Passionné de l'aviation depuis toujours (oui j'ai beaucoup de passions), et spectateur de la série Air Crash Investigation, j'ai décidé d'en faire une série d'articles pour partager ma soif de connaissances. Alors attention, pour cet article j'ai essayé de commencer par un accident connu, et vu que je suis un gars chelou bah j'en sais pas plus que vous lorsque vous lisez cette introduction. Alors découvrons ensemble le drame qui a précédé la fin de la mise en circulation de ces anciennes merveilles !
Air France — vol 4590
L'accident
Les vacances d'été ont commencé depuis désormais quelques semaines, en cette première année du vingt-et-unième siècle. 109 personnes se dirigent vers la grande ville américaine, New York, en provenance de l'aéroport de Paris (Roissy)-Charles de Gaulle. 100 passagers, 9 membres d'équipage. La grande majorité des passagers sont allemands (96/100), ils effectuent un voyage organisé dans la métropole des New Yorkers.
Tout est OK pour le décollage, l'équipage et les passagers ont embarqué, ils sont tous prêts, les ceintures de sécurité sont attachées, les portables éteints, les consignes de sécurité assignées. C'est à 16:43:15 que le Concorde quitte le sol de l'un des aéroports de la capitale française. Jusque là, tout va bien.
À 16:43, à quelques secondes du décollage le drame débute. Une perte de puissance d'un des moteurs est constatée, la tour de contrôle signale aux pilotes que du feu est visible derrière l'avion. Quelques secondes plus tard, une alarme de feu indique au commandant de bord que quelque chose ne va pas. Celui-ci décide d'éteindre le moteur 2. L'alerte du feu s'éteint dans le cockpit.
L'avion a du mal à monter dans les airs, il est seulement à 30 mètres d'altitude, il est donc à deux doigts de s'écraser. Sa vitesse est trop basse pour pouvoir gagner de la hauteur. Mais cet avion est tellement bas qu'il ne peut pas faire demi-tour à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle comme proposé par la tour de contrôle. Le commandant de bord décide alors de choisir Paris-Le Bourget comme point d'atterrissage, mais il est trop tard. L'alarme feu retentit de nouveau. Près de l'aéroport, l'avion perd la moitié de son altitude, déjà basse (15 mètres), puis quelques secondes plus tard s'écrase devant un hôtel-restaurant et fait mourir, malheureusement, sur le champ, ses 109 occupants, ainsi que 4 employés de l'hôtel.
Quelques minutes après le crash, des dizaines de camions d'ambulances, de pompiers etc. se précipitent vers le lieu où est tombé l'avion. Il fallut 3 heures avant que les grandes flammes qu'il y avaient puisse s'éteindre. C'est malheureusement à ce moment-là que l'on comprit que personne ne put être sauvé. Tous étaient morts, dont les 3 conducteurs de l'avion qui avaient jusque-là accumulé plus de 10 000 heures de travail.
Les raisons d'un tel accident
Quelques temps plus tard, grâce au bureau d'enquêtes des accidents, on apprend que les causes du crash seraient tellement bêtes... à cause d'une simple lamelle métallique qu'avait perdu un autre avion, entraînant plusieurs dysfonctionnements en même temps, tels qu'aucune issue n'aurait été possible pour sauver ces gens.
En fait, lorsque le pneu du Concorde avait passé cette lamelle, un morceau de pneu a été coupé et a été violemment projeté vers l'aile. C'était le réservoir n°5 qui a violemment été affecté et qui a fait fuir énormément de carburant vers le moteur n°1. Ce moteur était tellement inondé de carburant qu'il ne pouvait rien en sortir. Sous la pression, le carburant s'enflamme et provoque ces flammes. Tout ce système provoquera aussi plus tard un incident sur le moteur n°2 qui ne marchera plus correctement.
Pour augmenter la vitesse de l'appareil, il a été ordonné de rentrer les trains d'atterrissage. Mais la manoeuvre est impossible, elle ne marche pas, car un dysfonctionnement s'est également produit à ce niveau, rendant impossible la rentrée des pneus à l'intérieur de l'avion. La vitesse reste trop basse à cause de cette action impossible.
Lorsque le moteur n°2 est éteint par l'équipage, le moteur n°1 ne délivre presque aucune poussée, à un tel point que l'équipage est contraint de réduire la puissance des moteurs 3 et 4 pour éviter des problèmes. Mais malheureusement, étant donné que la vitesse était déjà trop basse, l'avion tomba (il ne s'agit pas d'un décrochage mais d'une simple descente suite à une basse vitesse (à la limite du décrochage)).
Ce fut le premier crash d'un Concorde, mais ce n'était pas celui qui signait la fin de ces incroyables avions, contrairement aux idées reçues ! En réalité, tout cela est du à des raisons économiques. Ces avions n'étaient plus trop empruntés, ni pour Air France, ni pour British Airways, à cause de techniques mal mises en places, et du crash qui touchaient les usagers des Concordes dans leur confiance. Étant donné que c'était donc un échec au niveau des bénéfices pour les compagnies par rapport à leurs dépenses, elles ont décidé d'arrêter leur vol. Le dernier vol d'Air France se sera déroulé le 31 mai 2003, et le dernier vol final, opéré par British Airways, se déroulera le 24 octobre de la même année.