Les posteurs les plus actifs de la semaine | |
Les posteurs les plus actifs du mois | |
| |
+24Tropical Ch-ef pichu2411 Lakz- Habbo Ninie Mr.Build Brandon Dragon antho57350 L Nassim Roronoha02 Guide001 Zignec24 Opsgo87 kilyan243 Maxou Hugo Boyer Edrixal Theoxi :.Fraisiiex:. FBI.COOL mr.mask -Amandine- 28 participants | |
Auteur | Message |
---|
-Amandine- Ancienne admnistratrice
Pseudo Habbo : diine88 Messages : 16750 Filière : Police Grade : Citoyen Pièce d'argent : 17 150 PA Pièce de jeu : 0 PJ
| Sujet: mr.mask passe Capitaine Sam 17 Oct 2015 - 5:04 | |
| |
| | |
Auteur | Message |
---|
Brandon
Pseudo Habbo : Brandon, Messages : 13516 Filière : Civil Grade : Quelque chose Pièce d'argent : 0 PA Pièce de jeu : 160 PJ
| Sujet: Re: mr.mask passe Capitaine Sam 17 Oct 2015 - 13:44 | |
| Nul. |
| | | L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message | Ninie
Pseudo Habbo : :.Ninie:. Messages : 5927 Filière : Armée Grade : [R.F] Citoyen Pièce d'argent : 3 475 PA Pièce de jeu : 0 PJ
| Sujet: Re: mr.mask passe Capitaine Sam 17 Oct 2015 - 13:44 | |
| |
| | | L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message | Ninie
Pseudo Habbo : :.Ninie:. Messages : 5927 Filière : Armée Grade : [R.F] Citoyen Pièce d'argent : 3 475 PA Pièce de jeu : 0 PJ
| Sujet: Re: mr.mask passe Capitaine Sam 17 Oct 2015 - 13:45 | |
| Maintenant jusqu'à Colonel :p x) |
| | | Brandon
Pseudo Habbo : Brandon, Messages : 13516 Filière : Civil Grade : Quelque chose Pièce d'argent : 0 PA Pièce de jeu : 160 PJ
| Sujet: Re: mr.mask passe Capitaine Sam 17 Oct 2015 - 13:46 | |
| Fail :s Mais nul quand même. |
| | | Lakz- Habbo
Pseudo Habbo : Lakz- Messages : 91 Filière : Civil Grade : [R.F] Sergent Pièce d'argent : 250 PA Pièce de jeu : 0 PJ
| Sujet: Re: mr.mask passe Capitaine Sam 17 Oct 2015 - 13:57 | |
| |
| | | pichu2411
Pseudo Habbo : pichu2411 Messages : 8141 Filière : Animation Grade : Constructrice d'Animation Pièce d'argent : 11 555 PA Pièce de jeu : 650 PJ
| Sujet: Re: mr.mask passe Capitaine Sam 17 Oct 2015 - 14:19 | |
| Bravo :) c'est du très très bon boulot :) |
| | | Ch-ef Ancien Président
Pseudo Habbo : Ch-ef Messages : 19846 Filière : Gendarmerie Grade : Ancien Président Pièce d'argent : 6 150 PA Pièce de jeu : 3 075 PJ
| | | | Tropical Ministre - 1200pc
Pseudo Habbo : kursus Messages : 20897 Filière : Animation Grade : Ministre de l'Intérieur Pièce d'argent : 132 800 PA Pièce de jeu : 0 PJ
| | | | mr.mask Administration
Pseudo Habbo : mr.mask Messages : 38192 Filière : Animation Grade : Administrateur Pièce d'argent : 68 923 PA Pièce de jeu : ∞
| Sujet: Re: mr.mask passe Capitaine Sam 17 Oct 2015 - 15:22 | |
| Merci tout le monde _________________ Cordialement, mr.mask, Administrateur RF. Coco de la Coco à la Coco !
|
| | | L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message | ::DARK_CO::
Pseudo Habbo : dededed Messages : 20 Filière : Civil Grade : dedede Pièce d'argent : - 75 PA Pièce de jeu : 0 PJ
| Sujet: Re: mr.mask passe Capitaine Sam 17 Oct 2015 - 15:42 | |
| Pythagore de Samos (VIe siècle av. J.-C.) est un des mathématiciens les plus connus de nos jours, notamment grâce à son théorème qui accompagne le quotidien (ou presque) de tout écolier. Pourtant, on ne possède aucun document historique directement rédigé de sa main. Comme pour la plupart des savants antérieurs à Platon (IVe siècle av. J.-C.), les premières biographies disponibles ne sont écrites que des siècles plus tard par des historiens grecs. Portrait de Pythagore Portrait de Pythagore Il existe quatre biographies de Pythagore, dont deux qui se distinguent par leur ampleur : il s'agit des récits de Diogène Laërce et de Jamblique, tous deux datant environ du IIIe siècle. Il s'est donc écoulé plus de huit siècles entre Pythagore et ces textes ! Les descriptions de sa personne ont donc subi des altérations avec le temps, ce qui explique pourquoi il est décrit comme un véritable dieu vivant. Il est difficile de dire si un fait quelconque, mentionné dans ces biographies, est authentique ou pas. Cependant, ce mystère fait aussi partie du charme de la Grèce antique, c'est la raison pour laquelle cet article exposera, sans trop de retenue, des éléments de la vie de Pythagore telle qu'ils sont présentés dans ces vieux textes. 1 - Une vie de voyages Mnesarchus, son père, et Parthenis, sa mère, vivaient sur l'île de Samos. Durant un voyage d'affaires, son père consulte l'oracle de Delphes, appelée la Pythie, qui lui prédit la naissance prochaine d'un fils dont la beauté et la sagesse surpasseront celles de tout autre être humain. À son retour, en l'honneur de cette annonce divine, Mnesarchus change le nom de sa femme en Pythais et baptise son fils Pythagoras, qui signifie littéralement "annoncé par la Pythie''. Carte situant Samos Carte situant Samos Dès ses premières années, l'enfant fait preuve d'une intelligence et d'une sagesse exceptionnelles. Sa réputation s'étend peu à peu aux pays voisins jusqu'à atteindre le célèbre Thalès de Milet, reconnu comme l'un des sept sages de l'antiquité grecque. À l'âge de dix-huit ans, le tyran Policrates arrive au pouvoir. Pressentant qu'un tel gouvernement constituerait un obstacle pour sa formation, Pythagore décide de quitter le pays. Il entame alors une série de voyages qui dureront plus de vingt ans et qui le mèneront dans les lieux où la connaissance de l'époque était la plus féconde. Il étudiera la philosophie et les mathématiques aussi bien auprès de penseurs grecs comme Anaximandre et Thalès, que sous la tutelle de prêtres égyptiens. Il passera également par Babylone où il y subira une certaine influence vestimentaire orientale. En effet, Pythagore est souvent représenté avec un turban sur la tête, comme on peut le voir sur les exemples suivants : Turbans Turbans Jamblique rapporte que lors d'une traversée sur un bateau, Pythagore s'est assis calmement et a gardé la même position durant des jours entiers, sans bouger ni même se nourrir. Par la suite, les marins du bateau ont conclu qu'ils ont transporté une divinité à leur bord. Au fil des années, la rénommée de Pythagore ne cesse de s'étendre et lorsqu'il revient à Samos, alors âgé de plus de cinquante ans, il décide de commencer à enseigner. Malheureusement, ses enseignements ne récoltent que peu d'engouement, les gens de Samos étant peu intéressés par les disciplines mathématiques. Pythagore n'aura au final qu'un seul véritable élève, un jeune homme talentueux et dévoué qui finira même par adopter le même nom de famille que son maître. Sans cesse sollicité par des gens venant de la Grèce entière pour le consulter à propos de politique d'affaires publiques, Pythagore décide de quitter son pays pour s'installer définitivement en Italie, à Crotone, où il pourra à nouveau se concentrer sur ses recherches personnelles. C'est là qu'il rassemble des centaines d'adeptes pour fonder la secte des Pythagoriciens qui perpétuera ses enseignements durant des siècles entiers. Les circonstances de sa mort varient très fortement d'un auteur à l'autre. Certains affirment qu'il aurait été assassiné par des gens de Crotone à la suite d'une émeute politique. D'autres disent qu'il serait mort bien après, de famine et de désespoir ... On se contentera de penser que pour les gens de l'époque, une simple mort humaine ne pouvait convenir à un homme que beaucoup voyaient comme un véritable dieu. 2 - La secte des Pythagoriciens Pythagore livrait ses enseignements en public. Cependant, il n'en réservait les éléments les approfondis qu'à un public plus restreint constitué des Pythagoriciens. Ce sont ces derniers qui forment la secte dirigée par le philosophe. Ceux qui étaient autorisés à l'écouter à l'extérieur étaient nommés - avec mépris, pour certains - les Pythagoristes. Les Pythagoriciens privilégiés devaient vivre en commun et partager tous leurs biens, contrairement aux Pythagoristes qui pouvaient continuer à mener une vie indépendante. De plus, un certain nombre de règles, appelées symboles, devaient être respectées par les Pythagoriciens. Pour ces raisons, il est vraisemblable qu'ils formaient une secte. Les symboles concernaient toutes sortes d'aspects de la vie quotidienne, et certains d'entre eux sont particulièrement exotiques. En voici quelques exemples, issus du Protreptique de Jamblique : Sois maître de ta langue devant autrui, par respect pour les dieux. Tiens-toi à l'écart de tout vase qui contient du vinaigre. Quand tu vois un homme se charger d'un fardeau, aide-le; mais n'interviens pas dans la décharge. Chausse d'abord le pied droit, mais déchausse d'abord le gauche. Élève un coq, mais garde-toi de l'offrir en sacrifice. Car il est consacré à la Lune et au Soleil. Ne porte pas de bague. Un autre symbole intéressant est le suivant : Abstiens-toi de manger des êtres animés. En effet, les Pythagoriciens manifestaient un grand respect pour la vie animale, notamment parce qu'ils croyaient en la métempsycose. Il s'agit d'une doctrine, peut-être inspirée chez Pythagore par son séjour en Égypte, qui consiste à croire qu'à sa mort, l'âme d'un être vivant passe dans le corps d'un animal en attendant la prochaine réincarnation (transmigration de l'âme). Les membres de cette secte se divisaient encore en deux groupes. D'une part, on trouve les akoustikoi qui recevaient un enseignement sans aucune démonstration. Le mot akoustikoi grec provient de akousmata qui signifie "les choses entendues''; les akoustikoi se contentaient en effet d'écouter, simplement. Ils étaient dirigés par un des meilleurs disciples de Pythagore, nommé Hippase de Métaponte. C'est d'ailleurs celui-ci qui a démontré l'incommensurabilité (c.-à-d. l'irrationnalité) de . On raconte qu'il aurait été jeté à la mer à la suite de cette découverte, car elle constituait un sacrilège envers la philosophie de Pythagore ... L'autre groupe était constitué des véritables initiés, ceux qui recevaient l'enseignement complet donné par Pythagore en personne. Ce groupe était d'ailleurs en violent conflit avec celui des akoustikoi. Leur désignation provient du terme mathemata qui signifie "les choses apprises'', on les appelait les mathematikoi. C'est ce groupe d'initiés qui est à l'origine de l'appellation actuelle des mathématiques. Quel voyage ! Référence : The Complete Pythagoras de Kenneth S. GUTHRIE, un ouvrage en deux volumes dont le premier contient les 4 biographies existantes de Pythagore, et le second des extraits d'enseignements recueillis chez divers auteurs antiques. |
| | | L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message | ::DARK_CO::
Pseudo Habbo : dededed Messages : 20 Filière : Civil Grade : dedede Pièce d'argent : - 75 PA Pièce de jeu : 0 PJ
| Sujet: Re: mr.mask passe Capitaine Sam 17 Oct 2015 - 15:43 | |
| Da Vinci Code, [size=18]une réaction alchimique[/size] Le roman de Dan Brown, le Da Vinci Code, a été un succès mondial. C’est un phénomène historique en lui-même, bien au-delà des thèses qui y sont défendues. Un public immense a voulu prendre connaissance de ce roman, à la fois roman à rebondissements à la Ponson du Terrail, énigme policière, mais aussi révélation historique prise au sérieux par nombre de ses lecteurs. Le Da Vinci Code est devenu un phénomène de société bien plus qu’un phénomène littéraire. Tout d’un coup, une partie importante de la population du monde s’est passionnée pour un roman dont la trame est assez simple. Il s’agit de la découverte d’un assassinat commis au Louvre, celui d’un conservateur. Alors que celui-ci perdait déjà son sang en abondance, il s’est placé dans une position curieuse. L’un de ses amis, un érudit américain spécialiste de la symbolique religieuse, qu’il aurait dû rencontrer le lendemain, est convoqué par la police pour tenter d’élucider le mystère. Cet érudit parvient à déchiffrer un certain nombre des symboles qui ont été laissés par la malheureuse victime. Il fait également la connaissance de la nièce du conservateur assassiné, commissaire de police spécialisée dans le trafic d’œuvres d’art, mais aussi dans la cryptographie. Peu importe la vraisemblance de l’argument. Très vite, les deux enquêteurs, qui tombent amoureux, se mettent à la recherche de ce que la mise en scène symbolique du conservateur assassiné implique : l’existence d’un trésor caché. Là, on entre dans un conte à la manière de Lewis Carroll. Le lecteur traverse un écran invisible qui lui masquait une réalité occulte... Les deux enquêteurs aboutissent dans un château normand où règne un vieil original anglais, du nom de Leigh Teabing – on verra plus loin qu’il est la contraction bizarre du nom de trois auteurs d’un best-seller plus ancien que le Da Vinci Code, Baigent, Leigh et Lincoln. Ce Leigh Teabing explique à nos deux enquêteurs que la clef de ce crime est à chercher du côté d’une société secrète, le Prieuré de Sion, qui veille sur un immense secret : la filiation de Jésus. Jésus, loin d’être le célibataire que l’on décrit dans les Evangiles, aurait été un homme de son temps, c’est-à-dire un juif croyant pour lequel le mariage était le premier des devoirs. L’épouse de Jésus aurait été Marie-Madeleine qu’ensuite l’Eglise s’ingéniera à diffamer en en faisant une prostituée, ce qui aujourd’hui n’est plus admis par la théologie catholique officielle. A la fin du livre de Dan Brown, nous découvrons que la descendante directe de Jésus n’est autre que... la jeune commissaire de police, laquelle avait été protégée, après la mort accidentelle ou non de ses parents, par cette mystérieuse société. Le Prieuré de Sion poursuit à ce jour ses activités, et le cœur de son action symbolique est la chapelle de Rosslyn, non loin d’Edimbourg en Ecosse. Rosslyn serait le point névralgique où se seraient retrouvés les héritiers des Templiers du Moyen Age et des Rose-Croix de la Renaissance, afin de conserver et de perpétuer ce secret, avec l’idée, un jour, de voir l’Europe et le monde dirigés par un véritable descendant du Christ. C’est ce à quoi le Prieuré de Sion croit de tout son être, avec une force de conviction supérieure, celle d’une foi surnaturelle qui, dans le film, s’opposera victorieusement aux tentatives matérialistes, celles de Leigh Teabing qui, malgré ses dénégations, cherche l’or caché du Prieuré ; et spiritualistes, celles de l’Opus Dei, dénoncée comme une véritable conspiration criminelle. Bien entendu, ce roman comporte des épisodes rocambolesques qui peuvent faire sourire ou provoquer l’indignation du lecteur averti. Les adversaires du livre noteront déjà que tous les sens uniques de Paris sont faux, que les horaires cités au fil du roman sont impossibles. Ces erreurs trahissent la hâte et l’incertitude de la main. L’auteur n’a pas travaillé la topographie de Paris ni les horaires de chemin de fer. Pas davantage il n’a fait le tri entre d’une part les élucubrations et d’autre part les inventions d’un certain nombre de polygraphes, et les éléments réellement troublants de cette histoire. Il n’empêche que, pour qu’un vaste public plébiscite un tel livre, c’est qu’il remue des forces profondes dans l’inconscient de chacun comme dans l’inconscient collectif de l’Occident. Pour ma part, je vois dans ce succès un désir collectif très puissant. L’Europe et l’Occident – aujourd’hui déchristianisés mais de culture chrétienne – cherchent à faire la part des choses entre le récit des Evangiles, parfois inacceptable pour la raison, et la haute figure de Jésus que l’incohérence des textes ne parvient pas à entamer ; à faire la part entre la tradition et la réalité historique, que l’on comprend de mieux en mieux grâce à la philologie et à l’archéologie. A cela s’ajoute la découverte progressive qu’un certain nombre de versions de l’histoire culturelle – notamment du Moyen Age et de la Renaissance – ne sont pas satisfaisantes. Or ces énigmes ont préoccupé de grands esprits depuis deux siècles. Il n’y a rien d’étonnant à ce qu’un jour, un romancier investigateur – comme, en France le furent avant lui Nerval, Barrès, Maurice Leblanc ou Jules Verne –, doué du savoir-faire industriel de l’Amérique, ait produit une « réaction alchimique » qui dépasse son auteur. Car ce sujet ne date pas de Dan Brown. Dès les années 1980, une véritable mode, occultiste au commencement, s’est abattue sur un petit village du sud de la France, dans le département de l’Aude, Rennes-le-Château, qui est apparu comme la clef d’une des énigmes les plus importantes de l’histoire européenne. Les auteurs du premier best-seller qui révélait cette histoire, L’énigme sacrée, sont trois Anglo-Saxons : Baigent, Leigh et Lincoln. Ils n’ont d’ailleurs pas manqué de faire un procès en plagiat à Dan Brown, lequel procès s’est conclu par la victoire de Dan Brown. Ils ont commencé à travailler sur ce sujet un peu par hasard, au milieu des années 1960, pour une émission très populaire de la BBC. Ils ont recueilli des témoignages qui les ont mis sur la piste de ce grand mystère. Mais leur source principale semble avoir été un chanoine anglican d’Oxford, le révérend Bartlett, qui avait été mis au courant par l’un de ses prédécesseurs, le chanoine Lilley, d’un certain nombre d’aspects troublants de l’histoire de Rennes-le-Château. Par la suite, les trois investigateurs prennent contact avec un écrivain français qui les a précédés dans cette voie, un certain Gérard de Sède, qui collabora à leur entreprise. Et les voilà qui compilent, qui recherchent, qui interviewent, qui tournent bientôt le film de leur enquête. Ce sera l’un des grands succès d’audience de la BBC, un peu comme l’avait été Belphégor à la télévision française dans le domaine de la fiction. Les spectateurs de la télévision britannique se passionnent pour cette histoire de Rennes-le-Château, avec ses tenants et ses aboutissants brumeux, ses portes qui grincent et qui s’ouvrent sur des abîmes. Le livre qui suit l’émission de télévision est également un best-seller, bientôt traduit en français sous le titre L’énigme sacrée, au début des années 1980. Il touche un public important en France, sans qu’aucun journal sérieux en rende compte. Il sera bientôt suivi d’un second volume, plus décevant et surtout plus décousu. Ces parutions vont donner un coup de fouet étonnant au tourisme dans les Corbières. Depuis le début des années 1980, du mois de juin jusqu’au mois de septembre, ce sont des caravanes entières d’Anglais ou d’anglophones qui viennent se rendre compte de visu que le village de Rennes-le-Château existe, que l’étrange résidence construite au début du XXe siècle par l’abbé Saunière au sommet de ce village existe tout autant, ainsi que la chapelle restaurée, d’un pur surréalisme, et que toute cette terre, d’une beauté à couper le souffle, cèle de vrais et grands mystères. Auparavant, un certain nombre d’auteurs français spécialisés dans l’occultisme, l’ésotérisme ou les histoires à mystères, avaient déjà effleuré le sujet. A mesure qu’on remonte ce fil d’Ariane, nous arrivons au début des années 1960, lorsque apparaît pour la première fois la révélation d’une société, le Prieuré de Sion, qui a même déposé ses statuts à la préfecture d’Annemasse, non loin de Genève, mais qui serait présente, selon ses fondateurs, sous une forme ésotérique depuis des temps immémoriaux. L’existence de ce Prieuré de Sion expliquerait à elle seule l’extraordinaire mise en scène qui est celle de l’église de Rennes-le-Château, ainsi que les abîmes de la vie du curé Bérenger Saunière, mort le 22 janvier 1917, date qui ne serait en rien due au hasard, étant donné son importance dans la mythologie de Rennes-le-Château. Le terrain avait donc été longuement préparé, bien avant Dan Brown, par une production littéraire anglaise et française, souvent supérieure par son érudition et son sérieux. Chez les Anglais, où le caractère irrévérencieux et sceptique de l’esprit public est très développé, on n’hésite pas à utiliser cette veine pour remettre en cause les vérités révélées de l’Eglise. En France, où le catholicisme reste une puissance intellectuelle, on préfère évoquer les mystères liés à quelques grandes énigmes de l’histoire de France, depuis Jeanne d’Arc jusqu’au Masque de fer, en passant par les conflits médiévaux entre l’ordre des Templiers et la monarchie française naissante, ce qui a donné, comme on sait, le succès des Rois maudits, que l’on doit au talent de Maurice Druon. D’une manière ou d’une autre, cette explosion littéraire était préparée. Les matériaux étaient accumulés. Il y avait une volonté de savoir. Au départ, car il faut bien un point de départ, même s’il est très difficile d’en trouver un dans cette histoire, il y a un curé de campagne du nom de Bérenger Saunière. L’homme est intelligent. Il a étudié au grand séminaire de Narbonne. Il est issu d’une famille de paysans de la haute vallée de l’Aude qu’on appelle le Razès. Son frère cadet est lui-même prêtre et a été précepteur dans une grande famille aristocratique de la région. Bérenger Saunière se trouve, assez jeune encore, nommé dans une toute petite paroisse, Rennes-le-Château, située au-dessus de la vallée de l’Aude, dans un coin reculé des Corbières. Les paysans y sont pauvres. Ils vivent d’un peu de vigne et d’un peu de polyculture, comme on le faisait à l’époque. La cure n’est pas moins pauvre et, à plusieurs reprises, Bérenger Saunière aura du mal à joindre les deux bouts, comme en témoignent ses livres de compte. Puis tout change. Bérenger Saunière, qui a manifesté assez tôt un intérêt archéologique pour le village de Rennes-le-Château, commence à se livrer à des fouilles. Il est visiblement initié à certains mystères de la région par son collègue curé du village voisin de Rennes-les-Bains, en contrebas de Rennes-le-Château. Un beau jour, il découvre des manuscrits qui auraient été cachés dans un pilier creux de son église. C’est le commencement matériel de toute l’affaire. Ces manuscrits, il serait allé les faire expertiser à Paris par des érudits ecclésiastiques connus, eux-mêmes en rapport avec des courants quelque peu hétérodoxes de l’Eglise catholique, puisque liés à ces cercles ésotériques si nombreux à la Belle Époque, et qui sont un des charmes et l’une des faces cachées de cette période d’apparence rationaliste. L’expertise des manuscrits opérée, Bérenger Saunière rentre chez lui. Commence alors une période de prospérité inégalée, laquelle s’accompagne de la venue à Rennes-le-Château de célébrités et de visiteurs de toute nature. C’est ainsi qu’un sous-secrétaire d’Etat aux Beaux-Arts, de centre gauche et franc-maçon notoire, qui est l’élu du département, Dujardin-Beaumetz, et une cantatrice très connue, Emma Calvé, qui avait eu pour le curé des gestes de tendresse, deviennent des habitués du village. Rennes-le-Château se transforme, puisque Bérenger Saunière y fait construire une magnifique villa à la place de la modeste cure qu’il occupait. Il restaure l’église d’une manière étonnante et y ajoute bientôt une mystérieuse tour, dite tour de Magdala – allusion à Marie-Madeleine –, qui domine la région et fait face aux contreforts des Pyrénées. Sous cette tour de Magdala court une sorte de souterrain, dans lequel des salles succèdent aux salles. On peut encore les visiter, et elles donnent le sentiment d’une espèce d’organisation mystique, comme si ces lieux avaient pu aussi servir à des séances d’initiation ou de spiritisme. On a là un spectacle un peu méphitique, agrémenté par la décoration surréaliste de l’église, à l’origine mérovingienne. On découvre aussi dans le vestibule un diable gigantesque au visage contracté, qui provoque une peur de film d’épouvante (avec le panneau où est écrit en latin« terribilis est locus iste », « ce lieu est terrible », ou plus littéralement « ce lieu confère la peur »). Dans le chemin de croix de cette église, apparemment classique, on aperçoit quelques personnages peu orthodoxes, comme un jeune Ecossais en pantalon de son clan, sinon en kilt, clin d’œil au rite écossais rectifié de la franc-maçonnerie symbolique traditionnelle, et un damier qui rappelle de façon frappante les sols des loges maçonniques. Bref, une décoration qui aurait dû faire froncer les sourcils à l’Eglise de cette fin de XIXe siècle... Ce n’est rien à côté de l’hétérodoxie, très matérielle celle-là, de l’apparition, chez ce curé de campagne désargenté, de fonds considérables, surtout à l’époque du franc germinal, qui ne connut aucune érosion depuis sa création par Napoléon Bonaparte. Aujourd’hui, l’ensemble architectural édifié par Saunière équivaudrait à un investissement de plusieurs millions d’euros, ce qui vaut à l’époque à son auteur le surnom de « curé aux milliards ». D’où est venu cet argent ? Pourquoi a-t-il été accordé à Bérenger Saunière ? Et pourquoi, avant la Première Guerre mondiale, les choses changent-elles soudain ? Bérenger Saunière est mis en cause par un nouvel évêque, qui s’appuie lui-même sur un nouveau pape, Pie X, très en retrait par rapport à son prédécesseur Léon XIII. Saunière est traduit devant le tribunal d’officialité. Rome le sanctionne, mais le maintiendra finalement dans ses fonctions de curé... Après des difficultés de toutes sortes, et l’élection de Benoît XV, on le voit de nouveau en fonds, avec des projets nouveaux, des devis considérables et, c’est vrai aussi, des angoisses. Quelques mois avant sa mort en 1917, sa volonté d’étendre son domaine devient délirante, au point qu’aujourd’hui encore, celui-ci paraît considérable, tant par son ampleur que par sa destination toujours mystérieuse. La mort par crise cardiaque enlève Bérenger Saunière à ses chimères. Puis le silence retombe sur cette petite région du Razès et sur les mystères que seule la fidèle bonne du curé, Marie Dénarnaud, semble connaître. Cette dernière ne parla jamais ou alors par bribes incompréhensibles et emportera, dans les années 1950, le secret de Bérenger Saunière dans sa propre tombe. Tout cela n’aurait qu’une valeur purement anecdotique et de l’ordre du folklore local, si n’avait filtré, d’abord dans la région, puis au-delà, l’information selon laquelle le véritable trésor dont Bérenger Saunière aurait été l’inventeur, avait des répercussions d’un caractère bien supérieur à une banale chasse aux lingots ou à l’exhumation d’objets présentant une certaine valeur historiographique. |
| | | yathusan14
Pseudo Habbo : yathusan14 Messages : 7227 Filière : Civil Grade : Citoyen Pièce d'argent : 3 135 PA Pièce de jeu : 0 PJ
| Sujet: Re: mr.mask passe Capitaine Sam 17 Oct 2015 - 15:56 | |
| Félicitations bb |
| | | mr.mask Administration
Pseudo Habbo : mr.mask Messages : 38192 Filière : Animation Grade : Administrateur Pièce d'argent : 68 923 PA Pièce de jeu : ∞
| Sujet: Re: mr.mask passe Capitaine Sam 17 Oct 2015 - 15:59 | |
| Merci bb _________________ Cordialement, mr.mask, Administrateur RF. Coco de la Coco à la Coco !
|
| | | L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message | ::DARK_CO::
Pseudo Habbo : dededed Messages : 20 Filière : Civil Grade : dedede Pièce d'argent : - 75 PA Pièce de jeu : 0 PJ
| Sujet: Re: mr.mask passe Capitaine Sam 17 Oct 2015 - 16:00 | |
| Da Vinci Code, [size=18]une réaction alchimique[/size] Le roman de Dan Brown, le Da Vinci Code, a été un succès mondial. C’est un phénomène historique en lui-même, bien au-delà des thèses qui y sont défendues. Un public immense a voulu prendre connaissance de ce roman, à la fois roman à rebondissements à la Ponson du Terrail, énigme policière, mais aussi révélation historique prise au sérieux par nombre de ses lecteurs. Le Da Vinci Code est devenu un phénomène de société bien plus qu’un phénomène littéraire. Tout d’un coup, une partie importante de la population du monde s’est passionnée pour un roman dont la trame est assez simple. Il s’agit de la découverte d’un assassinat commis au Louvre, celui d’un conservateur. Alors que celui-ci perdait déjà son sang en abondance, il s’est placé dans une position curieuse. L’un de ses amis, un érudit américain spécialiste de la symbolique religieuse, qu’il aurait dû rencontrer le lendemain, est convoqué par la police pour tenter d’élucider le mystère. Cet érudit parvient à déchiffrer un certain nombre des symboles qui ont été laissés par la malheureuse victime. Il fait également la connaissance de la nièce du conservateur assassiné, commissaire de police spécialisée dans le trafic d’œuvres d’art, mais aussi dans la cryptographie. Peu importe la vraisemblance de l’argument. Très vite, les deux enquêteurs, qui tombent amoureux, se mettent à la recherche de ce que la mise en scène symbolique du conservateur assassiné implique : l’existence d’un trésor caché. Là, on entre dans un conte à la manière de Lewis Carroll. Le lecteur traverse un écran invisible qui lui masquait une réalité occulte... Les deux enquêteurs aboutissent dans un château normand où règne un vieil original anglais, du nom de Leigh Teabing – on verra plus loin qu’il est la contraction bizarre du nom de trois auteurs d’un best-seller plus ancien que le Da Vinci Code, Baigent, Leigh et Lincoln. Ce Leigh Teabing explique à nos deux enquêteurs que la clef de ce crime est à chercher du côté d’une société secrète, le Prieuré de Sion, qui veille sur un immense secret : la filiation de Jésus. Jésus, loin d’être le célibataire que l’on décrit dans les Evangiles, aurait été un homme de son temps, c’est-à-dire un juif croyant pour lequel le mariage était le premier des devoirs. L’épouse de Jésus aurait été Marie-Madeleine qu’ensuite l’Eglise s’ingéniera à diffamer en en faisant une prostituée, ce qui aujourd’hui n’est plus admis par la théologie catholique officielle. A la fin du livre de Dan Brown, nous découvrons que la descendante directe de Jésus n’est autre que... la jeune commissaire de police, laquelle avait été protégée, après la mort accidentelle ou non de ses parents, par cette mystérieuse société. Le Prieuré de Sion poursuit à ce jour ses activités, et le cœur de son action symbolique est la chapelle de Rosslyn, non loin d’Edimbourg en Ecosse. Rosslyn serait le point névralgique où se seraient retrouvés les héritiers des Templiers du Moyen Age et des Rose-Croix de la Renaissance, afin de conserver et de perpétuer ce secret, avec l’idée, un jour, de voir l’Europe et le monde dirigés par un véritable descendant du Christ. C’est ce à quoi le Prieuré de Sion croit de tout son être, avec une force de conviction supérieure, celle d’une foi surnaturelle qui, dans le film, s’opposera victorieusement aux tentatives matérialistes, celles de Leigh Teabing qui, malgré ses dénégations, cherche l’or caché du Prieuré ; et spiritualistes, celles de l’Opus Dei, dénoncée comme une véritable conspiration criminelle. Bien entendu, ce roman comporte des épisodes rocambolesques qui peuvent faire sourire ou provoquer l’indignation du lecteur averti. Les adversaires du livre noteront déjà que tous les sens uniques de Paris sont faux, que les horaires cités au fil du roman sont impossibles. Ces erreurs trahissent la hâte et l’incertitude de la main. L’auteur n’a pas travaillé la topographie de Paris ni les horaires de chemin de fer. Pas davantage il n’a fait le tri entre d’une part les élucubrations et d’autre part les inventions d’un certain nombre de polygraphes, et les éléments réellement troublants de cette histoire. Il n’empêche que, pour qu’un vaste public plébiscite un tel livre, c’est qu’il remue des forces profondes dans l’inconscient de chacun comme dans l’inconscient collectif de l’Occident. Pour ma part, je vois dans ce succès un désir collectif très puissant. L’Europe et l’Occident – aujourd’hui déchristianisés mais de culture chrétienne – cherchent à faire la part des choses entre le récit des Evangiles, parfois inacceptable pour la raison, et la haute figure de Jésus que l’incohérence des textes ne parvient pas à entamer ; à faire la part entre la tradition et la réalité historique, que l’on comprend de mieux en mieux grâce à la philologie et à l’archéologie. A cela s’ajoute la découverte progressive qu’un certain nombre de versions de l’histoire culturelle – notamment du Moyen Age et de la Renaissance – ne sont pas satisfaisantes. Or ces énigmes ont préoccupé de grands esprits depuis deux siècles. Il n’y a rien d’étonnant à ce qu’un jour, un romancier investigateur – comme, en France le furent avant lui Nerval, Barrès, Maurice Leblanc ou Jules Verne –, doué du savoir-faire industriel de l’Amérique, ait produit une « réaction alchimique » qui dépasse son auteur. Car ce sujet ne date pas de Dan Brown. Dès les années 1980, une véritable mode, occultiste au commencement, s’est abattue sur un petit village du sud de la France, dans le département de l’Aude, Rennes-le-Château, qui est apparu comme la clef d’une des énigmes les plus importantes de l’histoire européenne. Les auteurs du premier best-seller qui révélait cette histoire, L’énigme sacrée, sont trois Anglo-Saxons : Baigent, Leigh et Lincoln. Ils n’ont d’ailleurs pas manqué de faire un procès en plagiat à Dan Brown, lequel procès s’est conclu par la victoire de Dan Brown. Ils ont commencé à travailler sur ce sujet un peu par hasard, au milieu des années 1960, pour une émission très populaire de la BBC. Ils ont recueilli des témoignages qui les ont mis sur la piste de ce grand mystère. Mais leur source principale semble avoir été un chanoine anglican d’Oxford, le révérend Bartlett, qui avait été mis au courant par l’un de ses prédécesseurs, le chanoine Lilley, d’un certain nombre d’aspects troublants de l’histoire de Rennes-le-Château. Par la suite, les trois investigateurs prennent contact avec un écrivain français qui les a précédés dans cette voie, un certain Gérard de Sède, qui collabora à leur entreprise. Et les voilà qui compilent, qui recherchent, qui interviewent, qui tournent bientôt le film de leur enquête. Ce sera l’un des grands succès d’audience de la BBC, un peu comme l’avait été Belphégor à la télévision française dans le domaine de la fiction. Les spectateurs de la télévision britannique se passionnent pour cette histoire de Rennes-le-Château, avec ses tenants et ses aboutissants brumeux, ses portes qui grincent et qui s’ouvrent sur des abîmes. Le livre qui suit l’émission de télévision est également un best-seller, bientôt traduit en français sous le titre L’énigme sacrée, au début des années 1980. Il touche un public important en France, sans qu’aucun journal sérieux en rende compte. Il sera bientôt suivi d’un second volume, plus décevant et surtout plus décousu. Ces parutions vont donner un coup de fouet étonnant au tourisme dans les Corbières. Depuis le début des années 1980, du mois de juin jusqu’au mois de septembre, ce sont des caravanes entières d’Anglais ou d’anglophones qui viennent se rendre compte de visu que le village de Rennes-le-Château existe, que l’étrange résidence construite au début du XXe siècle par l’abbé Saunière au sommet de ce village existe tout autant, ainsi que la chapelle restaurée, d’un pur surréalisme, et que toute cette terre, d’une beauté à couper le souffle, cèle de vrais et grands mystères. Auparavant, un certain nombre d’auteurs français spécialisés dans l’occultisme, l’ésotérisme ou les histoires à mystères, avaient déjà effleuré le sujet. A mesure qu’on remonte ce fil d’Ariane, nous arrivons au début des années 1960, lorsque apparaît pour la première fois la révélation d’une société, le Prieuré de Sion, qui a même déposé ses statuts à la préfecture d’Annemasse, non loin de Genève, mais qui serait présente, selon ses fondateurs, sous une forme ésotérique depuis des temps immémoriaux. L’existence de ce Prieuré de Sion expliquerait à elle seule l’extraordinaire mise en scène qui est celle de l’église de Rennes-le-Château, ainsi que les abîmes de la vie du curé Bérenger Saunière, mort le 22 janvier 1917, date qui ne serait en rien due au hasard, étant donné son importance dans la mythologie de Rennes-le-Château. Le terrain avait donc été longuement préparé, bien avant Dan Brown, par une production littéraire anglaise et française, souvent supérieure par son érudition et son sérieux. Chez les Anglais, où le caractère irrévérencieux et sceptique de l’esprit public est très développé, on n’hésite pas à utiliser cette veine pour remettre en cause les vérités révélées de l’Eglise. En France, où le catholicisme reste une puissance intellectuelle, on préfère évoquer les mystères liés à quelques grandes énigmes de l’histoire de France, depuis Jeanne d’Arc jusqu’au Masque de fer, en passant par les conflits médiévaux entre l’ordre des Templiers et la monarchie française naissante, ce qui a donné, comme on sait, le succès des Rois maudits, que l’on doit au talent de Maurice Druon. D’une manière ou d’une autre, cette explosion littéraire était préparée. Les matériaux étaient accumulés. Il y avait une volonté de savoir. Au départ, car il faut bien un point de départ, même s’il est très difficile d’en trouver un dans cette histoire, il y a un curé de campagne du nom de Bérenger Saunière. L’homme est intelligent. Il a étudié au grand séminaire de Narbonne. Il est issu d’une famille de paysans de la haute vallée de l’Aude qu’on appelle le Razès. Son frère cadet est lui-même prêtre et a été précepteur dans une grande famille aristocratique de la région. Bérenger Saunière se trouve, assez jeune encore, nommé dans une toute petite paroisse, Rennes-le-Château, située au-dessus de la vallée de l’Aude, dans un coin reculé des Corbières. Les paysans y sont pauvres. Ils vivent d’un peu de vigne et d’un peu de polyculture, comme on le faisait à l’époque. La cure n’est pas moins pauvre et, à plusieurs reprises, Bérenger Saunière aura du mal à joindre les deux bouts, comme en témoignent ses livres de compte. Puis tout change. Bérenger Saunière, qui a manifesté assez tôt un intérêt archéologique pour le village de Rennes-le-Château, commence à se livrer à des fouilles. Il est visiblement initié à certains mystères de la région par son collègue curé du village voisin de Rennes-les-Bains, en contrebas de Rennes-le-Château. Un beau jour, il découvre des manuscrits qui auraient été cachés dans un pilier creux de son église. C’est le commencement matériel de toute l’affaire. Ces manuscrits, il serait allé les faire expertiser à Paris par des érudits ecclésiastiques connus, eux-mêmes en rapport avec des courants quelque peu hétérodoxes de l’Eglise catholique, puisque liés à ces cercles ésotériques si nombreux à la Belle Époque, et qui sont un des charmes et l’une des faces cachées de cette période d’apparence rationaliste. L’expertise des manuscrits opérée, Bérenger Saunière rentre chez lui. Commence alors une période de prospérité inégalée, laquelle s’accompagne de la venue à Rennes-le-Château de célébrités et de visiteurs de toute nature. C’est ainsi qu’un sous-secrétaire d’Etat aux Beaux-Arts, de centre gauche et franc-maçon notoire, qui est l’élu du département, Dujardin-Beaumetz, et une cantatrice très connue, Emma Calvé, qui avait eu pour le curé des gestes de tendresse, deviennent des habitués du village. Rennes-le-Château se transforme, puisque Bérenger Saunière y fait construire une magnifique villa à la place de la modeste cure qu’il occupait. Il restaure l’église d’une manière étonnante et y ajoute bientôt une mystérieuse tour, dite tour de Magdala – allusion à Marie-Madeleine –, qui domine la région et fait face aux contreforts des Pyrénées. Sous cette tour de Magdala court une sorte de souterrain, dans lequel des salles succèdent aux salles. On peut encore les visiter, et elles donnent le sentiment d’une espèce d’organisation mystique, comme si ces lieux avaient pu aussi servir à des séances d’initiation ou de spiritisme. On a là un spectacle un peu méphitique, agrémenté par la décoration surréaliste de l’église, à l’origine mérovingienne. On découvre aussi dans le vestibule un diable gigantesque au visage contracté, qui provoque une peur de film d’épouvante (avec le panneau où est écrit en latin« terribilis est locus iste », « ce lieu est terrible », ou plus littéralement « ce lieu confère la peur »). Dans le chemin de croix de cette église, apparemment classique, on aperçoit quelques personnages peu orthodoxes, comme un jeune Ecossais en pantalon de son clan, sinon en kilt, clin d’œil au rite écossais rectifié de la franc-maçonnerie symbolique traditionnelle, et un damier qui rappelle de façon frappante les sols des loges maçonniques. Bref, une décoration qui aurait dû faire froncer les sourcils à l’Eglise de cette fin de XIXe siècle... Ce n’est rien à côté de l’hétérodoxie, très matérielle celle-là, de l’apparition, chez ce curé de campagne désargenté, de fonds considérables, surtout à l’époque du franc germinal, qui ne connut aucune érosion depuis sa création par Napoléon Bonaparte. Aujourd’hui, l’ensemble architectural édifié par Saunière équivaudrait à un investissement de plusieurs millions d’euros, ce qui vaut à l’époque à son auteur le surnom de « curé aux milliards ». D’où est venu cet argent ? Pourquoi a-t-il été accordé à Bérenger Saunière ? Et pourquoi, avant la Première Guerre mondiale, les choses changent-elles soudain ? Bérenger Saunière est mis en cause par un nouvel évêque, qui s’appuie lui-même sur un nouveau pape, Pie X, très en retrait par rapport à son prédécesseur Léon XIII. Saunière est traduit devant le tribunal d’officialité. Rome le sanctionne, mais le maintiendra finalement dans ses fonctions de curé... Après des difficultés de toutes sortes, et l’élection de Benoît XV, on le voit de nouveau en fonds, avec des projets nouveaux, des devis considérables et, c’est vrai aussi, des angoisses. Quelques mois avant sa mort en 1917, sa volonté d’étendre son domaine devient délirante, au point qu’aujourd’hui encore, celui-ci paraît considérable, tant par son ampleur que par sa destination toujours mystérieuse. La mort par crise cardiaque enlève Bérenger Saunière à ses chimères. Puis le silence retombe sur cette petite région du Razès et sur les mystères que seule la fidèle bonne du curé, Marie Dénarnaud, semble connaître. Cette dernière ne parla jamais ou alors par bribes incompréhensibles et emportera, dans les années 1950, le secret de Bérenger Saunière dans sa propre tombe. Tout cela n’aurait qu’une valeur purement anecdotique et de l’ordre du folklore local, si n’avait filtré, d’abord dans la région, puis au-delà, l’information selon laquelle le véritable trésor dont Bérenger Saunière aurait été l’inventeur, avait des répercussions d’un caractère bien supérieur à une banale chasse aux lingots ou à l’exhumation d’objets présentant une certaine valeur historiographique. |
| | | TheWorldBG
Pseudo Habbo : .-.Loussio._. Messages : 954 Filière : Police Grade : Major de Police Pièce d'argent : 600 PA Pièce de jeu : 0 PJ
| Sujet: Re: mr.mask passe Capitaine Sam 17 Oct 2015 - 16:10 | |
| Arrête avec tes copié/collé de Wikipédia mec ! Tu vas être ban tu vas comprendre ! |
| | | mr.mask Administration
Pseudo Habbo : mr.mask Messages : 38192 Filière : Animation Grade : Administrateur Pièce d'argent : 68 923 PA Pièce de jeu : ∞
| | | | Roan Ancien Ministre
Pseudo Habbo : 80Roan80 Messages : 31279 Filière : Animation Grade : Retraité Pièce d'argent : 18 155 PA Pièce de jeu : 0 PJ
| Sujet: Re: mr.mask passe Capitaine Sam 17 Oct 2015 - 20:04 | |
| Félicitation maskounet !Le petit joueur de wikipédia |
| | | mr.mask Administration
Pseudo Habbo : mr.mask Messages : 38192 Filière : Animation Grade : Administrateur Pièce d'argent : 68 923 PA Pièce de jeu : ∞
| | | | L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message | Ninie
Pseudo Habbo : :.Ninie:. Messages : 5927 Filière : Armée Grade : [R.F] Citoyen Pièce d'argent : 3 475 PA Pièce de jeu : 0 PJ
| Sujet: Re: mr.mask passe Capitaine Dim 18 Oct 2015 - 12:33 | |
| Ah ouais c'est plus facile d'acheter un PC mdr, Bravo à toi et Bonne chance |
| | | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |