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+34Trunxy Zejj XxLoolitoyxX Imad78190 Dragon SwagManZeki Darwou yathusan14 -Psycopat. W.Walacce Zoach SkyPlan Opsgo87 Julien_59 Littlesam200 DeltaForce Luigi' alexis06 Aurélien. :.Fraisiiex:. Ch-ef Number_One# FBI.COOL michaeldu-95 Monsieur.11 Jordan,- #Citron theo4545 Théo #Dylan Jok11 Liana369 Warkyz D.Rose,1 38 participants | |
Auteur | Message |
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D.Rose,1
Pseudo Habbo : D.Rose,1 Messages : 1323 Filière : Civil Grade : Adjudant Pièce d'argent : 100 PA Pièce de jeu : 0 PJ
| Sujet: [GH] CV de Rose Ven 10 Avr 2015 - 19:44 | |
| Rappel du premier message :I-Votre présentation1- Pseudo Habbo du postulant: D.Rose,12- Lien home page du postulant (page perso ouverte):http://www.habbo.fr/home/D.Rose,13- Grade actuel/ancien dans la R.F: Gendarme-Chef /Chef d'escadron4- Grade demandé : BrigadierII-Votre parcours:5- Réaliser une rédaction de 10 lignes minimum (police de texte 12 obligatoire), la rédaction traitera les points suivant: Votre parcours sur habbo, votre expérience dans les clans, la rencontre avec la République Française.J'ai commencer habbo en 2010 Le 24-08-2010 pour être plus précis,j'ai connu habbo grâce a un amis ! Je me baladais avec lui et j'ai réussi a convaincre un amis de nous rejoindre, sachant que lui adorer Rp nous nous sommes retrouver a rechercher des clan ou autres ! Mon autre amis avait arrêté habbo mais pas moi . Avec mon autre amis nous avions vu la RF et nous sommes tomber amoureux de cette endroit si magnifique . Puis en se baladant nous sommes tomber sur un couloir menant a une organisation allier,Nous y avons vu un 2éme paradis après la Rf , Deux moi et nous étions déjà ministre. Le dernier jour avant que j'ai arrêter habbo j’étais devenue président. Puis j'ai quittez Habbo pour aller sur des rétro ou j'y suis rester 3 ans , la dernière année j'ai eu 2 proposition pour devenir Staff j'ai accepté une seule fois mais le jour suivant j'ai démissionner.Le rétro s'est arrêter et je suis retournée sur habbo .Pendant 3 mois j'ai arrêter d'y joué .Puis dans les dernière vacances j'ai repris et je suis maintenant Gendarme-Chef Là ou j'ai eu mon premier coup de cœur ! Je suis ensuite devenu brigadier , j'ai monté les echelons , je suis passé Chef d'Escadron et j'ai rage quitte le game. 6- Décrire votre travail actuel, vos tâches du quotidien et votre organisation dans le travail au sein de la république, dans une rédaction de 10 lignes minimum (police de texte 12 obligatoire). En ce moment j'occupe le grade de Gendarme-chef et enfaîte mon travail consiste a recruter de manière constante en indiquant les condition d'entrée , je conseille des Gendarme pour bien repérer des éventuelle intrus,je leur faits pars d'éventuelle soupçons en leur demandant ce qu'il pense! Je gère le S.A.S en vérifiant la tenue , l'humeur,les badges ennemie,le bon badge de notre groupe. Je participe a des manifestation,Raid,Patrouille. Je suis très actif a chaque fois que je me connecte même quand il y a personne si dans les deux minutes suivantes je ne suis pas sur un fauteuil au recrutement c'est que j'ai un problème . Je respecte tout les gradés même les personne étant citoyen, Quand quelqu'un essaye de m'énerver je reste calme au sang froid ! J'aide quelque fois des gradées en manque de repère grâce a mon expérience je peux les conseiller. Enfin je pense que je travail bien en plus je supporte l'om donc je suis pas un footix, je sait réfléchir par moi même et reconnaître mes tort en plus il me manque plus de ligne voila voila , allez l'om. III-Conclusion: 7- Pourquoi il faut accepter votre curriculum vitae ?Pour les même raisons que mon ancien CV sauf qu'en plus j'ai de l'experience.
8- Vous allez devoir jurer votre fidélité, pour cela merci de faire un screen avec le compte postulant avec la phrase "Moi xxxx, je fais le serment d'être fidèle à la R.F, respect et honneur sont mes principes". Screen :- Spoiler:
Dernière édition par D.Rose,1 le Dim 12 Avr 2015 - 21:18, édité 4 fois |
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Auteur | Message |
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L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message | Monsieur.11
Pseudo Habbo : Monsieur.11 Messages : 99 Filière : Civil Grade : Rien Pièce d'argent : 0 PA Pièce de jeu : 0 PJ
| Sujet: Re: [GH] CV de Rose Sam 11 Avr 2015 - 13:54 | |
| - Liana369 a écrit:
Je garde mon contre désolé Pourquoi remettre ton avis ? Un moment donné, s'acharner ne sert à rien. |
| | | yathusan14
Pseudo Habbo : yathusan14 Messages : 7227 Filière : Civil Grade : Citoyen Pièce d'argent : 3 135 PA Pièce de jeu : 0 PJ
| Sujet: Re: [GH] CV de Rose Sam 11 Avr 2015 - 14:05 | |
| Pour,rose à toutes les compétances pour devenir brigadier,en plus (ancien hg) |
| | | #Dylan
Pseudo Habbo : crazydyla131 Messages : 13660 Filière : Armée Grade : Retraité - Ancien G.E. Pièce d'argent : 10 775 PA Pièce de jeu : 0 PJ
| Sujet: Re: [GH] CV de Rose Sam 11 Avr 2015 - 15:25 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [GH] CV de Rose Sam 11 Avr 2015 - 15:58 | |
| Moi je suis POUR !
Je t'aime bien, tu es sympa ! Et un beau C.V aussi ! |
| | | L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message | DeltaForce
Pseudo Habbo : :DeltaForce. Messages : 861 Filière : Civil Grade : Major Pièce d'argent : 150 pa Pièce de jeu : 0 PJ
| Sujet: Re: [GH] CV de Rose Sam 11 Avr 2015 - 22:14 | |
| - D.Rose,1 a écrit:
- I-Votre présentation
1- Pseudo Habbo du postulant: D.Rose,1 2- Lien home page du postulant (page perso ouverte):http://www.habbo.fr/home/D.Rose,1 3- Grade actuel/ancien dans la R.F: Gendarme-Chef /Chef d'escadron 4- Grade demandé : Brigadier
II-Votre parcours:
5- Réaliser une rédaction de 10 lignes minimum (police de texte 12 obligatoire), la rédaction traitera les points suivant: Votre parcours sur habbo, votre expérience dans les clans, la rencontre avec la République Française.
J'ai commencer habbo en 2010 Le 24-08-2010 pour être plus précis,j'ai connu habbo grâce a un amis ! Je me baladais avec lui et j'ai réussi a convaincre un amis de nous rejoindre, sachant que lui adorer Rp nous nous sommes retrouver a rechercher des clan ou autres ! Mon autre amis avait arrêté habbo mais pas moi . Avec mon autre amis nous avions vu la RF et nous sommes tomber amoureux de cette endroit si magnifique . Puis en se baladant nous sommes tomber sur un couloir menant a une organisation allier,Nous y avons vu un 2éme paradis après la Rf , Deux moi et nous étions déjà ministre. Le dernier jour avant que j'ai arrêter habbo j’étais devenue président. Puis j'ai quittez Habbo pour aller sur des rétro ou j'y suis rester 3 ans , la dernière année j'ai eu 2 proposition pour devenir Staff j'ai accepté une seule fois mais le jour suivant j'ai démissionner.Le rétro s'est arrêter et je suis retournée sur habbo .Pendant 3 mois j'ai arrêter d'y joué .Puis dans les dernière vacances j'ai repris et je suis maintenant Gendarme-Chef Là ou j'ai eu mon premier coup de cœur ! Je suis ensuite devenu brigadier , j'ai monté les echelons , je suis passé Chef d'Escadron et j'ai rage quitte le game.
6- Décrire votre travail actuel, vos tâches du quotidien et votre organisation dans le travail au sein de la république, dans une rédaction de 10 lignes minimum (police de texte 12 obligatoire).
En ce moment j'occupe le grade de Gendarme-chef et enfaîte mon travail consiste a recruter de manière constante en indiquant les condition d'entrée , je conseille des Gendarme pour bien repérer des éventuelle intrus,je leur faits pars d'éventuelle soupçons en leur demandant ce qu'il pense! Je gère le S.A.S en vérifiant la tenue , l'humeur,les badges ennemie,le bon badge de notre groupe. Je participe a des manifestation,Raid,Patrouille.J'ai fait que Deux Rapport car on les rapport son obligatoire a partir de brigadier . Je suis très actif a chaque fois que je me connecte même quand il y a personne si dans les deux minutes suivantes je ne suis pas sur un fauteuil au recrutement c'est que j'ai un problème . Je respecte tout les gradés même les personne étant citoyen, Quand quelqu'un essaye de m'énerver je reste calme au sang froid !
III-Conclusion:
7- Pourquoi il faut accepter votre curriculum vitae ?
Pour les même raisons que mon ancien CV sauf qu'en plus j'ai de l'experience.
8- Vous allez devoir jurer votre fidélité, pour cela merci de faire un screen avec le compte postulant avec la phrase "Moi xxxx, je fais le serment d'être fidèle à la R.F, respect et honneur sont mes principes".
Screen :
- Spoiler:
CV accepté.Cordialement, la direction. |
| | | michaeldu-95
Pseudo Habbo : michael900 --> Anciens perso msa95-> Michaeldu-95 Messages : 1918 Filière : Civil Grade : [R.F] Adjudant [7/30] Pièce d'argent : 25 PA Pièce de jeu : 0 PJ
| Sujet: Re: [GH] CV de Rose Dim 12 Avr 2015 - 4:38 | |
| - DeltaForce a écrit:
- D.Rose,1 a écrit:
- I-Votre présentation
1- Pseudo Habbo du postulant: D.Rose,1 2- Lien home page du postulant (page perso ouverte):http://www.habbo.fr/home/D.Rose,1 3- Grade actuel/ancien dans la R.F: Gendarme-Chef /Chef d'escadron 4- Grade demandé : Brigadier
II-Votre parcours:
5- Réaliser une rédaction de 10 lignes minimum (police de texte 12 obligatoire), la rédaction traitera les points suivant: Votre parcours sur habbo, votre expérience dans les clans, la rencontre avec la République Française.
J'ai commencer habbo en 2010 Le 24-08-2010 pour être plus précis,j'ai connu habbo grâce a un amis ! Je me baladais avec lui et j'ai réussi a convaincre un amis de nous rejoindre, sachant que lui adorer Rp nous nous sommes retrouver a rechercher des clan ou autres ! Mon autre amis avait arrêté habbo mais pas moi . Avec mon autre amis nous avions vu la RF et nous sommes tomber amoureux de cette endroit si magnifique . Puis en se baladant nous sommes tomber sur un couloir menant a une organisation allier,Nous y avons vu un 2éme paradis après la Rf , Deux moi et nous étions déjà ministre. Le dernier jour avant que j'ai arrêter habbo j’étais devenue président. Puis j'ai quittez Habbo pour aller sur des rétro ou j'y suis rester 3 ans , la dernière année j'ai eu 2 proposition pour devenir Staff j'ai accepté une seule fois mais le jour suivant j'ai démissionner.Le rétro s'est arrêter et je suis retournée sur habbo .Pendant 3 mois j'ai arrêter d'y joué .Puis dans les dernière vacances j'ai repris et je suis maintenant Gendarme-Chef Là ou j'ai eu mon premier coup de cœur ! Je suis ensuite devenu brigadier , j'ai monté les echelons , je suis passé Chef d'Escadron et j'ai rage quitte le game.
6- Décrire votre travail actuel, vos tâches du quotidien et votre organisation dans le travail au sein de la république, dans une rédaction de 10 lignes minimum (police de texte 12 obligatoire).
En ce moment j'occupe le grade de Gendarme-chef et enfaîte mon travail consiste a recruter de manière constante en indiquant les condition d'entrée , je conseille des Gendarme pour bien repérer des éventuelle intrus,je leur faits pars d'éventuelle soupçons en leur demandant ce qu'il pense! Je gère le S.A.S en vérifiant la tenue , l'humeur,les badges ennemie,le bon badge de notre groupe. Je participe a des manifestation,Raid,Patrouille.J'ai fait que Deux Rapport car on les rapport son obligatoire a partir de brigadier . Je suis très actif a chaque fois que je me connecte même quand il y a personne si dans les deux minutes suivantes je ne suis pas sur un fauteuil au recrutement c'est que j'ai un problème . Je respecte tout les gradés même les personne étant citoyen, Quand quelqu'un essaye de m'énerver je reste calme au sang froid !
III-Conclusion:
7- Pourquoi il faut accepter votre curriculum vitae ?
Pour les même raisons que mon ancien CV sauf qu'en plus j'ai de l'experience.
8- Vous allez devoir jurer votre fidélité, pour cela merci de faire un screen avec le compte postulant avec la phrase "Moi xxxx, je fais le serment d'être fidèle à la R.F, respect et honneur sont mes principes".
Screen :
- Spoiler:
CV accepté.
Cordialement, la direction. Désoler te dire sa mes ce n'est pas a toi de decider si sont CV doit être accepter oui ou non . car ce n'est pas ton rôle donc voilà et de plus a la fin de la page tu a mi cordialement, la direction et que tu ne fait plus partit de la R.F tu et retourner citoyen. Merci de laisser le rôle de faire sa a un (passe droit ) merciPreuve: https://republique.superforum.fr/t50496p40-deltaforce-retourne-citoyen?highlight=DeltaForceCordialement michaeldu-95 brigadier |
| | | #Dylan
Pseudo Habbo : crazydyla131 Messages : 13660 Filière : Armée Grade : Retraité - Ancien G.E. Pièce d'argent : 10 775 PA Pièce de jeu : 0 PJ
| Sujet: Re: [GH] CV de Rose Dim 12 Avr 2015 - 9:11 | |
| - -Psycopat. a écrit:
- Change le titre " [GH] CV d'un noob qui supporte l'OM "
et mais C.V de D.Rose,1 [G.H] |
| | | L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message | Darwou
Pseudo Habbo : @Darwys@ Messages : 1190 Filière : Police Grade : Scuro Famiglia Pièce d'argent : 100 PA Pièce de jeu : 0 PJ
| Sujet: Re: [GH] CV de Rose Dim 12 Avr 2015 - 9:24 | |
| Genre Jok tu sors des preuves partie privée depuis quand ? C'est totalement confidentiel cela. C'est comme si tu trahissais ta propre organisation.
Pour Rose, je sais de quoi tu es capable. ;) |
| | | SwagManZeki
Pseudo Habbo : swagmanzeki Messages : 350 Filière : Civil Grade : ... Pièce d'argent : 250 PA Pièce de jeu : 0 PJ
| Sujet: Re: [GH] CV de Rose Dim 12 Avr 2015 - 9:30 | |
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| | | L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message | DeltaForce
Pseudo Habbo : :DeltaForce. Messages : 861 Filière : Civil Grade : Major Pièce d'argent : 150 pa Pièce de jeu : 0 PJ
| Sujet: Re: [GH] CV de Rose Dim 12 Avr 2015 - 10:10 | |
| Documents officielsOn dispose de 164 diplômes du règne de Charlemagne, dont 47 originaux ; de 107 capitulaires, souvent connus par plusieurs copies encore existantes ; des comptes rendus de certaines assemblées ecclésiastiques (synodes ou conciles). CorrespondancesOn dispose de 270 lettres écrites par Alcuin, dont un bon nombre adressées à Charlemagne. Elles sont en général très verbeuses12.On a aussi 98 lettres adressées par les papes aux Carolingiens (2 à Charles Martel, 42 à Pépin le Bref et 54 à Charlemagne), réunies à la demande de celui-ci en un volume, leCodex carolinus. AnnalesLa tenue d'annales est une pratique qui débute en Angleterre au viie siècle et se répand sur le continent au viiie.Les Annales regni Francorum. En 788, Charlemagne décide d'établir des annales royales, en les faisant commencer rétroactivement à 741, date de la mort de Charles Martel. Ces annales royales sont effectivement réalisées et poursuivies jusqu'en 829. Les historiens discernent le travail de plusieurs auteurs : le premier opère la compilation des années 741-788 et rédige les annales jusqu'en 797 ; d'autres interviennent dans les années suivantes. Ces Annales sont connues dans 5 versions couvrant des périodes différentes, dont 4 sont proches dans la façon de rédiger (A, B, C, D), tandis qu'une cinquième (E) présente de notables différences. La version E valorise plus la personne de Charlemagne que les autres qui exaltent plutôt les Francs en général ; en même temps, elle est beaucoup plus réaliste, et évoque de nombreuses difficultés, défaites ou révoltes, qui sont passées sous silence dans les autres : par exemple, l'attaque de Roncevaux. Les versions A-D apparaissent comme une histoire officielle, parfois mensongère13, la version E comme plus critique.Le Liber Pontificalis sont des annales constituées en fonction des règnes des différents papes (en ce qui concerne Charlemagne : Étienne III, Hadrien I, Léon III). Il s'agit d'une histoire officielle du point de vue de la papauté.Les annales monastiques les plus importantes couvrant la période sont les Annales mettenses priores (Metz), les Annales mosellani, les Annales de Lorsch, et la Chronique de Moissac. ChroniquesAprès Grégoire de Tours au vie siècle, la période mérovingienne a au viie siècle un chroniqueur appelé Frédégaire, auteur du Liber historiae Francorum ou Chronique de Frédégaire qui est prolongée par des continuations, réalisées sous l'égide de la famille carolingienne. La troisième continuation concerne la période 753-768.Quelques données sur le règne de Charlemagne apparaissent dans des chroniques secondaires : la Vie de Sturm (abbé de Fulda) ; les Actes des saints Pères de l'abbaye de Saint-Wandrille ainsi que dans les ouvrages concernant Louis le Pieux : Vie de l'empereur Louis de Thegan (évêque de Trèves), Poème sur Louis le Pieux d'Ermold le Noir, Vie de Louis le Pieux de l'Astronome.Le texte le plus important est la Vita Caroli rédigée par Éginhard après la mort de l'empereur, mais présent à la cour et membre du cercle des proches à partir des années 790. La plupart des biographes médiévaux flattent leur commanditaire, Éginhard ne déroge pas à la règle en présentant Charlemagne comme un être de lumière, un monarque surhumain. Sa biographie est cependant considérée comme un compte-rendu assez fidèle de la vie de Charlemagne et de son époque14.Deux textes d'auteurs postérieurs à l'époque de Charlemagne, le Poète saxon et le Moine de Saint-Gall, présentent un certain intérêt. Le dernier, identifié en général avec Notker le Bègue, est à l'origine d'un certain nombre d'anecdotes devenues des images d'Épinal au xixe siècle (Charlemagne glorifiant les élèves pauvres mais méritants et rejetant les riches paresseux). Le Poète saxon, malgré son origine, est écrit d'un point de vue parfaitement conforme à celui des Francs, et exalte l'œuvre de christianisation de Charlemagne. La chronique du Pseudo-Turpin rédigée dans la première moitié du xiie siècle est une histoire légendaire écrite en prose sur les expéditions de Charlemagne outrePyrénées jusqu'à sa mort15.Parmi les auteurs non francs, les sources sont assez limitées. Une des plus intéressantes est la chronique de Crantz (Creontius), chancelier du roi de Bavière Tassilon. Cette chronique est connue seulement par l'intermédiaire tardif d'un humaniste allemand du xve siècle, Jean Tumair, dit « Aventinus », qui a utilisé un manuscrit plus ancien. Il existe aussi des mentions concernant Charlemagne dans les écrits historiques du byzantin Théophane. Sources non textuellesL'épigraphie fournit un nombre assez limité d'informations.La numismatique est plus intéressante en ce qui concerne la titulature de Charlemagne, mais aussi parce qu'on trouve parfois sur les pièces un portrait de Charlemagne.L'historiographie
Portrait imaginaire de Charlemagne, par Albrecht Dürer. Le manteau et les blasons au-dessus de sa tête montrent l'aigle allemand et le lys français. Elle commence véritablement au xviie siècle16 avec la publication en 1677 des capitulaires par le bibliothécaire royal, Étienne Baluze. À la même époque, Charlemagne est évoqué assez rapidement dans le Discours sur l'histoire universelle de Bossuet17, qui connaît le texte, encore non imprimé, d'Eginhard18. On peut remarquer qu'en 1661, Louis XIV consacre à Charlemagne un paragraphe des Mémoires pour l'instruction du Dauphin, montrant qu'il le connaissait assez bien sous certains aspects19.Le travail de publication de documents est poursuivie au xviiie siècle par des érudits souvent issus du clergé régulier. Les plus notables sont le père Anselme (ordre des Augustins) et dom Martin Bouquet (Bénédictin de Saint-Maur), le premier éditeur d'Eginhard20. SonRecueil des historiens des Gaules et de la France consacre un volume à Pépin le Bref et à Charlemagne.L'édition des documents devient systématique au xixe siècle ; en ce qui concerne Charlemagne, ce sont les historiens allemands (Percy Ernst Schramm, Karl Ferdinand Werner) qui assurent une grande part du travail dans les Monumenta Germaniae Historica. En France, à partir de 1822, est publié le Recueil général des anciennes lois françaises depuis l'an 420 (Isembert) et à partir de 1835, la Collection de documents inédits sur l'histoire de France. À partir de 1840, Benjamin Guérard publie une certains nombres de documents d'abbayes. Le premier à chercher à démêler les mythes de la réalité du personnage est le médiéviste Gaston Paris dans son Histoire poétique de Charlemagne en 186521.Charlemagne est étudié de façon assez détaillée dans les Histoire de France publiées au xixe siècle : celle de Jules Michelet (1833), qui lui est en général défavorable et qui commet quelques erreurs22, de François Guizot23 (1843), plus équilibré, d'Arthur Kleinclausz dans leLavisse24 (1903).Les études sur Charlemagne se développent au xxe siècle, en France, en Belgique, en Allemagne et en Grande-Bretagne, avec plusieurs biographies.Vue d'ensemble Les contemporains de CharlemagneEurope
- Les papes
Zacharie (741), Étienne II (752), Paul Ier (757), Étienne III (767), Adrien Ier (772), Léon III (795-816)
- Les rois asturiens
Alphonse Ier (739), Fruela Ier (757), Aurelio (768), Silo (774), Mauregat (783), Bermude Ier (789), Alphonse II (791-842)
Monde byzantinMonde musulman
- Les califes
Marwan II (744), dernier calife omeyyade, Al-Saffah (750), premier calife abbasside, Al Mansur (754), Al-Mahdi (775), Al-Hadi (785), Haroun ar-Rachid (786), Al-Amin (809),Al-Mamun (813-833)
- Les gouverneurs et émirs de Cordoue
Yusuf al-Fihri (747), gouverneur, Abd al-Rahman Ier (756), premier émir omeyyade de Cordoue, Hicham Ier (788), Al-Hakam Ier (797-822)
Chronologie du règne de Charlemagne
- 9 octobre 768 : avènement de Charles et de Carloman, rois des Francs.
- 769 : révolte de l'Aquitaine qui se soumettra après la menace faite aux Vascons (Basques) qui lui livrera le duc rebelle. L'Aquitaine fera partie du royaume de Charlemagne.
- 771 : mort de Carloman
- 772 : Adrien Ier pape ; première campagne en Saxe ; mariage avec Hildegarde.
- 773 : campagne en Lombardie ; début du siège de Pavie
- 774 : prise de Pavie ; Charlemagne roi des Lombards
- 776 : expédition dans le Frioul ; campagne en Saxe
- 777 : expédition dans le duché de Bénévent ; campagne en Saxe : assemblée de Paderborn ; ambassade du gouverneur de Saragosse (Suleyman al-Arabi)
- 778 : naissance de Louis ; expédition en Espagne : Saragosse, Pampelune ; Roncevaux.
- 779 : capitulaire de Herstal ; disette
- 780 : expédition dans le duché de Bénévent
- 781 : voyage à Rome : couronnement de Louis (Aquitaine) et de Pépin (Italie)
- 782 : insurrection des Saxons ; Süntel, Verden
- 783 : mort de Berthe et d’Hildegarde de Vintzgau ; mariage avec Fastrade de Franconie; campagne en Saxe
- 785 : fin de l’insurrection saxonne ; soumission de Widukind ; capitulaire saxon
- 785 : soumission des Frisons
- 787 : révolte de Tassilon en Bavière ; expédition dans le duché de Bénévent
- 788 : soumission de la Bavière ; éviction de Tassilon
- 789 : Admonitio generalis ; soumission des Wilzes
- 789-790 : Il établit une marche de Bretagne
- 790 : second capitulaire saxon ; aucune campagne militaire en 790
- 791 : campagne contre les Avars ; conquête de l’Istrie
- 792 : conspiration de Pépin le Bossu ; Libri carolini
- 793 : révolte des Saxons ; incursion sarrasine en Septimanie ; famine ; capitulaire de Ratisbonne
- 794 : mort de Fastrade et remariage avec Liutgard ; concile de Francfort
- 795 : campagne contre les Avars ; Léon III pape
- 796 : soumission des Avars de Pannonie
- 797 : soumission de la Saxe ; troisième capitulaire saxon ; ambassade de Charlemagne à Haroun al-Rachid
- 798 : ambassade byzantine (Irène) ; ambassade asturienne (Alphonse II) ; concile d’Aix (contre l’adoptianisme)
- 799 : attentat contre Léon III ; voyage de Léon III à Paderborn (été)
- 800 : mort de Liutgard ; tournée de Charlemagne en Gaule (Boulogne, Tours) puis voyage à Rome
- 25 décembre 800 : Charlemagne couronné empereur d’Occident
- 801 : ambassade byzantine (Irène) ; prise de Barcelone (Louis)
- 802 : ambassade d'Haroun al-Rachid (éléphant) ; capitulaire des missi dominici
- 803 : soumission des Avars ; ambassade byzantine (Nicéphore)
- 804 : soumission définitive des Saxons après 32 ans de guerres ; Léon III à Reims, puis Aix-la-Chapelle
- 805 : conquête de la Vénétie (Pépin) ; campagne en Bohême (Charles) ; famine ; capitulaire de Thionville
- 806 : projet de partage de l’empire ; reconquête de la Vénétie par les Byzantins
- 808 : insurrection des Wilzes, bataille de Taillebourg contre les Sarrasins
- 809 : concile d’Aix (question du Filioque)
- 810 : mort de son fils Pépin ; ambassade byzantine (Nicéphore) ; Charlemagne s'installe définitivement à Aix-la-Chapelle.
- 811 : mort de son fils Charles ; capitulaire de Boulogne (marine)
- 812 : campagne contre les Wilzes ; ambassade byzantine : Michel Ier reconnaît Charlemagne comme empereur d’Occident
- 813 : association de son fils Louis à l'empire.
- 28 janvier 814 : mort de Charlemagne à Aix-la-Chapelle.
Biographie de CharlemagneCharlemagne est le plus illustre représentant des souverains de la dynastie carolingienne, qui lui doit d'ailleurs son nom. Petit-fils de Charles Martel, il est le fils de Pépin le Brefet de Berthe de Laon dite « au Grand Pied ». Problème relatifs à sa naissanceLa date et le lieu de naissance de Charlemagne sont l’objet de controverses, en raison de l’absence de renseignements concordants dans les documents d’époque25.Date de naissanceOn dispose d’une indication sur le jour de sa naissance : un calendrier du début du ixe siècle de l'abbaye de Lorsch indique que la naissance de Charlemagne a eu lieu « le 4 des nones d'avril »26, soit le 2 avril.En ce qui concerne l’année, il existe trois possibilités : 742, 747 ou 748.Les sourcesLa date de 742 se fonde sur un énoncé d’Eginhard, selon lequel Charlemagne est mort dans sa soixante-douzième année27. Mais il est apparu28 qu'Eginhard paraphrasait la Vie des douze Césars de Suétone, de sorte que l'âge qu'il attribue à Charlemagne n'est pas totalement fiable. À noter qu’Eginhard se refuse explicitement à traiter le sujet de la naissance et que la date de 742 est obtenue de façon indirecte. On trouve cependant aussi l'indication de l'âge de 71 ans dans les Annales Regni Francorum29.Les dates de 747/748 se fondent sur un énoncé des Annales Petaviani (Annales de Petau) qui donnent la date de 747. Cela pose cependant un problème, si on retient le jour anniversaire du 2 avril, car ces annales indiquent que Charlemagne est né après le départ de son oncle Carloman pour Rome, évènement qui a eu lieu après le 15 août 74730. De plus, en 747, Pâques est tombé le 2 avril et les chroniqueurs n'auraient pas manqué de signaler cette coïncidence.L’enjeu de la date de naissance de CharlemagneCette absence de certitude concernant l’année de sa naissance est probablement liée au fait que Pépin et Berthe31 ne se sont mariés (religieusement) qu’en 743 ou 744. Par conséquent, la naissance de Charlemagne serait, du point de vue de l’Église, illégitime en 742, légitime en 747/748.Un autre aspect concerne son âge lors des événements de sa jeunesse : 26 ans ou 20 ans en 768 à son avènement.Quelques arguments en faveur de 747/748
- Carloman étant né en 751, la naissance de Charlemagne en 742 représente un trop grand écart (Karl Werner, 1973, cité par Minois 2010, p. 107).
- Vers 775, un clerc irlandais du nom de Cathwulf32 rappelle à Charlemagne dans une lettre que tout le clergé a prié avant sa naissance pour qu'ils aient un enfant, ce qui suppose qu’ils étaient déjà mariés.
Les positions des historiens contemporains33La date de 742, retenue de longue date (notamment par le père Anselme) a été remise en question en 1973 par Karl Ferdinand Werner. Cependant, des écrits postérieurs maintiennent la validité de la date de 742.
- 742 : Arthur Kleinclausz en 1934 (avec quelque vraisemblance, l'an 742, le 2 avril)34 ; Jean Favier en 199935, après argumentation ; Georges Minois en 201027, après argumentation ; Renée Mussot-Goulard36, sans argumentation.
- 747 : Karl Ferdinand Werner en 1973, dans un article consacré à ce sujet37 ; Pierre Riché en 198338, récusant catégoriquement, sans argumentation, la date de 742 et la bâtardise de Charlemagne39 ; Geneviève Bührer-Thierry en 200140, sans argumentation ; Stéphane Lebecq41.
- 748 : cette date est retenue par certains historiens42,43,44.
Manuels d'histoire
- Dictionnaire du Moyen Âge : probablement le 2 avril 748
Sources grand public
- Encyclopedia universalis, 1977 : en 742, peut-être le 2 avril
- Dictionnaire Essentiel, Hachette, 1992 : 742
- Petit Larousse illustré, 1996 : 747
- Le Petit Larousse compact, 200645 : 742 ou 747
Lieu de naissanceDivers lieux ont été évoqués : Aix-la-Chapelle46, Quierzy-sur-Oise47, Ingelheim am Rhein selon Godefroi de Viterbe48.Le lieu de la naissance de Charlemagne n'est mentionné dans aucune source d'époque. La plus ancienne indication, qui concerne Ingelheim, vient de Godefroi de Viterbe(auteur italien du xiie siècle49) et est retenue par certains auteurs50,51.Un autre lieu de naissance envisagé est Quierzy-sur-Oise47 qui est une ancienne villa royale mérovingienne dans l'Aisne, entre Noyon et Chauny52. Ses parents s'y sont mariés. Cette petite commune a été entre 600 et 900, capitale de la France. De nombreux événements s'y sont produits, dont 3 conciles.Selon d'autres historiens, Charlemagne aurait vu le jour en Austrasie, en particulier dans l'actuelle région de Liège, à Herstal ou Jupille53, résidence la plus fréquente54 de Pépin le Bref et de certains ancêtres des Carolingiens, notamment Pépin le Gros, le père de Charles Martel55. Enfance et jeunesseLes renseignements jusqu’à son avènement sont limités. Charlemagne est mentionné pour la première fois dans un diplôme de 760 concernant l’abbaye de Saint-Calais. En ce qui concerne la période du règne de son père, on sait que Charlemagne a pris part à un certain nombre d'événements. Il est à la tête de la délégation qui accueille le pape Étienne III en Champagne en 754 (à 12 ou 6 ans) et il est peu après sacré par le pape, en même temps que son frère Carloman. Il participe aux opérations en Aquitaine en 767-768 et il est avec sa mère dans le cortège qui ramène Pépin le Bref malade à Saint-Denis. En ce qui concerne son éducation, on retient qu’il n’a pas appris à écrire jeune, puisqu’il s’y exerce à l’âge adulte. Mais il s’agit peut-être de calligraphie, plutôt que d’écriture basique. En revanche il sait lire et connaît le latin. Sa langue maternelle est lefrancique. Début du règne : avec Carloman (768-771)Avant sa mort, le 24 septembre 768, Pépin a prévu un partage du royaume entre Charles et Carloman ; les territoires qui leur sont attribués sont disposés de façon assez curieuse : ceux de Charlemagne forment un arc occidental de la Garonne au Rhin, ceux de Carloman sont regroupés autour de l’Alémanie ; l’Austrasie, la Neustrie et l’Aquitaine sont partagées entre eux.Charlemagne et Carloman se font proclamer roi par leurs fidèles respectivement à Noyon et Soissons.Charlemagne est ensuite occupé par les affaires d’Aquitaine (voir infra), qu’il réussit à régler sans l’aide de son frère.Puis intervient la question des mariages lombards, qui occupe les années 769-771.En 771, après un peu plus de trois années de règne et de paix relative entre les deux frères, Carloman meurt brusquement au palais carolingien de Samoussy56, près de Laon. Dès le lendemain de sa mort, Charles s'empare de son royaume, usurpant l'héritage de ses neveux. La veuve de Carloman, Gerberge, se réfugie en Italie auprès du roi des Lombards, avec ses fils et quelques partisans.Charles est désormais souverain de tout le royaume franc. Les conditions de l’expansion territorialeLe royaume franc en 768 et son environnementLe royaume inclut des territoires solidement tenus par les Francs : Austrasie, Neustrie, Bourgogne, Provence, Alémanie et des territoires semi-autonomes : l’Aquitaine (avec laVasconie et la Septimanie), la Bavière et la Frise.Hors du royaume, on trouve :
- au-delà de la Manche, les royaumes anglo-saxons ;
- dans la péninsule armoricaine, les chefferies bretonnes ;
- au-delà des Pyrénées, l’Espagne musulmane, tenue depuis 756 par le califat des Omeyyades de Cordoue, et dans les Asturies, le royaume chrétien d’Oviedo ;
- au-delà des Alpes, le royaume des Lombards, les États pontificaux (créés par Pépin le Bref), le duché lombard de Bénévent, les possessions byzantines (Naples, Pouilles,Calabre) ; mais Byzance a dû laisser l'Exarchat de Ravenne tomber aux mains des Lombards en 751 ;
- au-delà du Rhin, entre la mer du Nord, l’Elbe, la Fulda, se trouve la Saxe, pays « barbare » sans structure politique forte.
Plus éloignés : les Scandinaves du Danemark ; les Slaves (Wilzes, Abodrites, Linons, Sorbes), au-delà de l’Elbe ; les Avars (semi-nomades turcophones) en Pannonie.L’empire byzantin en Asie a perdu beaucoup de territoire du fait de l’expansion arabo-musulmane ; dans l’ensemble, les relations des Byzantins avec les Francs seront plutôt tendues. L’empire musulman, en Asie et en Afrique, est dirigé par le califat des Abbassides de Bagdad, avec lequel au contraire les relations seront plutôt bonnes, en l’absence d’hostilité religieuse, alors qu’il existe un contentieux religieux avec Byzance.La papauté est toujours sous tutelle de l'Empire byzantin. Cependant, accaparé par sa lutte contre l'empire musulman, le Basileus n'a plus les moyens de protéger Romemenacée par les Lombards. La papauté se tourne donc de plus en plus vers les Francs57, en particulier vers la famille carolingienne que les papes soutiennent depuis l'époque de Charles Martel.L'organisation politique du royaume francDans le royaume franc, les puissants (principalement les ducs, comtes et marquis) accueillent des hommes libres qu'ils éduquent, protègent et nourrissent. L'entrée dans ces groupes se fait par la cérémonie de la recommandation : ces hommes deviennent des guerriers domestiques (vassi) attachés à la personne du senior58. Le seigneur doit entretenir cette clientèle par des dons pour entretenir sa fidélité59.La monnaie d'or devenant rare du fait de la distension des liens commerciaux avec Byzance (qui perd le contrôle de la Méditerranée occidentale au profit des musulmans), la richesse ne peut guère provenir que de la guerre. Celle-ci procure du butin et permet éventuellement de conquérir des terres qui peuvent être redistribuées60. En l'absence d'expansion territoriale, les liens vassaliques se distendent. Pour se pérenniser, une puissance doit s'étendre. Depuis des générations, les Pippinides étendent ainsi leurs dominations, et leurs comtes, s'enrichissant, cèdent des terres à leurs propres vassaux. Charles Martel et Pépin le Bref reprennent à l'Église une grande partie de ses biens pour les distribuer aux vassaux. Ceci leur permet, tout en stabilisant leurs acquis, d'avoir les moyens d'être à la tête d'une armée sans égale dans l'Occident médiéval61.Charlemagne se retrouve avec le même problème : il doit s'étendre en permanence pour entretenir ses vassaux et éviter la dissolution de ses possessions. Pendant tout son règne, il tente de les fidéliser par tous les moyens : en leur faisant prêter serment, en leur allouant des terres (seule richesse de l'époque) qu'ils doivent lui restituer à leur mort, en envoyant des missi dominici pour les contrôler et pour surveiller ce qui se trame à travers son empire62. |
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| Sujet: Re: [GH] CV de Rose Dim 12 Avr 2015 - 10:12 | |
| Étymologie
Tétradrachme royaume Seleucide représentant Zeus Le nom Zeus (nominatif : Ζεύς / Zeús ; vocatif : Ζεῦ / Zeû ; accusatif : Δία / Día ; génitif : Διός / Diós ; datif : Διί / Dií) repose sur le thème*dy-ēu-, issu de la racine indo-européenne *dei- qui signifie « briller ». Elle est également à l'origine du sanskrit द्याउः / dyāuḥ, signifiant « ciel lumineux », et du latin diēs, signifiant « jour » 1. En grec ancien, on la retrouve dans les mots ἔνδιος / éndios et εὐδία / eudía qui désignent respectivement le midi (l'apogée de la journée) et le beau temps.Ce nom entre dans la composition de nombreux mots : le nom des Dioscures (Διόσκουροι / Dióskouroi, les « jeunes de Zeus »), la cité deDioscourias, etc. Les Grecs juraient souvent par le nom de Zeus, via les expressions Μὰ τὸν Δία / Mà tòn Día et Nὴ τὸν Δία / Nề tòn Día. Enfance
Rhéa, Amalthée allaitant et la danse des Curètes (dessin d'un bas-relief d'autel romain)
Rhéa présentant une pierre emmaillotée à Cronos (dessin du bas-relief d'un autel romain) Zeus est selon Hésiode le dernier-né des six enfants du Titan Cronos et de sa sœur Rhéa2. Cette descendance sera considérée comme la branche olympienne par opposition à celle des Titans. Cronos, craignant la prédiction de ses parents, Ouranos et Gaïa, qu’il engendrerait un rival qui régnerait à sa place, avalait ses enfants dès leur naissance. Pour qu'un de ses fils échappe à ce sort, Rhéa, sur le conseil de Gaïa, substituera au dernier-né une pierre emmaillotée. Emporté enCrète, il fut élevé par les nymphes du mont Ida3, allaité grâce à la chèvre Amalthée dans une grotte secrète de Lyctos. Ses cris qui auraient pu trahir sa présence furent couverts par le fracas des armes que les Courètes4 entrechoquaient dans leurs danses guerrières.Le culte d’un Zeus « Krêtagénês » (né en Crète) dans une grotte de cette montagne remonte à l’époque dite minoenne (2000-2500 avant J.-C.). Avènement
Zeus recevant l'hommage des dieux de l'Olympe (dessin d'un bas-relief) Ses premiers gestes d’adulte seront d’évincer le titan cruel qui l’a engendré : Cronos, géant monstrueux et primitif comme Ouranos, avide de pouvoir sans partage, le père provoquant des avortements à coups de pied et le fils engloutissant à son repas ses nouveau-nés. Si Ouranos fut neutralisé par son propre fils qui l’émascula au moment d’une étreinte avec Gaïa, Zeus va entreprendre à son tour d’abattre la puissance de Cronos. Courtisant la TitanideMétis, qui devait devenir sa première épouse, il la persuade de faire absorber à son père une boisson émétique. Cronos va ainsi rejeter tous les enfants engloutis5. Zeus retrouve ses sœurs : Hestia, leur aînée, qui restera vierge, Déméter et Héra, qui seront ses épouses successives. Héra restera sa dernière épouse, maintes fois bafouée ; ils s'aimèrent pour la première fois « à l'insu de leurs parents6 ».Avec l’aide de ses frères et de divinités ralliées à sa cause, Zeus entreprend de renverser les Titans. Des enfants de la déesse Styx, son alliée des Enfers, le rejoignent, ainsi que certains fils de Gaïa délivrés pour l’occasion du Tartare : les trois Géants Cyclopes Argès, l’Éclair, Brontès, le Tonnerre, et Stéropès, la Foudre, tous trois forgerons des armes de Zeus, et trois autres Géants, nés du « sang » de l’émasculation de leur père Ouranos : Briarée et ses deux frères Cottos et Gyès. Ces derniers, appelés les Hécatonchires, « géants aux-cent-bras »7, retiendront les Titans éternellement derrière des portes de bronze dans les ténèbres insondables au-dessous de l’Hadèsaprès la victoire de Zeus8. Toutes les Titanides et certains Titans, dont Japet et Océan, qui sera le géniteur de tous les dieux et déesses aquatiques, resteront en retrait de cette guerre qui durera « dix grandes années divines ».Une fois la guerre contre les Titans terminée, Zeus et ses deux frères aînés Poséidon et Hadès se partageront l'univers, le premier s'appropriant le Ciel, le second, la Mer, le troisième, le monde souterrain. La Théomachie olympienneGaïa, après avoir ruminé sa haine, avait incité à la guerre ses enfants, les Géants (Gigantès ou Gegeneïs, nés de la Terre) pour détrôner Zeus et délivrer les Titans du Tartare. Ces monstres étaient à la fois immunisés contre les coups des divinités et immortels sur leur terre natale9. Zeus dut engendrer avec Alcmène, sa dernière maîtresse mortelle connue, un héros à la force sans égale : Héraclès dont les flèches, empoisonnées au sang funeste de l’Hydre de Lerne, feront merveille.Les frères Otos et Éphialtès, Géants facétieux, entreprirent d’atteindre le ciel et d’y menacer les dieux. Ils empileront sur l’Olympe les montagnes Pélion et Ossa mais seront détournés de leur intention par leur père Poséidon avant que ne les frappe la foudre de Zeus. Dans une autre version, ils sont rapidement vaincus et enfermés dans le Tartarepar Apollon, sa sœur Artémis et leur père Zeus.Le complot d’HéraAidée d’Apollon et d’Athéna, elle réussit à enchaîner Zeus, mais Briarée alerté par Thétis vint délivrer le dieu. Cet épisode est raconté par Homère dans l’Iliade [I, 396], mais il rend compte d’un événement isolé et difficile à situer dans l’ensemble. Pourtant, il commence à éclairer la situation paradoxale d’un Zeus maître de l’harmonie du monde, mais aussi, en vertu des lois qu’il se doit d’imposer, d’un tyran implacable. L’opposition qui lui sera faite, loin de le détrôner, fera quelques brèches dans son invulnérabilité et contribuera fortement à recentrer la mythologie sur l’Humanité, nouveau théâtre et centre d’intérêt des actions divines.
- On fera épouser à Épiméthée, frère de Prométhée, la belle Pandore créée par Zeus, symbole (non sans quelque misogynie) de la légèreté humaine qui ne voit que l’immédiat. Pandore, dont le nom signifie ironiquement « tous les dons » (alors qu’elle va transmettre à sa race tous les maux) est d’abord une création vengeresse de Zeus, mécontent du résultat précédemment obtenu et, depuis le début, réticent à la création personnelle de Prométhée. La privation préalable de la « nourriture facile » et la confiscation du feu précieux, obligeront les hommes à travailler plus dur. On retrouve le symbolisme de l’Éden perdu.
- Prométhée enchaîné10 : on a épilogué beaucoup sur la symbolique du dieu dévoué au genre humain mais déchu, supplicié et lié à son rocher de douleur. Prométhée est une figure allégorique du panthéon. Il représente sans doute la créature opportuniste, roublarde, rebelle et débrouillarde dont l’idéal est de devenir une force à l’égale des dieux et que Zeus est contraint désormais de prendre à un certain niveau de considération.
Le combat contre TyphonCe fut le plus terrible combat que Zeus eut à engager. Ce monstre immortel aux cent têtes de dragon, menaça l'Olympe avant que les traits de foudre de Zeus ne le fissent reculer et rejoindre les Titans dans les profondeurs du Tartare, d’où il souffle, depuis, sa rage en ouragans dévastateurs. Cette version simple par Hésiode est, du point de vue de la continuité du récit, la plus satisfaisante.Pourtant, la naissance de ce monstre a été l’occasion de faire de Zeus, dans un curieux épisode mouvementé et décrit avec des variantes selon les auteurs11, un personnage faible et même désemparé, mettant en péril, par son état d’impuissance — laissé à terre, pantin désarticulé, sans les tendons de ses quatre membres, qu’il devait finalement recouvrer — la cohésion même de l’univers. Cet épisode montre des analogies avec la lutte de Baal et de Çéphôn de la fable phénicienne ; on a pensé aussi à le rapprocher de la légende du « Seth » égyptien poursuivant Osiris. C’est un exemple où chez les Grecs la théogonie rejoint précisément la cosmogonie. Par ailleurs, le mythe de Typhon, génie maléfique et indestructible, resurgira plus tard dans d’autres religions pour incarner Satan. ÉpousesLa polygamie successive de Zeus discorde avec la monogamie des mœurs grecques[réf. nécessaire]. Les alliances de Zeus furent d’abord nécessaires pour étoffer le Panthéon et assurer la diversité des fonctions et des attributions divines[réf. souhaitée]. La multiplicité de ses mariages peut aussi s'interpréter comme une preuve de puissance[réf. souhaitée].
- Les trois filles et les trois fils de Cronos, Zeus, Poséidon et Hadès forment la lignée directe des « grands Olympiens ». En seconde génération, seuls quatre enfants « légitimes » de Zeus sont majoritairement admis : les fils d'Héra, Héphaïstos et Arès, et les jumeaux de Léto : Apollon et Artémis. Les trois derniers, Aphrodite, Dionysos etAthéna, ont en commun des naissances difficiles à établir, étant donné les divergences chez les auteurs. Ils ont été incorporés à la théogonie grecque mais leur origine lointaine est sans nul doute tirée de traditions étrangères au monde hellénique. Seule la portée incontournable de leur symbolisme les a fait se rattacher aux grands Olympiens. Athéna poliade est d’abord la divinité antique protectrice de la cité éponyme. Dionysos, dieu thrace ou phrygien, avait légué un culte orgiastique très populaire quoique peu apprécié des aristocraties grecques. Aphrodite est une ancienne divinité érotique originaire du Proche-Orient dont la célébration fut transmise par les populations de Chypre et de Cythère.
- Métis, une Océanide : sa maternité fut assombrie par la prédiction de Gaïa qui avertit Zeus qu’une fille qui naîtrait aurait autant de sagesse que son père et qu’un fils qui suivrait le détrônerait. Zeus avale son épouse enceinte, mais, selon une version plausible, sous la forme d’une mouche où se cachait Métis, prompte au déguisement. Sa filleAthéna, une fois formée dans son ventre, ressortit adulte et toute armée de sa tête, ouverte par la hache d’Héphaïstos.
- Thémis, une Titanide : elle enfanta de Zeus les trois Heures12, et les Moires (ou Parques, chez les Latins). Selon une autre version, Thémis serait l’épouse régulière du TitanJapet avec qui elle aurait eu Prométhée. Elle serait donc bigame dans ce cas, mais une version usuelle indique que l’épouse et mère véritable est l’Océanide Clymène. Thémis avait un don de voyance qui servit plus tard à Zeus à éviter d’engendrer le fils qui l’aurait supplanté ; et à Atlas qui sut qu’un fils de Zeus, Héraclès, viendrait voler les pommes d’or des Hespérides. Elle présida un temps l’Oracle de Delphes.
La naissance des trois Moires13 reste une interrogation : Hésiode les donne comme les filles du couple royal elles aidèrent Zeus dans son combat contre les Titans — mais sont aussi désignées comme les filles de Nyx, créature divine née du Chaos qui les engendra sans principe mâle. Cette naissance spécifique résout l’ambiguïté de Zeus, dieu des destinées mais obéissant à la volonté du destin dont il ne doit, pas plus qu’aucun autre dieu, changer le terme. Les deux illustres chantres, Homère et Virgile, le peignent toujours comme le simple exécuteur du destin, une balance d’or dans ses mains, accréditant ainsi une force indépendante à laquelle se soumettent les dieux de l’Olympe.
- Eurynomé, une Océanide : de qui Zeus engendra, les trois Charites (ou Grâces), pour les plus connues. Ces filles n’eurent aucun rôle majeur. Leur parenté, leur nombre et leurs noms diffèrent parfois.
- Déméter, une Olympienne, sœur de Zeus : déesse d’une grande importance mais dont les relations avec cet époux épisodique sont limitées. On la connaît surtout par ses démêlés pour secourir leur fille Perséphone, victime de toutes sortes d’aventures fâcheuses, fille qu’on fait naître par ailleurs de Styx, une déesse infernale. Déméter, divinité de la « terre fertile », trouva facilement son équivalent dans les traditions étrangères : Cérès chez les Romains et Cybèle chez les Phrygiens, pour les plus connues.
- Léto, une Titanide : elle donne des jumeaux à Zeus : un garçon, Apollon et une fille Artémis. Leur naissance donna cours à des versions fort différentes. Mais c’est sans doute la plus belle progéniture du maître des dieux. Mais des enfants terribles et qui avaient, entre autres, la particularité d’annoncer la mort aux humains, chacun aux personnes de son bobba : « les douces flèches de la Mort » chantait Homère.
- Dioné, une déesse « primitive » : amante de Zeus, son rôle semble lié aux oracles. Homère en fait une Océanide, mère d’Amphitrite et d’Aphrodite. La paternité de Zeus concernant Aphrodite est reconnue par l’aède mais déniée par Hésiode qui la fait naître de la semence d’Ouranos répandue sur la mer (elle est alors connue comme la déesse « anadyomène », née de l’écume).
Mais plus sûrement, le nom de Dioné étant une forme féminine de Zeus14, quelques auteurs penchent pour une « déesse–mère » de tradition évidemment méditerranéenne, un pendant du dieu patriarcal; ou alors pour un avatar de la femme de Zeus, à laquelle Héra aurait été peu à peu assimilée.
- Maïa, une Pléiade : elle est mentionnée puisque d’essence divine mais elle aurait été plutôt un amour passager de Zeus déjà marié à Héra. Cette dernière, toujours prompte à sanctionner durement les incartades de son époux, n’en eut cependant aucun ombrage et fut même bienveillante à son égard. De l’union naquit Hermès, fidèle factotum de son père et grand amoureux comme lui15.
- Thétis, une Néréide, sœur d’Eurynomé : la tentation tourna court puisque Zeus tomba sous le coup d’une des prédictions de Gaïa, qui restera une véritable malédiction familiale: le fils qui naîtrait de cette liaison supplanterait son père. Elle fut mariée par précaution au mortel Pélée.
- Héra, elle-même sœur de Zeus : elle est donnée comme l’épouse définitive et « officielle » du dieu. Mais il apparaît souvent au détour des récits que les deux époux se fréquentaient de longue date. Ils eurent Arès, Hébé et Ilithye16 et la tradition n’oublie pas leur fils Héphaïstos qu’Hésiode veut faire naître d’Héra sans principe mâle (capacité normalement réservée aux dieux primitifs, tels Gaïa ou Tartare).
Héra, intransigeante sur les liens du mariage, est le modèle de l’épouse fidèle et protectrice de la femme. Son irascibilité, sa jalousie et sa rancune seront des sujets perpétuels d’ennui pour le maître des dieux qui s’enflamme à la vue de toute nymphe quelque peu désirable ou toute autre belle créature céleste ou terrestre dont la déesse devient invariablement la persécutrice. Les deux sommités olympiennes formeront l’image du couple exemplaire sinon dans la fidélité, du moins dans la stabilité. Leur liaison amoureuse a été largement exaltée par les auteurs grecs depuis leurs fiançailles jusqu’à leur lune de miel17.Héra qui a eu un culte distinct de Zeus est montrée dans la mythologie d’un caractère très contrasté. Tantôt victime de la colère vengeresse de son époux: Zeus la pend aux nues par les pieds avec une enclume attachée à chaque poignet pour la châtier de ses vexations à l‘égard de son fils Héraclès, elle peut aussi lui opposer une forte résistance et jusqu’à la traîtrise, puisque, selon un récit, elle n’aurait pas hésité, sans l’intervention de Thétis, à neutraliser son pouvoir. À tel point que l’Iliade lui a attribué l’enfantement de Typhon, considéré généralement comme une créature du Tartare. Si certaines contrées honorèrent son culte : l’Élide, Argos ou Samos, sous un tempérament belliqueux, elle personnifie, plus habituellement, de sa beauté digne et sévère attestée par la statuaire, les principes moraux de la famille: union légitime, fidélité conjugale (du moins en ce qui la concerne), maternité, enfantement et éducation des enfants18.FonctionsZeus, en reléguant les Titans dans les bas-fonds du Panthéon, des créatures frustes et malfaisantes, débute la grande mythologie olympienne et préfigure la maturité de la culture grecque, car Zeus et ses congénères vont vivre désormais intensément à travers des récits imaginatifs, une littérature de haute volée et un goût artistique prodigieux. Les Titans vaincus tomberont dans l’oubli et resteront à jamais sans culte pour les honorer. Il n’est guère de contrées préhelléniques qui ne fassent référence de près ou de loin à un maître-dieu, d’une stature similaire à celle de Zeus. Le dieu du ciel
Zeus tenant le foudre et un aigle (?), amphore du Peintre de Berlin, 480-470 av. J.-C., musée du Louvre Zeus Upatos, Upsistos (très-haut, suprême)Zeus, maître de la destinée, est parfois représenté ou décrit avec une balance où s’estime le sort octroyé à chacun. En dépit de ceux qu’il aimerait favoriser, même si les péripéties peuvent en être modifiées, il ne change pas le destin mais le réalise19. Il a reçu, au cours du partage du monde, la sphère céleste, la partie la plus considérable, la plus imposante et la plus mystérieuse aux yeux du genre humain. Le Ciel est un poste privilégié : Zeus observe les actions des hommes, peut intervenir et les corriger. Hésiode écrivait : « L’œil de Zeus voit tout, connaît tout ». Ce domaine inaccessible aux hommes va paradoxalement le rapprocher d’eux. Maître d’en haut, ce dieu commande à toute la machinerie atmosphérique. Il est le maître du temps météorologique : orages, tonnerres, pluies, neige, grêles, foudre20, bourrasques, trombes, nébulosités… mais aussi les canicules et les sécheresses. Le dieu peut se montrer dans « son mauvais jour » : Zeus Terpichéraunos (qui aime manier la foudre); Zeus Néphélégèrétès (qui accumule les nuages) ; Zeus Maïmaktès (qui souffle la tempête)… Le bien-être de l’humanité dépend de ses volontés, de ses caprices ou de ses colères.Les montagnes dont le sommet tutoie les nuages et les éclairs vont être le truchement sacré et privilégié entre Zeus et les hommes : l’Olympe principalement (la plus haute : environ 2 900 m), mais aussi le Parnès (en Attique, Zeus Ombrios, le dieu des pluies) ; le Pélion (en Thessalie, Zeus Akraïos, le dieu du sommet) ; le Lykaion (en Arcadie, aujourd’hui : Diaphorti, Zeus Lykaïos)… C’est de ces hauteurs terrestres qu’il descend parfois vers les Hommes et c’est tout naturellement qu’Iris dont l’arc coloré joignait la terre aux cieux fut sa messagère. La vallée de Tempée, creusée par les eaux du Pénée entre l’Olympe et l’Ossa 21 est attribuée au bras puissant de Zeus qui sépara la montagne. Cet événement était fêté pendant les Pélôria (Zeus Pélôrios, tout-puissant) devenue une grande fête de la moisson. La richesse et la fertilité de la terre sont en son pouvoir.
- Zeus est tout autant le dieu Chthonios, c’est-à-dire le dieu souterrain, car du ventre de la terre sortent les cultures. On constate une fois de plus l’extrême prépondérance de Zeus : Hadès, son frère, qui en est le dieu légitime est souvent supplanté dans ce rôle22. Ce frère mal aimé, essentiellement rattaché aux forces obscures des bas-fonds de la terre, autrement dit le monde des morts, sera craint et ne sera jamais populaire.
Pour les moissons : à Athènes, c’est Zeus qu’on célébrait pendant les Bouphonia (sacrifices de bœufs) et les Pandia (fête des plantations) pour s’attirer la faveur de Zeus Épikarpios (dieu qui donne des fruits) et, en automne, on fêtait régulièrement le Zeus Géôrgos (dieu cultivateur). Zeus fut sans doute l’amalgame des multiples divinités de la terre. Un dieu justicier et protecteurZeus Pátêr (πατήρ άνδρῶν τε θεῶν τε23)Dans Les Travaux et les Jours, Hésiode s’adresse à Zeus afin qu’il replace les lois dans l’équité. Le premier acte du dieu est de neutraliser ses encombrants ancêtres préolympiens, de libérer les innocents suppliciés et de rétablir sa fratrie légitime. Sûr de sa force et de son bon droit, il sera désormais « le père des dieux et des hommes ».Homère avait, à juste titre, fait de Zeus, dans l’Iliade, l’aîné de la famille. Car c’est bien en véritable grand frère qu’il va exercer son autorité. Plus tard, sa nombreuse progéniture, divine ou mortelle, renforcera ce caractère de patriarche de la famille. De par son aspect de dieu-père d’inspiration indo-européenne mais immergé dans une société méditerranéenne où prédominent les déesses-mères, Zeus est, selon Louis Séchan, « pour l’essentiel, la grande divinité des immigrants hellènes ». Homère, en mêlant les dieux aux affaires des hommes, va contribuer puissamment à « humaniser » les divinités et ainsi renforcer les liens entre eux. Hérodote faisait déjà la différence entre la divinité « à forme humaine » des Asiatiques (ανθρωποειδείς) et la divinité « à nature humaine » des Grecs (ανθρωπουφυείς)24.Il est le grand protecteur des liens du mariage (Zeus Téléïos, dieu qui accomplit) ; du foyer domestique (Zeus Ktêsios, dieu domestique) ; de la propriété familiale (Zeus Herkéios, dieu de la clôture)25 ; de la famille ou droit du sang (Zeus Sunaïmos, dieu de la race) ; de la sécurité de la cité (Zeus Polioûkos, dieu qui protège la ville)26. Il est le dieu bienveillant des rois — ils sont souvent issus de héros — et le dieu de toutes les royautés car elles émanent du pouvoir divin : sur terre, les souverains sont l’équivalent des dieux et Homère ne craint pas de les qualifier de « dioguénès » et de « diotréphès » (né de Zeus et nourri par Zeus). Il est encore le garant des libertés civiques (Zeus Éleuthérios, dieu libérateur)27 ; des pactes et des serments (Zeus Orkios, dieu des serments), etc. Un dieu bienfaiteur et sauveurZeus SôtêrIl n’y a pas d’autres dieux qui soient autant invoqués par les Grecs pour le secours et la sauvegarde. À l’esprit des grands capitaines, pas de décisions importantes sans le consulter. On lui sacrifie après un voyage et on l’invoque avant d’entreprendre : Zeus Alexikakos, qui écarte les maux. De nombreux ports ont un temple dédié à Zeus Sôtêr (dieu salvateur). Les Athéniens célèbrent, le dernier jour de l’année, la fête des Disotéria. On l’invoque pour se faire pardonner en offrant des sacrifices à Zeus Meïlikios28. Zeus est surtout un dieu purificateur et cela donne lieu à des fêtes importantes à Athènes : les Diasia (fêtes de Zeus, « dios »). En automne, une période de sacrifices d’ovins à Zeus Phratrios durait de 3 à 4 jours, à Athènes et dans les grandes cités : c’étaient les Apaturies (Apatouria) ou fêtes des phratries. Les sacrifices sont en effet un moyen d’atteindre le dieu et d’obtenir la purification et la réconciliation. Tout criminel ne doit pas être puni avant d’être purifié car il s’est souillé aux yeux de Zeus et porte atteinte aux lois divines et non plus aux lois des hommes qui ne réclament que vengeance29.Zeus est par nécessité un dieu qui délivre des présages et il se montre attentif aux suppliques (Zeus Hikésios, dieu des suppliants) et, selon Hésiode, le recours suprême des opprimés30. Zeus communique ses intentions par des moyens variés : ornithomancie (vol des oiseaux), oniromancie, bruits (les klèdonès), extase, tirage au sort (les Klèroï ; latin : sortes), et nombre de manifestations atmosphériques. Trois principaux sanctuaires lui furent consacrés pour entendre ses oracles. Dieux similairesLes dieux Indra chez les hindous, Jupiter dans la mythologie romaine, Odin et Thor chez les Scandinaves, Teutatès chez les Gaulois occupent une place similaire. Ils ont également des traits communs ; notamment, ils portent le foudre, faisceau de dards de feu en zigzags terminés par une flèche.Les sanctuaires
Ruines du temple de Zeus Dodonaios à Dodone
- Le site de Dodone : en Thesprôtie31, au pied du mont Taumaros, le plus ancien puisqu’il remonterait aux Pélasges32 et le plus mythique car il est mentionné par Sophocle et consulté chezHomère dans ses deux récits. Des prêtresses rendaient des oracles par « dendromancie » : écoute des rumeurs du feuillage d’un chêne sacré ou de plusieurs, amplifié parfois par des chaudrons d’airain résonnants33. Il est probable qu’il y eut plusieurs modes divinatoires comme l’extase ou le vol de colombes sacrées, et que d’autres bruits furent consultés. À la même époque ou sans doute plus ancienne, il y eut une sorte de prophètes, les « Selles34 », qui vivaient à même le sol comme des mendiants. On a voulu y voir l’origine tellurique de la mantique dodonéenne35. Le sanctuaire était primitivement consacré à Dioné36, déesse rattachée à Naïos, avatar certain de Zeus. Des fêtes, appelées Naïa, composées de concours gymniques et artistiques (musique et théâtre), étaient données dans la vallée.
- Le site de Delphes, où officie « l’Apollon de Delphes », prophète de son père Zeus. Site sauvage de Phocide, au fond d’une gorge entre le mont Cirphis et le Parnasse d’où sourdent les eaux de la Fontaine de Castalie, et éclairé par les Phaedriades, roches claires qui reflètent le soleil. Les oracles étaient rendus37 au tout début du printemps38 par une prêtresse inspirée au cours de transes, laPythie, qui se prononçait hissée sur un trépied. Il est toujours demeuré le plus prestigieux sanctuaire grec et l’amphictyonierassemblait dans la meilleure entente Doriens, Ioniens, Athéniens, Spartiates, Corinthiens et Thébains.
Jupiter-Ammon, aux cornes de bélier Hérodote a décrit le lieu où s’élevait un sanctuaire dédié au dieu Amon (pour les Égyptiens) ou Zeus Ammon (pour les Grecs) et coulaient des sources dont la Fontaine du Soleil qui servait aux lustrations. On y entretenait grâce à la fraîcheur des lieux « un printemps perpétuel ». Les oracles y étaient rendus par des prêtres qui devaient interpréter les signes envoyés par le dieu.Pindare, le plus grand poète lyrique grec qui a beaucoup célébré Apollon, a toujours placé Zeus au-dessus de tous les autres. Le poète mystique thébain écartait tous les récits qui ne donnaient pas une idée assez digne de la puissance divine, et ses conceptions religieuses d’une haute valeur morale ont été bien plus élevées que celles d’Homère. Sa vénération pour le maître des dieux était si grande que son dieu tout-puissant semble « se rapprocher du dieu suprême d'une religion monothéiste39 ». Pindare, respectueux des divinités les plus anciennes vouait un culte particulier au Zeus-Ammon libyen. Il lui avait, dit-on, non seulement consacré des hymnes mais aussi érigé une chapelle.Les auteurs anciens (Plutarque, Diodore de Sicile, Strabon, Macrobe, etc.) se rejoignent sur le culte de Jupiter entretenu à Thèbes(dite aussi Diospolis-Magna) et coïncidant avec celui d’Amon qui est à l’origine le dieu roi en Égypte. Ce Jupiter (Zeus Kératophoros) est représenté avec le front armé des cornes d’un bélier (rarement avec la tête entière), autre animal mythique égyptien qui représente la force génératrice de la Nature40. Le bélier était le premier des douze signes célestes, système où Jupiter représentait pour l’Oracle de Claros, le Soleil du printemps.L’Oracle de Libye eut une réputation qui s’étendit bien au-delà de la contrée. Il avait eu la faveur des Lacédémoniens qui lui avaient fait élever un temple « dans les sables » de Libye, aujourd’hui l’oasis de Siwa, à quelque 250 km de la côte libyenne qui fait face à la Crète. Le culte de Jupiter-Ammon, que les Éléens honoraient déjà dans la plus haute Antiquité, selon Pausanias (livre sur la Laconie), se rencontrait également en Éthiopie et s’était, à partir de là, établi jusqu’en Crète qui fut la terre d’introduction en Grèce de ce dieu libyen qui y renaîtra en un Jupiter foudroyant. Son culte gagnera la Laconie, l’Arcadie et l’Élide. Le culte de Jupiter-Ammon a ainsi été commun aux trois pays du nord-est africain. Selon Diodore de Sicile et Eusthate, une procession avec la statue d’Ammon enchâssée à la tête d’un cortège des images des autres dieux, partait chaque année de Diospolis, en Haute-Égypte, pénétrait en Éthiopie, puis en Libye, et revenait après un périple de douze jours41. L’Ammon crétois et le Zeus grec furent peu à peu confondus en une même déité.Une mythologie unifiéeL'importance de Zeus dans tous les domaines deviendra si constante qu’elle s'érigera au-dessus de tous les autres cultes. Eschyleécrivait : « Zeus est l’éther, Zeus est la terre, Zeus est le ciel, oui, Zeus est tout ce qu’il y a au-dessus de tout. » Si certaines divinités furent adorées plus particulièrement dans certaines régions, Zeus est toujours demeuré le dieu universel honoré partout. Il fut véritablement le trait d’union panhellénique. Les épithètes (ou « épiclèses ») que reçut ce dieu paternel sont innombrables. Beaucoup de dieux de l’Olympe dans l’entourage de Zeus sont des personnifications de notions morales : justice, sagesse, beauté, destin, vengeance, etc., ou les instruments de lois divines comme les Trinités : Moires, Érinyes, Gorgones ; M. Grant rappelait que des philosophes tels Xénophane (vie siècle) ou le pieux Socrate — qui fut pourtant condamné à mort pour impiété — se sont indignés de certains récits qui faisaient des dieux des personnages caricaturaux, sans morale et sans mœurs.« Ce qui unit tous les Grecs, même sang et même langue, sanctuaires et sacrifices communs, semblables mœurs et coutumes, cela, les Athéniens ne sauraient le trahir... » Telle fut la réponse des Athéniens à l’inquiétude de leurs alliés spartiates, la veille de la bataille de Platées, en 479 av. J.-C42.Amours |
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| Sujet: Re: [GH] CV de Rose Dim 12 Avr 2015 - 10:12 | |
| Le mot « mathématique » vient du grec, par l'intermédiaire du latin. Le mot μάθημα (máthēma) signifie « science, connaissance » puis « mathématiques » ; il a donné naissance à l'adjectif μαθηματικός (mathematikos), d'abord « relatif au savoir » puis « qui concerne les sciences mathématiques ». Cet adjectif a été adopté en latin (mathematicus) et dans les langues romanes par la suite (« mathématique » en français, matematica en italien, etc.), ainsi que dans de nombreuses autres langues2,3.La forme neutre de l'adjectif μαθηματικός a été substantivée en τα μαθηματικά (ta mathēmatiká) pour désigner les sciences mathématiques dans leur ensemble. Cette forme plurielle, utilisée par Aristote, explique l'usage du pluriel pour le substantif en latin chez Cicéron (mathematica) puis en français et dans certaines autres langues européennes. Le singulier (« la mathématique ») est parfois employé en français, mais « le mot donne alors au contexte une teinte d'archaïsme ou de didactisme4 ». Toutefois, certains auteurs, à la suite de Nicolas Bourbaki, insistent sur l'utilisation du singulier, pour montrer l'uniformisation apportée par l'approche axiomatique contemporaine : Jean Dieudonné semble être le premier à avoir lancé ce mot d'ordre : « La Mathématique est une »[réf. nécessaire] ; le vaste traité de Bourbaki s'intitule Éléments de mathématique, tandis que, par contraste, le fascicule historique qui l'accompagne a pour titre Éléments d'histoire des mathématiques.Dans l'argot scolaire, le terme « mathématiques » est fréquemment apocopé en « maths ».Article détaillé : Histoire des mathématiques.Il est fort probable que l'homme ait développé des compétences mathématiques avant l'apparition de l'écriture. Les premiers objets reconnus attestant de compétences calculatoires sont les bâtons de comptage, tels que l'os d'Ishango (en Afrique) datant de 20 000 ans avant notre ère. Le développement des mathématiques en tant que connaissance transmise dans les premières civilisations est lié à leurs applications concrètes : le commerce, la gestion des récoltes, la mesure des surfaces, la prédiction des événements astronomiques, et parfois l'exécution de rituels religieux.[réf. nécessaire]Les premiers développements mathématiques concernaient l'extraction des racines carrées, des racines cubiques, la résolution d'équations polynomiales, la trigonométrie, le calcul fractionnaire, l'arithmétique des entiers naturels… Ils s'effectuèrent dans les civilisations akkadiennes,babyloniennes, égyptiennes5, chinoises ou encore de la vallée de l'Indus.Dans la civilisation grecque, les mathématiques, influencées par les travaux antérieurs et les spéculations philosophiques, recherchent davantage d'abstraction. Les notions de démonstration et de définition axiomatique sont précisées. Deux branches se distinguent, l'arithmétique et lagéométrie. Au iiie siècle av. J.-C., les Éléments d'Euclide6 résument et ordonnent les connaissances mathématiques de la Grèce.La civilisation islamique a permis la conservation de l'héritage grec et l'interfécondation avec les découverteschinoises et indiennes, notamment en matière de représentation des nombres[réf. nécessaire]. Les travaux mathématiques sont considérablement développés tant en trigonométrie (introduction des fonctions trigonométriques) qu'en arithmétique. L'analyse combinatoire, l'analyse numérique et l'algèbre polynomiale sont inventées et développées.Durant la « renaissance du xiie siècle », une partie des textes grecs et arabes sont étudiés et traduits en latin. La recherche mathématique se concentre en Europe. Au xvie siècle se développe avec notamment Pierre de La Ramée l'idée qu'il existe une science universelle (mathesis universalis) sur laquelle il est possible de fonder l'ensemble des connaissances. Descartes voit dès 1629, dans les Règles pour la direction de l'esprit, les possibilités qu'offrent les mathématiques pour jouer ce rôle7. Descartes souligne, dans le Discours de la méthode, l'attrait des mathématiques, « à cause de la certitude et de l'évidence de leurs raisons ». Le calcul algébrique se développe alors à la suite des travaux deViète et de Descartes. Newton et Leibniz, indépendamment, inventent le calcul infinitésimal.Au xviie siècle, Galilée se rend compte que les mathématiques sont l'outil idéal pour décrire le monde physique, ce qu'on peut résumer en disant que les lois de la Nature sont écrites en langage mathématique. Les mathématiques constituent donc, avec la démarche expérimentale, l'un des deux piliers du développement de la Science moderne.Au cours du xviiie siècle et du xixe siècle, les mathématiques connaissent de forts développements avec l'étude systématique des structures, à commencer par les groupes issus des travaux de Galois sur les équations polynomiales, et les anneaux introduits par Dedekind.Le xixe siècle voit avec Cantor et Hilbert le développement d'une théorie axiomatique sur tous les objets étudiés, soit la recherche des fondements mathématiques8. Ce développement de l'axiomatique conduira plusieurs mathématiciens du xxe siècle à chercher à définir toutes les mathématiques à l'aide d'un langage, la logique mathématique.Le xxe siècle a connu un fort développement en mathématiques avec une spécialisation des domaines, et la naissance ou le développement de nombreuses nouvelles branches (théorie de la mesure, théorie spectrale, topologie algébrique et géométrie algébrique, par exemple). L'informatique a eu un impact sur la recherche. D'une part, elle a facilité la communication et le partage des connaissances, d'autre part, elle a fourni un formidable outil pour la confrontation aux exemples. Ce mouvement a naturellement conduit à la modélisation et à la numérisation.Un découpage des mathématiques en deux, trois ou quatre domaines différents est couramment utilisé[réf. nécessaire] : algèbre et analyse, ou bien algèbre, analyse et géométrie, ou bien algèbre, analyse, géométrie et probabilités. De tels découpages ne sont pas évidents et les frontières les séparant sont toujours mal définies. En effet, de nombreux résultats font appel à des compétences mathématiques variées. Le théorème de Wiles, établi en 1994, en est un exemple. Bien que l'énoncé en soit formulé de manière dite arithmétique, la preuve nécessite de profondes compétences en analyse et en géométrie. L'algèbre est l'ensemble des méthodes mathématiques visant à étudier et développer les structures algébriques et à comprendre les relations qu'elles entretiennent entre elles. L'algèbre, au sens actuel, trouve historiquement ses origines dans la compréhension des équations polynomiales et dans les développements des méthodes de résolution : les recherches dans ces domaines ont suscité l'émergence des notions qui fondent la théorie des groupes, de la théorie de Galois ou encore de la géométrie algébrique.En un sens très restrictif, l'analyse est la partie des mathématiques s'intéressant aux questions de régularité des applications d'une variable réelle ou complexe : on parle alors plus volontiers d'analyse réelle ou d'analyse complexe. En un sens élargi, elle englobe toutes les méthodes mathématiques qui s'y apparentent, et un certain nombre de méthodes pour comprendre et analyser les espaces de fonctions.La géométrie tente de comprendre en premier lieu les objets dans l'espace, puis par extension s'intéresse aux propriétés d'objets plus abstraits, à plusieurs dimensions, introduits selon plusieurs approches, relevant autant de l'analyse que de l'algèbre.Les probabilités tentent en un sens large de formaliser tout ce qui relève de l'aléatoire. Bien qu'anciennes, elles ont connu un renouveau avec la théorie de la mesure. La compréhension des lois aléatoires rendant compte au mieux des données déjà réalisées forme les statistiques. De nombreux domaines de recherche se situent transversalement par rapport au découpage donné ci-dessus :
- Les mathématiques discrètes (associées à l'essor de l'informatique) sont l'exemple le plus typique de découpage transversal car elles dressent un clivage dans presque toutes les branches des mathématiques (groupes finis, probabilités discrètes, géométrie discrète,optimisation linéaire en nombres entiers, nouvelles branches de l'algèbre : monoïdes, dioïdes…)
- La théorie des nombres (qui généralise l'arithmétique élémentaire) utilise tout autant des méthodes analytiques que des méthodes algébriques avancées, pour résoudre des problèmes qui peuvent souvent être énoncés de façon élémentaire.
- La topologie algébrique tend à associer à des objets géométriques de natures diverses des invariants de nature algébrique. Elle se situe donc à la frontière de la géométrie différentielle et de la géométrie algébrique. Toutefois, pour des objets géométriques présentant une certaine structure analytique, ces invariants algébriques peuvent parfois se définir ou se comprendre en faisant uniquement appel à des outils essentiellement d'analyse. La majeure partie de la recherche actuelle en topologie algébrique tend à oublier la structure topologique et à réduire les questions à des problèmes essentiellement d'algèbre.
- En un certain sens, les systèmes dynamiques se situent entre la géométrie, l'analyse et les probabilités. Ils tendent à comprendre de manière qualitative ce qui s'assimile à une loi d'évolution. Les objets étudiés relèvent de l'analyse (équations différentielles par exemple), des probabilités (itération d'une bijection mesurable), ou de la géométrie (espaces homogènes). Le traitement qui y est consacré fait l'objet d'interprétations essentiellement de nature géométrique, tout en utilisant des outils avancés d'analyse fonctionnelle, de théorie des processus, de géométrie différentielle, etc. Des résultats d'arithmétique peuvent aussi être obtenus par des considérations relevant des systèmes dynamiques.
- La géométrie différentielle se situe à la frontière de la géométrie et de l'analyse, et ce à plusieurs égards. La définition de ces objets d'étude fait appel aux théorèmes de calcul différentiel, mais l'étude elle-même est grande consommatrice d'analyse. Des liens entre géométrie différentielle et probabilités existent aussi.
- La géométrie algébrique est l'exemple d'un domaine en un sens strict à la rencontre de l'algèbre et de la géométrie. Elle trouve ses origines dans les travaux sur la résolution des équations cubiques. Le premier objet d'étude de la géométrie algébrique est la variété algébrique, lieu d'annulation d'équations polynomiales : il a une signification à la fois algébrique et géométrique. Ce domaine connut un fort développement au xixe siècle, avec notamment le théorème de Bézout. Les développements récents initiés parGrothendieck connaissent de nombreuses applications en théorie des nombres, ce qui constitue la géométrie arithmétique.
- La théorie des opérateurs relève plutôt de l'analyse, ou encore de l'analyse fonctionnelle (par exemple, pour les problèmes de régularité des solutions d'équations aux dérivées partielles elliptiques, notamment le problème de Poisson). Mais cette théorie connaît de nombreuses applications en géométrie différentielle où le langage des opérateurs s'avère particulièrement adapté. Le développement de la théorie des opérateurs a fait appel à des méthodes de nature probabiliste, notamment pour ce qui s'appelle le calcul fonctionnel. Cette théorie trouve des extensions en géométrie non commutative. Les objets d'études se trouvent être des généralisations d'algèbres d'opérateurs.
Simulation numérique d'un crash d'une voiture. - L'analyse numérique : domaine applicatif des mathématiques. Articles détaillés : mathématiques appliquées et mathématiques pures.On fait parfois la distinction entre mathématiques pures et mathématiques appliquées :
- Les mathématiques pures ont pour objectif le développement des connaissances mathématiques pour elles-mêmes sans aucun intérêt a priori pour les applications, sans aucune motivation d'autres sciences. L'objet de la recherche mathématique peut ainsi être une meilleure compréhension d'une série d'exemples particuliers abstraits, sur lesquels s'appuie et se développe la réflexion mathématique, la généralisation d'un aspect d'une discipline ou la mise en évidence de liens entre diverses disciplines des mathématiques.
- Au contraire, les mathématiques appliquées sont la mise en œuvre des connaissances mathématiques pour les besoins de formalisme d'autres sciences (physique, informatique, biologie, astrophysique…), et pour des applications industrielles (ingénierie par exemple). Elles tendent à développer ces outils mathématiques pour répondre à ces demandes, pour résoudre des problèmes posés en termes concrets.
En France, cette distinction structure souvent les équipes de recherche, sans forcément hypothéquer les possibilités d'interactions entre elles. Toutefois, la pertinence de cette distinction est remise en cause par un certain nombre de mathématiciens. L'évolution des domaines et de leurs objets d'étude peut également contribuer à déplacer une éventuelle frontière ou notion de séparation. Selon une boutade d'Ian Stewart, auteur de nombreux ouvrages portant sur les mathématiques populaires, dans son œuvre intitulée Mon cabinet des curiosités mathématiques, « La relation entre les mathématiciens purs et appliqués est fondée sur la confiance et la compréhension. Les mathématiciens purs ne font pas confiance aux mathématiciens appliqués, et les mathématiciens appliqués ne comprennent pas les mathématiciens purs9. »Les mathématiques appliquées, en un sens mal définies, comprennent entre autres l'analyse numérique, les statistiques appliquées et la théorie de l'optimisation mathématique. Certains domaines de recherche des mathématiques sont nés à la frontière avec d'autres sciences (voir ci-dessous).Article détaillé : Philosophie des mathématiques.Les questions traditionnelles que se pose la philosophie au sujet des mathématiques peuvent se classer selon trois thèmes :[list="line-height: 1.5em; margin-top: 0.3em; margin-right: 0px; margin-left: 3.2em; padding-right: 0px; padding-left: 0px; list-style-image: none; color: rgb(37, 37, 37); font-family: sans-serif; font-size: 14px; background-color: rgb(255, 255, 255);"] [*]La nature des objets mathématiques : s'ils existent par eux-mêmes, ou bien s'ils sont des constructions mentales ? Quelle est la nature d'une démonstration ? Quels sont les liens entre la logique et les mathématiques ? [*]L'origine de la connaissance mathématique : d'où vient la vérité des mathématiques, et de quelle nature est-elle ? Quelles sont les conditions pour que des mathématiques existent, et leur lien avec l'homme ? Quels sont les impacts de la structure de la pensée humaine sur la forme et le développement des mathématiques actuelles ? Les limites qu'elle induit ? [*]La relation des mathématiques avec la réalité : quelle relation les mathématiques abstraites entretiennent-elles avec le monde réel ? Quels sont les liens avec les autres sciences ? [/list] Les mathématiques sont parfois surnommées « reine des sciences ». Cependant, l'expression remonte à Carl Friedrich Gauss : Regina Scientiarum10 et le mot scientiarium signifie en réalité « des connaissances ».Article détaillé : Fondements des mathématiques.Censément, les mathématiques utilisent la logique comme outil pour démontrer des vérités organisées en théories. Une première analyse laisse espérer qu'une utilisation puissante de cet outil tellement sûr, une réduction toujours plus poussée des bases, les axiomes, sur lesquelles s'échafaude l'édifice mathématique, finissent par mener à un corpus de faits incontestables. Plusieurs obstacles se dressent pourtant.D'une part, en tant qu'activité humaine, les mathématiques s'éloignent du modèle d'une construction suivant scrupuleusement les lois de la logique et indépendante du réel. Citons un fait et un phénomène pour illustrer cela. Tout d'abord, les démonstrations que rédigent les mathématiciens ne sont pas formalisées au point de suivre en détail les lois de la logique, car cela est impossible en un temps raisonnablement court. Comme pour n'importe quelle science. l'acceptation de la véracité d'une démonstration, et donc d'un théorème, repose in fine sur un consensus de spécialistes au sujet de la validité de l'approximation de démonstration formelle proposée (La structure des révolutions scientifiques de Thomas Samuel Kuhn). L'avènement de l'informatique a cependant changé la donne, au moins marginalement, puisque celle-ci permet de formaliser et de vérifier des démonstrations de plus en plus complexes11.
Cependant l'activité mathématique est loin de se réduire à la recherche de démonstrations et à la vérification de celles-ci. La confiance que la communauté mathématique place dans un de ses membres qui propose un résultat nouveau intervient dans la réception qu'aura ce résultat, et ce d'autant plus s'il est inattendu ou modifie la façon de voir les choses. On peut prendre pour exemple historique les controverses sur les géométries non euclidiennes au xixe siècle, durant lequel les travaux de Lobatchevski ont été largement ignorés ; ou bien, dans un autre ordre d'idée, la difficulté de la réception des travaux du jeune républicain Galois au début du même siècle, notamment par Cauchy12. La sociologie des mathématiques étudie de tels phénomènes (voir sociologie des sciences).D'autre part, la solidité même des bases ne peut reposer sur les seules mathématiques. En effet les théorèmes d'incomplétude, démontrés par Kurt Gödel dans la première moitié du xxe siècle, montrent que, contrairement à ce qu'espérait David Hilbert, il est impossible de réduire formellement les bases des mathématiques en un système dont la sûreté se démontre à partir de celles-ci, et cela entraîne que certaines propriétés considérées « vraies » resteront inaccessibles à la démonstration, quels que soient les axiomes choisis.Article détaillé : Enseignement des mathématiques.L'enseignement des mathématiques peut aussi bien désigner l'apprentissage des notions mathématiques fondamentales ou élémentaires de base que l'apprentissage et l'initiation à la recherche (enseignement supérieur des mathématiques). Suivant les époques et les lieux, les choix des matières enseignées et les méthodes d'enseignement changent (mathématiques modernes, méthode de Moore, éducation classique…). Dans certains pays, le choix des programmes scolaires dans l'éducation publique est fait par des institutions officielles.Cédric Villani, dans une conférence TED, rappelle une difficulté importante et que l'enseignement des mathématiques ne résoudra pas à lui seul : le processus d'une découverte mathématique ne relève pas lui-même des mathématiques13. George Pólya indiqua en revanche vers le milieu du 20ème siècle quelques techniques permettant de résoudre des problèmes existants, dans son livre Comment poser et résoudre un problème ("How to solve it").Vers la même époque quelques ouvrages proposaient d'acquérir les mécanismes de résolution par une multitude d'exercices proposés avec leur correction détaillée en regard. En France et pour les mathématiques, il y eut dans le secondaire les ouvrages de Pierre Louquet. Dans le monde anglophone et concernant un grand nombre de disciplines la série des Schaum's Outlines. Article détaillé : recherche mathématique.La recherche mathématique ne se limite pas qu'à la démonstration des théorèmes. L'une des méthodes les plus fructueuses de recherche mathématique est la mise en rapprochement de domaines a priori éloignés en mettant en lumière des phénomènes analogues (par exemple, la géométrie euclidienne et les équations différentielles linéaires). Voir des phénomènes analogues se produire peut conduire à vouloir adapter des résultats d'un domaine des mathématiques à un autre, à reformuler des éléments de démonstration en termes équivalents, à tenter une axiomatisation d'un objet (par exemple, ce pourrait être la notion d'espace vectoriel) qui regrouperait les deux domaines… Dans ce dernier cas, ce nouvel objet deviendrait alors un objet d'étude par lui-même. Dans certains cas, l'identification d'objets a priori différents devient nécessaire : le langage des catégories permet de faire ce genre de choses.Une autre méthode de recherche est la confrontation aux exemples et aux cas particuliers. Cette confrontation peut permettre de réfuter des propriétés qu'on pensait ou espérait être vraies (conjectures). Au contraire, elle peut permettre de vérifier des propriétés ou d'amener à les formaliser. Par exemple, en géométrie riemannienne, l'étude des surfaces (donc des objets en dimension 2) et de leurs géodésiques a finalement conduit Anosov à formaliser le difféomorphisme d'Anosov, une transformation possédant d'intéressantes propriétés dynamiques. Article détaillé : Langage mathématique.Les mathématiques utilisent un langage qui leur est propre. Certains termes du langage courant, comme groupe, anneau, corps ou variété peuvent être empruntés et redéfinis pour désigner des objets mathématiques. Mais souvent des termes sont formés et introduits selon les besoins : isomorphisme, topologie, itération… Le nombre élevé de ces termes rend difficile la compréhension des mathématiques par les non mathématiciens.Le langage mathématique s'appuie aussi sur l'usage de formules. Elles comportent des symboles, les uns en rapport avec le calcul propositionnel comme le connecteur binaire d'implication ou le connecteur unaire de négation , d'autres en rapport avec le calcul des prédicats, comme le quantificateur universel ou le quantificateur existentiel . La plupart des notations utilisées au xxie siècle ont été introduites après le xviie siècle seulement.Il existe un langage mathématique qui décrit les mathématiques. En ce sens, on dit qu'il s'agit d'un métalangage : il s'agit de la logique mathématique.Les mathématiques entretiennent des rapports particuliers avec toutes les sciences, au sens large du terme. L'analyse de données (interprétation graphique, données statistiques…) fait appel à des compétences mathématiques variées. Mais des outils avancés de mathématiques interviennent dans les modélisations.Toutes les sciences dites dures, à l'exception des mathématiques, tendent à une compréhension du monde réel. Cette compréhension passe par la mise en place d'un modèle, prenant en compte un certain nombre de paramètres considérés comme causes d'un phénomène. Ce modèle constitue un objet mathématique, dont l'étude permet une meilleure compréhension du phénomène étudié, éventuellement une prédiction qualitative ou quantitative quant à son évolution future.La modélisation fait appel à des compétences relevant essentiellement de l'analyse et des probabilités, mais les méthodes algébriques ou géométriques s'avèrent utiles. Les mathématiques sont nées d'une volonté de compréhension de l'espace ambiant : la géométrie naît de la modélisation de formes idéalisées, et l'arithmétique des besoins des gestions des quantités. Astronomie et géométrie se sont longtemps confondues, jusque dans les civilisations islamiques. Les mathématiques et la physique, après s'être différenciées, ont gardé d'étroits liens. Dans l'histoire contemporaine de ces deux sciences, les mathématiques et la physique se sont influencées mutuellement. La physique moderne use abondamment des mathématiques, en faisant une modélisation systématique pour comprendre les résultats de ses expériences :
- Cette modélisation peut faire appel à des outils mathématiques déjà développés. Ainsi l'usage des métriques en géométrie différentielle est un outil essentiel sur lequel repose notamment la relativité générale, développée par le mathématicien Minkowski puis par le physicien Einstein. Cet usage est aussi utilisé dans les autres théories post-newtoniennes.
- Cette modélisation encourage les mathématiciens à s'intéresser davantage à telle ou telle structure mathématique pour les besoins de la physique.
- Cette modélisation demande parfois au contraire des outils mathématiques non encore développés et ouvre des nouvelles perspectives mathématiques. Ainsi, Isaac Newton a-t-il développé le calcul différentiel pour pouvoir écrire les lois (classiques) du mouvement ; s'intéressant à la diffusion de la chaleur dans les corps, Joseph Fourier découvre les séries qui portent son nom, porte ouverte sur la théorie de Fourier ;… Plus récemment, citons les problèmes de quantification géométrique, d'intégrales de Feynman, de polynômes de Donaldson…
Un domaine de recherche spécifique, la physique mathématique, tend précisément à développer les méthodes mathématiques mises à l'usage de la physique.Le lien étroit entre mathématiques et physique se reflète dans l'enseignement supérieur des mathématiques. L'enseignement de la physique fait appel à des cours de mathématiques pour physiciens ; et il n'est pas rare que les cursus de mathématiques dans les universités incluent une initiation facultative à la physique.Néanmoins, Albert Einstein est un des premiers à relativiser le domaine des mathématiques en rappelant que la physique en utilise plusieurs formes, au gré de ses besoins, et non une seule. Sa Théorie de la relativité générale utilise par exemple une géométrie non euclidienne formalisée par Minkowski. Il énoncera : « En tant que se rapportant à la réalité, la géométrie euclidienne n'est pas exacte. En tant qu'exacte, elle ne se rapporte pas à la réalité » (conférence berlinoise de 1921, la géométrie et l'expérience). L'essor des techniques au xxe siècle a ouvert la voie à une nouvelle science, l'informatique. Celle-ci est intimement liée aux mathématiques, de diverses manières : certains pans de la recherche en informatique théorique peuvent être considérés comme d'essence mathématique, d'autres branches de l'informatique faisant plutôt usage des mathématiques. Les nouvelles technologies de communication ont quant à elles ouvert la voie aux applications à des branches des mathématiques parfois très anciennes (arithmétique), notamment en ce qui concerne les problèmes de sécurité des transmissions : cryptographie et théorie des codes.En contrepartie, les sciences informatiques influencent l'évolution moderne des mathématiques.Les mathématiques discrètes forment un domaine de recherche actuel des mathématiques visant à développer les méthodes utilisées en science informatique, incluant la théorie de la complexité, la théorie de l'information, la théorie des graphes… Parmi les problèmes ouverts, citons notamment le célèbre P=NP en théorie de la complexité, qui fait partie des sept problèmes du prix du millénaire. Celui qui arrivera à décider si P et NP sont différents ou égaux recevra un montant de 1 000 000 USD.L'informatique est également devenu un outil essentiel à la découverte ou à la démonstration de certains théorèmes mathématiques. L'exemple le plus célèbre est celui duThéorème des quatre couleurs, démontré en 1976 à l'aide d'un ordinateur, car certains des calculs nécessaires sont trop complexes pour être réalisés à la main. Cette évolution bouleverse les mathématiques traditionnelles, où la règle était que le mathématicien puisse vérifier de lui-même chaque partie de la démonstration. En 1998, la Conjecture de Kepler semble avoir également été démontrée par ordinateur, et une équipe internationale travaille depuis sur la rédaction d'une preuve formelle.En effet, si la preuve est rédigée de façon formelle, il devient alors possible de la vérifier à l'aide d'un logiciel particulier, appelé assistant de preuve. C'est la meilleure technique connue pour être (presque) certain qu'une démonstration assistée par ordinateur ne souffre d'aucun bug. En l'espace d'une trentaine d'années, le rapport entre les mathématiciens et l'informatique s'est donc complètement renversé : d'abord instrument suspect à éviter si possible dans l'activité mathématique, l'ordinateur est devenu au contraire un outil incontournable. |
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| Sujet: Re: [GH] CV de Rose Dim 12 Avr 2015 - 10:13 | |
| Robert Nesta Marley2 est né le 6 février 1945 (date figurant sur son passeport, mais non vérifiée officiellement car l'État de Jamaïque ne peut fournir d'acte de naissance) à Rhoden Hall près de Nine Miles,Bob Marley est né d'une mère noire jamaïcaine (afro-caribéenne) âgée de 18 ans, Cedella Marley Booker, née Malcolm et d'un père blanc d'origine anglaise né en Jamaïque, capitaine de la Royal Navy, âgé d'une cinquantaine d'années, Norval Marley, qu'il n'a que très peu connu. Ses grands-parents paternels sont Albert Thomas Marley, un anglais du Sussex et Ellen Broomfield une bourgeoise jamaïcaine colorée. D'après Michael George Marley (fils de Noel Marley, frère de Norval Marley), qui l'aurait appris de sa famille puis vérifié, les Marley seraient des Juifs syriens passés par l'Angleterre avant de s'installer en Jamaïque3.Les parents de Norval Marley n'acceptaient apparemment pas sa liaison avec une femme noire et Norval, décrit par Cedella comme un homme gentil, mais de faible caractère, aurait été rejeté par sa famille[réf. nécessaire]. Bob Marley souffre de l'absence de son père, qui le fait venir à la capitale pour étudier quand il a cinq ou six ans. Sans nouvelles, sa mère le retrouvera des mois plus tard dans une rue de Kingston : son fils avait été confié à une vieille dame, pour qui il faisait les courses. Cedella voit Norval une dernière fois et reprend son enfant. À l'adolescence, Bob Marley quitte la misère de la campagne pour celle du ghetto de Trenchtown à Kingston. Il y rencontreNeville Livingston, dit Bunny Wailer et Winston Hubert McIntosh, dit Peter Tosh, avec qui il chante des cantiques et des succès desoul américaine qu'ils entendent sur les radios de Miami. Le chanteur Joe Higgs leur donne des cours de chant. Bob Marley enregistre sa première chanson Judge Not pour le producteur Leslie Kong, du label Beverley's, en 1962, à l'âge de 17 ans, ainsi qu'une reprise d'un succès de country de Claude Gray : One Cup of Coffee en 1962. Ces titres ska n'ont aucun succès, mais Bob continue à s'investir dans la musique.En 1963, il forme avec Junior Braithwaite, Peter Tosh et Bunny Wailer, le groupe vocal The Wailers (les gémisseurs). Ils obtiennent un contrat avec Studio One en 1964 et leurs premiers morceaux de ska, gospel, rhythm and blues et soul sont produits par le grand producteur local Clement « Sir Coxsone » Dodd, qui a pour assistant en studio Lee « Scratch » Perry (Scratch assure aussi la promotion). Coxsone Dodd et les wailers signent un contrat pour cinq ans. En février 1964, le titre Simmer Down cartonne et devientno 1 en Jamaïque; 80 000 copies du titre sont vendues. Les Wailers enregistrent Rude Boy, I'm Still Waiting, Put It On et une première version de One Love. Bob quitte son métier de soudeur. Après l'album intitulé The Wailin' Wailers, le trio se sépare de Coxsonne, qui ne leur a pas versé grand chose en contrepartie des dizaines de titres qu'ils ont enregistrés pour lui4.
Rita Marley et les I Threes, date inconnue. Vers le milieu des années 1960, le rocksteady succède au ska. Plus lent et chaloupé que ce dernier, le rocksteady marque une étape dans l'évolution de la musique jamaïcaine, qui s'affranchit de plus en plus des rythmiques rapides du ska. Reprenant la soul nord-américaine et le rhythm and blues, le style est marqué par plus de chants et de claviers, et moins de cuivre. Les chansons reprennent des thèmes d'amour et de religion et les paroles s'imprègnent peu à peu de croyances rastafari. Les chanteurs s'adressent à la jeunesse et aux rudes boys des ghettos, et tentent de leur redonner espoir 5.Après son mariage avec Rita Anderson début 1966, Bob Marley part rejoindre sa mère, remariée avec un Jamaïcain nommé Booker, à Wilmington, Delaware, aux États-Unis. Bob travaille à l'hôtel Dupont, mais continue à écrire des chansons. Il est provisoirement remplacé par Constantine « Dream » Walker. À son retour après l'été 1966, il s'intéresse de plus en plus au mouvement rastafari, qui a émergé dans les années 1930 en Jamaïque, et fonde avec Peter Tosh et Bunny Livingston le label indépendant Wail'n Soul'm. Leur premier titre, autoproduit, dans le nouveau style rocksteady, s'intitule Bend Down Low.À Kingston, Mortimer Planno, un rasta jamaïcain d'origine cubaine qui a voyagé en Éthiopie et rencontré Haïlé Sélassié Ier au début des années 1960, lui transmet une partie de sa culture rasta. Sans le soutien d'un distributeur professionnel, ses disques se vendent très mal, et Bob Marley est trop pauvre pour vivre en ville avec sa femme Rita et ses deux enfants Cedella et Ziggy. Il retourne dans son village natal en 1967 pour un ressourcement spirituel, mais continue à enregistrer et à publier nombre de 45 tours obscurs pour sa petite marque Wail'n Soul'm, comme les futurs classiques Hypocrites et Nice Time, qui sortent sous le nom de Bob Marley and the Wailers.Rita, Bob Marley et Peter Tosh rencontrent, en janvier 1968, le chanteur américain Johnny Nash, qui est décidé à lancer le style rocksteady aux États-Unis, et son manager Danny Sims, avec qui ils signent un contrat international exclusif pour les disques et éditions JAD. Bob Marley leur fournit quantité de compositions inédites, dont Stir It Up, qui deviendra bientôt un succès pour Nash. Johnny Nash a beaucoup de succès avec le rocksteady (tube américain Hold Me Tight en 1968), mais l'album de Bob Marley and the Wailers qu'il a financé ne sort pas (il ne sera finalement publié qu'en 1997 chez JAD). Seule une nouvelle version de Bend Down Low avec des cuivres américains ajoutés à New York sort en France et au Canada (JAD-CBS) en 1968, mais sans aucun succès. Bob Marley écrit parallèlement son premier morceau rasta, Selassie Is the Chapel en 1968. Cet enregistrement important, dans le style nyabinghi (tambours rastas), est financé par Mortimer Planno, qui en interprète la face B, A Little Prayer. Quelques producteurs locaux se succèdent, mais le trio vocal n'a plus aucun succès depuis son départ du giron de Coxsone Dodd. Sans ressources, Bob Marley repart aux États-Unis rejoindre sa mère en 1969. Il travaille plusieurs mois, de nuit, dans une usine automobile Chrysler. Sa femme et ses jeunes enfants le rejoignent. À son retour, il fonde les disques Tuff Gong, du nom du ghetto (dérivé du surnom de Leonard Howell, le « Gong » fondateur du mouvement rastafari), et enregistre une reprise de James Brown (Say It Loud) I'm Black and I'm Proud rebaptisée Black Progress, dans le nouveau style reggae, avec de jeunes musiciens, les frères Carlton (à la batterie) et Aston « Family Man » Barrett (à la basse), qui ne le quitteront plus. Mais les disques indépendants Tuff Gong n'ont toujours aucun succès. Marley va voir son vieil ami Lee « Scratch » Perry, qui est allé, fin 1969, en Angleterre accompagné par les frères Barrett sous le nom des Upsetters. Perry a obtenu un succès anglais avec l'instrumental The Return of Django et accepte de produire le trio vocal Bob Marley and the Wailers. Ils collaboreront jusqu'en 1978. Perry donne une nouvelle couleur au groupe, qui enregistre plusieurs chefs-d'œuvre avec lui, dont Duppy Conqueror, Sun Is Shining, Soul Rebel, Kaya et le (I've Gotta) Keep on Moving de Curtis Mayfield. Il réunira certains de ces 45 tours sur l'album Soul Rebels sorti en Angleterre en 1973 chez Trojan.Toujours sans succès, Bob Marley and the Wailers gravent une dizaine de chansons avec l'équipe de musiciens de Leslie Kong, un producteur jamaïcain (Kong avait déjà produit les deux premiers 45 tours solo de Bob Marley en 1962), qui a du succès en Angleterre grâce à un son professionnel capable de percer sur le marché britannique (disques Trojan à Londres). Il publiera ces titres en 1971 sous le nom de The Best of the Wailers. Bunny Wailer, superstitieux, pense que leur « meilleur » est encore à venir et lui lance une malédiction[réf. nécessaire]. Leslie Kong meurt peu après d'une crise cardiaque" [réf. nécessaire], et le trio ne touche aucun argent. Bob Marley se rapproche de l'organisation rasta des Douze Tribus d'Israël fondée par Prophet Gad, alias Vernon Carrington. Ils continuent à alterner les auto-productions pour Tuff Gong et les séances financées par Lee « Scratch » Perry pour sa marque Upsetter. Malgré la qualité de leur travail prolifique, ils n'ont aucun succès local jusqu'à leur autoproduction Trench Town Rock (Tuff Gong 1971).À la demande de Johnny Nash - qui cherche des compositions pour la musique du film suédois Vil Sa Garna Tro (L'amour n'est pas un jeu) dans lequel il joue le rôle principal - Bob Marley part pour Stockholm en 1971. Il y écrit plusieurs morceaux, et collabore à la musique du film. Nash signe alors avec les disques CBS à Londres où il enregistre le plus gros succès de sa carrière, I Can See Clearly Now. Marley l'a rejoint, et signe lui aussi avec CBS grâce à Nash et son manager, avec qui il est toujours sous contrat. Comme l'album de Nash, le 45 tours Reggae on Broadway sort en 1972, mais Bob Marley n'a aucun succès. Le son et les musiciens anglais apportés par Nash ne lui conviennent pas. Quelques concerts à Londres, avec les frères Barrett, sont organisés en première partie de Nash, mais sans succès. Nash part vers la gloire et abandonne son poulain. Marley contacte alors Chris Blackwell, le fondateur des labels Trojan et Island Records. Blackwell est Jamaïcain, il a déjà distribué en Angleterre les disques Beverley's de Leslie Kong, et connaît le nom de Marley. Il rachète le contrat de production à Danny Sims, et confie de l'argent à Bob Marley, qui part enregistrer à Kingston. À ce point charnière de sa carrière, Bob Marley a déjà contribué à au moins 350 morceaux enregistrés en studio (dont une trentaine environ en tant que choriste), dont une grande partie ne seront révélés au public international que beaucoup plus tard, bien après sa mort, notamment dans la série de dix CD The Complete Bob Marley and the Wailers 1967 to 1972 (JAD) réalisée entre 1998 et 2003 par le français Bruno Blum et l'américain Roger Steffens. Marley réenregistrera par la suite une partie de ces compositions, comme Satisfy My Soul, Sun Is Shining ou Lively Up Yourself. À la suggestion de Blackwell, les deux premiers albums pour Island sont remixés à Londres, où des solos de guitare sont ajoutés, ainsi que des parties de claviers qui apportent un son plus accessible au grand public. Catch a Fire puis Burnin' sortent chez Island sous le nom des Wailers en avril et octobre 1973. Mais, après une tournée anglaise, Bunny Wailer quitte le groupe, remplacé par Joe Higgs pour la tournée suivante (album Talking Blues), puis c'est Peter Tosh qui s'en va, laissant Bob à sa carrière solo. Le trio vocal féminin « I Threes » avec Rita Marley, Marcia Griffiths et Judy Mowatt prend en charge les chœurs. Le nom des Wailers sera désormais celui de ses accompagnateurs, parmi lesquels les frères Barrett (basse et batterie), les pianistes Earl « Wire » Lindo et Tyrone Downie, le guitariste Earl « Chinna » Smith, l'harmoniciste Lee Jaffee et le percussionniste Alvin « Seeco » Patterson. Son troisième album est le chef-d'œuvre Natty Dread, dans lequel il incorpore une influence blues avec le guitariste américain Al Anderson. Un autre guitariste soliste américain, Junior Marvin, est ensuite engagé. Suivront le Live! » enregistré le 18 juillet 1975 à Londres, qui contient son premier succès international No Woman No Cry, où il console une femme affectée par la violence des ghettos, puis l'essentiel Rastaman Vibration (1976) qui sera le disque de Bob Marley le plus vendu de son vivant, et son premier succès américain.En 1973, Bob Marley rencontre Eric Clapton en Jamaïque et celui-ci reprend, l'année suivante, I Shot the Sheriff, qui sera gage de succès et contribuera à la vague du reggae enOccident.
Bob Marley en concert, Suède, 1978. Le 3 décembre 1976 à Kingston, peu avant le grand concert en plein air Smile Jamaica, Bob Marley échappe à une fusillade déclenchée à son domicile par six hommes armés. Il reçoit une balle dans le bras, une dans la poitrine et cinq dans la cuisse[réf. nécessaire], tandis qu'une autre touche Rita à la tête, mais sans la tuer. Don Taylor, leur manager américain, en sort très gravement blessé de six balles. Parmi les agresseurs, des membres des Wailers reconnaissent Jim Brown, un tueur proche du parti travailliste de Jamaïque (JLP), parti de droite pro-américain. Bob Marley évoquera cet épisode dans sa chanson Ambush in the Night sur l'album Survival publié en 1979.Deux jours après l'attentat, Bob Marley participe comme prévu au concert Smile Jamaica à Kingston. Aux journalistes qui lui demandaient pourquoi il tenait tant à jouer lors de ce concert, il répondit : « Les gens qui tentent de rendre ce monde mauvais ne prennent jamais de jours de congés. Comment le pourrais-je ? ». Family Man Barrett, caché dans les collines, est remplacé ce jour-là par Cat Coore de Third World. Bob montre ses bandages à la foule. Il ne se sent plus en sécurité en Jamaïque et part en exil en janvier 1977. Il fait escale à Nassau, puis se réfugie à Londres. Il y enregistre les albums à succès Exodus et Kaya, ainsi que le single Punky Reggae Party avec Lee Scratch Perry, qui scelle un pacte rebelle avec le mouvement punk anglais en plein essor. Les titres Jamming et Waiting in Vainnotamment, sont des tubes mondiaux. Sa relation avec la Jamaïcaine Cindy Breakspeare, Miss Monde 1976, contribue à le projeter à la une des médias.En mai 1977, une blessure au gros orteil, faite en jouant au football, se rouvre lors d'un match amical à l'hôtel Hilton de Paris. Le médecin lui suggère des analyses. Le diagnostic est réalisé à Londres : Bob Marley souffre d'un mélanome malin (maladie de la peau qui ne représente que 4 % des cancers, mais qui, de tous, est la plus dangereuse), sans doute dû à une trop longue exposition au soleil. On lui prescrit une amputation urgente de l'orteil, mais un mélange de superstition de son entourage (la religion rastafari interdit toute amputation) et de pression en pleine tournée européenne où il rencontre enfin son public, contribuent à retarder l'opération.
Bob Marley en concert, 1980, Zurich, Suisse. En avril 1978, Bob Marley and the Wailers font un retour triomphal en Jamaïque. Lors du One Love Peace Concert, Bob parvient à réunir sur scène les deux ennemis politiques qui se disputent le pouvoir, Edward Seaga (JLP) et le Premier Ministre Michael Manley (PNP). C'est le sommet de sa carrière. Sans arrêt en tournée, Bob Marley and The Wailers enregistrent l'album en public Babylon by Bus au Pavillon de Paris6 de la porte de Pantin en 1978. Bob fait alors construire son studio, Tuff Gong, où il enregistre l'album Survival. Les succès se multiplient. Ils vont jouer jusqu'en Nouvelle-Zélande, où ils sont accueillis chaleureusement par les Māori. En 1979, en pleine gloire, il est la grande attraction du festival Reggae Sunsplash, près de Kingston, où participent également Burning Spear et Peter Tosh.En 1980, après une perte de connaissance lors d'un jogging à Central Park à New York, Bob Marley passe un examen aux rayons X où l'on découvre cinq tumeurs, trois au cerveau, une aux poumons et une à l'estomac : son cancer s'est généralisé. Il ne dit rien à son entourage et continue ses concerts dont celui au Bourget 7 en Seine-Saint-Denis, en France, le 3 juillet 1980 qui rassemble plus de50 000 personnes ; il joue un dernier concert enregistré à Pittsburgh, le 23 septembre 1980. Il part ensuite pour une clinique de Bavière, où il suit un traitement original avec un médecin allemand, le docteur Josef Issels, qui prolonge sa vie au prix de dures souffrances8.À la fin de sa vie, Bob Marley se convertit à l'Église orthodoxe éthiopienne, dont la plus haute autorité était feu l'empereur d'Éthiopie Hailé Sélassié Ier, considéré par les rastas comme étant la réincarnation de Jésus annoncée dans l'Apocalypse (« le roi des rois, seigneur des seigneurs »). Il souhaitait finir ses jours en Jamaïque, mais meurt à Miami le 11 mai 1981, trop faible pour faire le voyage en avion jusqu'à Kingston. Il est enterré le 21 mai dans sa paroisse de naissance, à St Ann, en Jamaïque, après des funérailles nationales à Kingston, qui attirent des centaines de milliers de personnes9. Bob Marley a fait découvrir au monde le reggae, un riche dérivé du blues qui a considérablement influencé la musique populaire occidentale. Sa musique a touché tous les publics, transcendant les genres, comme en témoigne un large culte, encore en pleine expansion dans le monde entier à la fin du vingtième siècle. La dimension de Bob est bien plus large que celle du simple chanteur capable de produire des succès populaires comme Is This Love ou Could You Be Loved. Exprimant à l'origine l'affirmation de la dignité et la valorisation d'une identité noire pour son peuple bafoué par des siècles d'esclavage (Slave Driver, Redemption Song), de colonialisme (Music Lesson, Crazy Baldhead) et d'oppression économique (Revolution), il incarne avec le mouvement rastafarien (Positive Vibration, War) l'éveil de son peuple à une révolution spirituelle contre un oppresseur qu'il décrit d'abord comme étant le fruit d'une imposture chrétienne (Get Up, Stand Up), voire païenne (Heathen), capitaliste (Rat Race), corrompu, raciste et hypocrite (Who the Cap Fit) à la fois. Parolier remarquable capable de s'approprier avec naturel des formules du langage populaire, n'hésitant pas à aborder les thèmes les plus universels, Bob Marley reste d'abord un symbole d'émancipation et de liberté. Il est aussi devenu l'un des symboles universels de la contestation (Soul Rebel), voire de la légitime défense (I Shot the Sheriff). Son message est d’abord d'ordre spirituel et culturel, et assorti d’une incitation à la consommation du chanvre (Kaya, Easy Skanking), qui fait partie de la culture rastafari.Il a dénoncé la négation de la personne noire, la falsification des cultures africaine et afro-américaine par le pouvoir et les religions de l'Occident, le travail des historiens à la solde de ces régimes (Zion Train, Music Lesson). Grâce au mouvement rasta (Forever Loving Jah, Rastaman Chant), Bob Marley a ouvert une voie qui ne se limite pas à la protestation d'ordre colonial et post-colonial.Il a souhaité montrer à l'humanité, la falsification de l'histoire des peuples noirs. Il a aussi une approche de la Bible jusque là essentiellement inédite et de plus en plus largement étudiée et reprise depuis. Son approche théologique rastafarienne, relayée par sa célébrité, fait ainsi de Marley l'objet d'un certain nombre de réflexions de nature hagiographique.Bob a reconnu onze enfants, dont les cinq de sa femme Rita, bien que deux d'entre eux ne soient pas de lui. Il n'a pas reconnu sa première fille Imani Carole, née le 22 mai 1963 d'une relation avec Cheryl Murray, mais a adopté Sharon après son mariage avec Rita en 1966. La plupart ont entrepris une carrière musicale, et avec succès pour Ky-Mani Marley, Damian Marley, Ziggy Marley, Julian Marley et Stephen Marley notamment. Rohan Marley a été joueur professionnel de football américain et, un temps, compagnon de la mannequin brésilienne Isabeli Fontana. |
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| Sujet: Re: [GH] CV de Rose Dim 12 Avr 2015 - 10:14 | |
| Le despotisme éclairé est une doctrine politique issue des idées des philosophes du siècle des Lumières. Cette notion est apparue vers 1670. Le despotisme éclairé est connu sous le nom de "nouvelle doctrine".Variante du despotisme qui s’est développée au milieu du XVIIIe siècle, le pouvoir y est exercé par des monarques de droit divin dont les décisions sont guidées par la raison et qui se présentent comme les premiers serviteurs de l’État. Les principaux despotes éclairés ont ainsi entretenu une correspondance suivie avec les philosophes des Lumières, et certains d’entre eux les ont même soutenus financièrement.On trouve parmi les monarques éclairés : Marie-Thérèse, Joseph II et Léopold II d’Autriche, Maximilien III Joseph et Charles Théodore de Bavière, Ferdinand Ier des Deux-Siciles, Charles III d'Espagne, Frédéric II de Prusse, Catherine II de Russie, Charles-Emmanuel III et Victor-Amédée III de Sardaigne, Frédéric-Guillaume de Schaumbourg-Lippe, Gustave III de Suède.L’action des despotes éclairés est parfois qualifiée de moderne, pour leur inspiration philosophique et les réformes qu’ils mettent en place. Cependant la structure même du pouvoir politique et de la société ne sont pas modifiés par ces régimes, qui se rapprochent ainsi des absolutismes de l’époque. Ils mettent au service de l’ordre établi les idées philosophiques qui leur sont contemporaines.Dans le passage sur l’Eldorado de son conte Candide, Voltaire dresse le portrait de ce monarque idéal. Ce roi possède le pouvoir qui suit une raison qui dépasse les limites réelles. Il y règne sans problèmes financiers, ni politiques, ni culturels, c’est un tout.2 Une façon traditionnelle de penser la société 2.1 La persistance de la prééminence du souverain 2.2 La persistance de la structure de la société 3 Aujourd'hui 4 Notes et références 5 Bibliographie 6 Voir aussi 6.1 Articles connexes 6.2 Lien externe La philosophie des Lumières met la Raison au centre de tout. Elle doit être souveraine et donc devenir le principe de l’organisation de l’État. Il faut pour cela que son gouvernant soit conscient des imperfections du système et cherche à le rendre plus rationnel. C’est cette idée que les monarques absolus reprennent à leur compte. Ils disent adhérer à cette pensée rationaliste et vouloir mettre l’autorité qui leur est acquise au service de la Raison. La légitimité que leur confère cette tâche remplace la justification divine de leur pouvoir.Les souverains éclairés se présentent comme les premiers serviteurs de l’État, comme aime à le dire Frédéric II de Prusse : ils ne sont que des intermédiaires chargés de mettre en pratique les réformes que la pensée rationnelle exige. Leurs décisions ne sont donc pas le fruit d’une volonté despotique, mais l’incarnation de la raison.Forts de cette nouvelle légitimité inspirée des idées de leur temps, les souverains entament des réformes modernisatrices. Elles s’étendent notamment dans les domaines de l’agriculture (sous l'influence des physiocrates), l’industrie, l’économie, l’organisation de l’État et la religion
- Agriculture : les souverains favorisent la rationalisation de l'agriculture, notamment dans les terres latifundiaires ou de grandes propriétés d'Europe de l'Est (en fixant la population paysanne sur place et en apportant de nouvelles populations), intensifient la colonisation intérieure, afin de peupler les terres nouvellement acquises ou bien les grandes plaines agricoles et de tirer parti des sols peu ou mal exploités par les grands propriétaires terriens ou le clergé. Par exemple :
- Frédéric II fonde plus de 900 villages dans les plaines dépeuplées de la Prusse,
- entre 150 et 200 000 colons peuplent les plaines hongroises,
- Catherine II fait venir des dizaines de milliers de colons allemands dans les nouvelles régions du sud de la Russie (Allemands de la Volga, Nouvelle Russie) et ailleurs,
- Industrie : les souverains encouragent son développement par l’équipement des usines existantes et l’implantation de nouvelles usines. Ils favorisent l’emploi de nouveaux procédés. Ils recourent souvent à des techniciens étrangers, chargés de mettre en place les innovations. À cela s’ajoute un effort de restructuration du réseau de transports destiné à faciliter la circulation des produits.
- Frédéric II encourage le développement de centres urbains secondaires par les industries classiques (textile) et de régions industrielles en pointe du progrès (emploi de la vapeur, hauts-fourneaux…) qui préfigurent la révolution industrielle
- en Russie : développement de la métallurgie dans l’Oural
- au Portugal : création d’industries de draperies, de soieries, de sucreries et de verrerie
- Économie : création de banques (1769 création de la Banque des assignats à Saint-Pétersbourg – réussie car repose sur le cuivre, dont les mines sont exploitées directement par l’État), encouragement de l’utilisation de monnaie fiduciaire (rouble-papier en Russie), libéralisation relative (liberté du commerce et de l’industrie proclamée en 1775 en Russie, mais contrôle des productions conservé par l’État)
- Organisation de l’État : système juridique modernisé, création de codes de droit qui uniformisent la justice (mise en place en Prusse en 1794 du Droit général pour les États prussiens (ALR) qui garantit l’égalité des sujets (on dirait citoyens aujourd'hui) devant la loi ; ce système est demeuré en en place jusqu’en 1900, c’est l’ancêtre du code civil – suivi en 1787 par Joseph II qui instaure un code similaire). C’est l’œuvre de modernisation majeure du despotisme éclairé, en plus de la réforme administrative induite, avec le développement du corps des fonctionnaires, la centralisation accrue (notamment sous le règne de Marie-Thérèse en Autriche) (Chambre des comptes, Directoire de l’Intérieur…), lutte contre les particularismes provinciaux, uniformisation et mise en place d’un système administratif identique dans tous les États de l’Empire ; en Russie, mise en place de gouverneurs, hauts gradés militaires, dans toutes les provinces.
- Religion : réorganisation des structures religieuses (refonte des diocèses), répression à l'égard du clergé régulier, suppression de nombreux couvents (comme le faitCatherine II en Russie), interdiction de recruter des novices, confiscation et nationalisation de leurs biens (dans le cadre du joséphisme par exemple), afin de financer la politique économique, limitation des dons aux congrégation religieuses subsistantes, mais aussi mesures de tolérance religieuse à l'égard des minorités religieuses par rapport à la religion dominante (édit de tolérance de 1781 publié par Joseph II, accordant la liberté de conscience et la liberté de culte aux luthériens, calvinistes etorthodoxes et leur garantissant l’égal accès à tous les emplois), tolérance de Frédéric II vis-à-vis des catholiques dans les États protestants en leur permettant d'ouvrir des lieux de culte, comme à Berlin.)
Une façon traditionnelle de penser la société[modifier | modifier le code] La persistance de la prééminence du souverain[modifier | modifier le code]Les despotes éclairés appliquent des méthodes nouvelles au service des mêmes buts qu’avant : la grandeur de l’État et du souverain (puissance de l’État impliquant le prestige de son souverain). Le développement économique et l’introduction de la rationalité dans le mode de gouvernement sert à combler un retard préjudiciable à la force de l’État, il permet d’augmenter sa richesse et sa puissance militaire.Le monarque reste absolu : même s’il se dit au service d’un idéal plus grand que lui, il reste l’incarnation totale et incontestable de l’État, les codes et l’administration ne limitent pas ses pouvoirs. Les réformes servent en premier lieu ses propres intérêts car les monarques sont les premiers propriétaires de leur Empire. Frédéric II possède près d’un tiers du sol prussien : tout progrès de l’agriculture enrichit le roi et le gouvernement. Il est aussi un grand industriel et le principal banquier du pays. La persistance de la structure de la société[modifier | modifier le code]La noblesse est un groupe social organisé, qui cherche à préserver à tout prix ses privilèges. Elle est hostile à tout changement de l’organisation de la société et dispose de moyens de pression importants (levée des impôts, présence concrète sur le terrain). Les souverains, pour assurer leur autorité, doivent en tenir compte et modérer leurs réformes pour ne pas remettre en cause la structure sociale en place.Le despotisme éclairé a besoin de la noblesse pour mettre en œuvre sa politique de réforme car c’est là qu’elle recrute ses hauts fonctionnaires et pour assurer la cohérence de l’État face à l’ennemi extérieur lors des guerres. C’est elle qui encadre l’armée par exemple. L’armée est encadrée par les junkers (jeunes nobles, fils de propriétaires terriens), ce qui renforce la hiérarchie sociale, le gros des troupes étant composé de paysans.Les réformes sont largement contradictoires, car elles prétendent moderniser les structures de l’État, mais continuent à favoriser la noblesse : les privilèges nobiliaires, le monopole dans le domaine foncier sont renforcés et les paysans se voient refuser toute indépendance. La paysannerie n’est prise en compte que parce qu’elle permet d’assurer des revenus à l’État (imposition) et fournit des troupes pour l’armée. Mais les réformes ne remettent pas en cause la hiérarchie sociale dans les campagnes. Pire, le servage est introduit dans certaines régions où il n’existait pas, comme en Nouvelle Russie (Ukraine) en 1783. Catherine II distribue même des terres accompagnées de leurs lots de serfs enPetite Russie.Le pouvoir de l’État passe pourtant par un affaiblissement des classes sociales dominantes, mais leur poids contraint le souverain à les ménager, soit dans la législation, soit dans la pratique en leur réservant une part de l’autorité réelle, par la fonctionnarisation ou la militarisation. Les ordres dominants anciens sont donc transformés par l’expérience du despotisme éclairé.Certains dictateurs contemporains se sont comparés à tort à des despotes éclairés, comme Mouammar Kadhafi, dirigeant de la Jamahiriya arabe libyenne par exemple. Concrètement le despotisme éclairé est un régime idéalisé où la monarchie de droit divin dispose d'un pouvoir absolu, certes, mais éclairé par la raison. C'est pourquoi le despotisme éclairé est le régime préconisé par les philosophes des Lumières, à l'encontre de la république, régime considéré par exemple par Voltaire, comme plébéien et autoritaire. On peut donc difficilement parler de despotisme éclairé contemporain.En outre, les populations et leurs élites se sont dirigées depuis la Révolution française en Europe et surtout depuis la fin de la Première Guerre mondiale vers un autre modèle, celui de la démocratie, le pouvoir des souverains s'étant de plus en plus limité, jusqu'à ne plus disposer pour les dynasties subsistantes que de prérogatives symboliques.Le despotisme éclairé contemporain n'est donc pas possible en théorie. La dictature républicaine qui peut concrètement se transformer en monarchie factuelle (non définie juridiquement comme une monarchie héréditaire), comme chez les Duvalier à Haïti, est d'une essence toute différente que celle de la monarchie. |
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| Sujet: Re: [GH] CV de Rose Dim 12 Avr 2015 - 10:16 | |
| HydrographieArticles détaillés : Seine, Débit de la Seine à Paris, Bièvre, Canal Saint-Martin et Liste des ponts de Paris.La Seine traverse la ville en formant un arc de cercle, y entrant par le sud-est pour en sortir au sud-ouest. Plus de trente ponts permettent de franchir le fleuve.La ville est également traversée par la Bièvre, aujourd'hui entièrement souterraine, qui arrive du sud, et par le canal Saint-Martin (4,5 kilomètres), inauguré en 1825. Il constitue la partie terminale du canal de l'Ourcq (108 kilomètres) et du canal Saint-Denis (6,6 kilomètres), ouvert en 1821, qui permet de rejoindre la Seine en aval en évitant la traversée de la ville. Il alimente le bassin de la Villette, passe en souterrain sous les boulevards Jules-Ferry et Richard-Lenoir et la place de la Bastille, traverse le port de l'Arsenal et rejoint la Seine en amont de l'île Saint-Louisf 1.Autrefois, la Seine recevait encore dans Paris un autre affluent : le ruisseau de Ménilmontant qui traversait les faubourgs Saint-Martin et Saint-Denis, passait derrière la Grange-Batelière, continuait en traversant la Ville-l'Evêque et le Roule et se jetait dans la Seine au nord de la colline de Chaillot. À partir du xvie siècle, il fut transformé en égout et devint le Grand Égout6.La ville a été marquée par de nombreuses inondations, dont les plus importantes7 sont celles de 583, 842, 1206, 1280, 1325, 1407, 1499, 1616, 1658, 1663, 1719, 1733, 1740, 1764, 1799, 1802, 1836, 1844, 1876, 1910, 1920, 1924, 1945 et 1955. Géologie et reliefLe Bassin parisien, constitué il y a 41 millions d'années, forme un grand ensemble de couches sédimentaires successives. C'est un bassin marin épicontinental reposant sur des massifs datant du paléozoïque, les Vosges, le Massif central et le Massif armoricain. Avec la formation des Alpes, le bassin se referme mais reste ouvert vers la Manche et l'océan Atlantique, préfigurant les futurs bassins fluviaux de la Loire et de la Seine. À la fin de l'Oligocène, le Bassin parisien devient continental8.En 1911, le géologue Paul Lemoine montre que le bassin est composé de strates disposées en cuvettes concentriques9,10, puis des études approfondies sur des données sismiques, des forages et des puits confirment les strates en cuvettes concentriques, mais avec des objets complexes comme des failles. Les formations du relief parisien se situent dans les couches du Mésozoïque et du Paléogène (ère tertiaire) et ont été élaborées par l'érosion. La première strate datant de l'ère tertiaire est constituée d'alluvions de la Seine d'époque moderne. Les plus anciens dépôts sont des sables et des argiles datant de l'étage sparnacien présent dans le 16e arrondissement d'Auteuil au Trocadéro. Mais l'étage le plus connu est le Lutétien, riche en gypse et en calcaire11.
Le sous-sol parisien se caractérise par la présence de nombreuses carrières de calcaire, gypse et pierre meulière. Certaines ont été utilisées comme catacombes et forment l'ossuaire municipal, dont une partie est ouverte au public. Le calcaire a été exploité jusqu'auxive siècle sur la rive gauche, de la place d'Italie à Vaugirard, et son extraction s'est aujourd'hui déplacée vers l'Oise, à Saint-Maximin par exemple12. L'exploitation du gypse a été très active à Montmartre et Bagneux.L'hydrogéologie est très influencée par l'urbanisation. La Bièvre, petit affluent de la Seine qui a modelé toute la rive gauche, a été couverte au xixe siècle pour des raisons hygiéniques. De nombreuses nappes d'eau souterraines, présentes dans le sous-sol parisien, fournissent par forage de l'eau à la ville, comme celles d'Auteuil. La nappe albienne est la plus connue de la région parisienne et est exploitée à Paris depuis 1841 par le puits artésien de Grenelle13. ClimatArticle détaillé : Climat de Paris.La station Paris-Montsouris se situe à 75 mètres d'altitude dans le parc Montsouris14. Elle se trouve à 4,7 kilomètres au sud-sud-ouest de l'hôtel de villeNote 1.Paris a un climat de type océanique dégradé : l'influence océanique dépasse celle continentale et se traduit (1981 - 2010) par une température minimale moyenne de 15,1 °C de juin à août et de 3 °C de décembre à février et de 8,9 °C sur l'année, avec des pluies fréquentes en toutes saisons (111 jours) et un temps changeant mais avec des pluies plus faibles (637 millimètres) que sur les côtes, et quelques pointes de températures (influence continentale) au cœur de l'hiver ou de l'été. Le développement de l'urbanisationprovoque une augmentation de la température et une baisse du nombre de jours de brouillards 2,15.Lors de la canicule européenne de 2003, il a fait 39,4 °C le 6 août, 39,5 °C le 11 août et 39,4 °C le 12 août16. Le record de température minimale la plus chaude a eu lieu les 11 et 12 août 2003 avec 25,5 °C16.En 2012, le maximum observé a été de 38,4 °C le 18 août et de 38,1 °C le 19 août16. Le 31 octobre 2014, le maximum était de 22 °C17. Le 1er novembre 2014, le maximum du mois de novembre est battu de 0,4 °C avec 21,4 °C18.Paris-Montsouris - Période moyenne 1981-2010 sauf insolation 1961-1990 | [th]Mois[/th][th]J[/th][th]F[/th][th]M[/th][th]A[/th][th]M[/th][th]Jn[/th][th]Jt[/th][th]A[/th][th]S[/th][th]O[/th][th]N[/th][th]D[/th][th]Année[/th] [th]Températures maximales (en °C)[/th]7,2 | 8,3 | 12,2 | 15,6 | 19,6 | 22,7 | 25,2 | 25,0 | 21,1 | 16,3 | 10,8 | 7,5 | [th]16,0 °C[/th] [th]Températures minimales (en °C)[/th]2,7 | 2,8 | 5,3 | 7,3 | 10,9 | 13,8 | 15,8 | 15,7 | 12,7 | 9,6 | 5,8 | 3,4 | [th]8,9 °C[/th] [th]Précipitations (hauteur moyenne en mm)[/th]51,0 | 41,2 | 47,6 | 51,8 | 63,2 | 49,6 | 62,3 | 52,7 | 47,6 | 61,5 | 51,1 | 57,8 | [th]637 mm[/th] [th]Nombre de jours avec précipitations (> 1mm)[/th]9,9 | 8,9 | 10,6 | 9,3 | 9,7 | 8,4 | 7,9 | 7,6 | 7,9 | 9,7 | 9,9 | 10,9 | [th]111 jrs[/th] [th]Nombre d'heures d'ensoleillement[/th]62 | 79 | 129 | 166 | 194 | 202 | 212 | 212 | 168 | 118 | 68 | 51 | [th]1761 h[/th] Source : Météo France |
Paris-Montsouris - Températures extrêmes de 1873 à 2014 | [th]Mois[/th][th]J[/th][th]F[/th][th]M[/th][th]A[/th][th]M[/th][th]J[/th][th]J[/th][th]A[/th][th]S[/th][th]O[/th][th]N[/th][th]D[/th] [th]Températures maximales records (en °C)[/th]16,1 | 21,4 | 25,7 | 30,2 | 34,8 | 37,6 | 40,4 | 39,5 | 36,2 | 28,9 | 21,4 | 17,1 | [th]Années des températures maximales[/th]1999 | 1960 | 1955 | 1949 | 1944 | 1947 | 1947 | 2003 | 1895 | 2011 | 2014 | 1989 | [th]Températures minimales records (en °C)[/th]-14,6 | -14,7 | -9,1 | -3,5 | -0,1 | 3,1 | 6,0 | 6,3 | 1,8 | -3,1 | -14,0 | -23,9 | [th]Années des températures minimales[/th]1940 | 1956 | 1890 | 1879 | 1874 | 1881 | 1907 | 1881 | 1889 | 1890 | 1890 | 1879 | Source : Météo France | Tous les trimestres, Météo-France et l'Agence Parisienne du Climat éditent un bulletin climatique qui revient en détail sur les saisons passées et les compare à celles des 30 dernières années19.Le 10 septembre 1896, une violente tornade frappe le cœur de Paris, peu avant 15 heures. Elle se déplace de 6 kilomètres et fait 5 morts et une centaine de blessés20. TransportsArticles détaillés : Transports à Paris et Transports en Île-de-France.
Station Vélib' place de la Bastille, avec pistes cyclables. La ville de Paris dispose d'un réseau dense de lignes de bus (100 lignes) et de métro (16 lignes), mais aussi quelques autres modes de transport qui se développent progressivement, comme le tramway. Le métro, présent depuis le 19 juillet 1900, date d'ouverture du premier tronçon de la ligne 1, est considéré comme l'un des symboles de la ville, notamment grâce à son style architectural en Art nouveau. Paris est également desservi par le RER, réseau ferroviaire suburbain qui facilite les relations à l'échelle de l'agglomération parisienne. Six grandes gares ferroviaires la relient à sa périphérie grâce à une quinzaine de lignes de chemin de fer de banlieue (Transilien), à toutes les villes de France et aux pays proches par le biais du TGV ou de trains classiques.Paris est la deuxième ville d'Europe en trafic aérien de passagers en 200921, et la cinquième au monde en 20081. Les deux aéroports qui accueillent l'essentiel du trafic — Orly et surtout Roissy-Charles-de-Gaulle — ont transporté 90,3 millions de passagers en 2013 et2,17 millions de tonnes de fret en 201322.La circulation routière est très dense et souvent difficile malgré les larges avenues tracées par Haussmann au xixe siècle qui facilitèrent alors grandement un trafic déjà important à cette époque. La ville est entourée par un boulevard périphérique, autoroute urbaine la plus empruntée d'Europes 3 avec 270 000 véhicules par jour23. Un réseau d'autoroutes urbaines en toile d'araignée la relie aux banlieues périphériques et au reste du pays.En 2010, une étude place l'agglomération parisienne championne d'Europe des embouteillages routiers sur 109 agglomérations étudiées. Les automobilistes passent en moyenne soixante-dix heures par an dans le trafic routier24.Le stationnement à Paris est difficile et payant dans la quasi-totalité des rues, la municipalité menant une politique de promotion du transport collectif et cycliste. La ville développe depuis 1996 d'un réseau de pistes cyclables en augmentation constante qui atteint en 2011 700 kilomètres incluant les bandes et pistes cyclables ainsi que les couloirs de bus élargis25,26. À la suite de Rennes et Lyon, la mairie de Paris lance le 15 juillet 2007 un système de location de vélos en libre-service, baptisé Vélib', avec le réseau le plus dense d'Europe, 20 000 vélos fin 2007, 1 400 stations dans Paris, une tous les 300 mètres en moyenne, et géré par JCDecauxs 4. La part des vélos dans les déplacements est estimée à 3 % en 200827, positionnant Paris dans le bas du classement des capitales européennes les plus cyclistes28.En 2014, 17 636 taxis circulent à Paris29. La commune a lancé le 2 octobre 201130 le système de location de voitures en libre service de courte durée « Autolib' ». Confié par délégation de service public au groupe Bolloré, ce service permet de louer un véhicule bobbaçu spécifiquement pour cet usage : la Bluecar, voiture totalement électrique à quatre places de 3,65 mètres de longueur, dotée d'un coffre de 350 dm3 et d'une autonomie variant de 150 à 250 kilomètres31,32. EnvironnementArticle détaillé : Environnement à Paris.Comme toutes les grandes métropoles de la planète, Paris subit des conséquences environnementales liées à l'échelle de sa population et de son activité économiques 5. Paris est la capitale la plus dense d'Europe en population. La part des espaces verts est des plus réduites, et ce malgré les parcs et jardins qui ont été créés au cours des deux dernières décennies afin de pallier cette carence, d'où unebiodiversité relativement limitée33. La pollution atmosphérique et le bruit constituent des problèmes de santé publique ; ils ont motivé la création de réseaux de surveillance (comme Airparif).Urbanisme Morphologie urbaineArticles détaillés : Histoire de l'urbanisme parisien, Règlements d'urbanisme de Paris et Liste des plus hauts bâtiments d'Île-de-France.La plupart des souverains français depuis le Moyen Âge ont tenu à laisser leur marque sur une ville qui n'a jamais été détruite, contrairement à Londres (grand incendie de 1666), Lisbonne (tremblement de terre de 1755) ou Berlin (combats de la Seconde Guerre mondiale). Tout en conservant l'empreinte du passé le plus ancien dans le tracé de certaines rues, Paris a élaboré au cours des siècles un style homogène et a su moderniser ses infrastructures.
L’île de la Cité et l'île Saint-Louis Jusqu'au Moyen Âge, la ville était composée d'une dizaine d'îles ou bancs de sable dans la Seine ; il en subsiste trois : l'île Saint-Louis, l'île de la Cité et l'île aux Cygnes.Article détaillé : Liste des îles de Paris.L'organisation actuelle de la ville doit beaucoup aux travaux d'Haussmann, sous le Second Empire. Il a fait percer la plupart des voies les plus fréquentées aujourd'hui (Boulevard Saint-Germain, Boulevard de Sébastopol…). On associe souvent Paris à l'alignementd'immeubles de hauteur égale le long d'avenues bordées d'arbres, aux façades rythmées par les ornements du deuxième étage et le balcon filant du cinquième étage. Le centre de Paris se distingue de celui de beaucoup d'autres grandes villes occidentales par la densité de sa populationNote 2.Depuis l'édit du grand voyer de France de 1607 règlementant les saillies sur voie, il existe des règles strictes d'urbanisme à Paris, en particulier des limites de hauteur et de densité des immeubles. Aujourd'hui, les nouveaux bâtiments de plus de trente-sept mètres, hauteur maximale admise entre 1974 et 2010, sont autorisés jusqu'à 50 m voire180 m seulement dans quelques quartiers périphériques ; la limite de hauteur est encore moins élevée dans de nombreux quartiers centrauxs 6. La tour Montparnasse(210 mètres) était depuis 1973 le plus haut immeuble de Paris et de France, jusqu'à l'exhaussement à 231 mètres de la tour First en 2011, dans le quartier de la Défense 1 àCourbevoie. Les gratte-ciels se multiplient en proche banlieue, en particulier dans le quartier de La Défense et d'autres tours, d'une hauteur comprise entre 265 mètres et323 mètres, y sont en projet. Voirie parisienneArticles détaillés : Réseau viaire de Paris, Liste des places de Paris, Liste des ponts de Paris, Portes de Paris et Liste des boulevards des Maréchaux et des portes de Paris.Paris comptait 6 088 voies publiques ou privées en 1997. La plus large (120 mètres) est l'avenue Foch (16e), la plus étroite (largeur minimale 1,80 mètre) la rue du Chat-qui-Pêche (5e)34. La plus longue (4 360 mètres) de Paris intra-muros est la rue de Vaugirard (6e et 15e)35, la plus courte (5,75 mètres) la rue des Degrés (2e). L'avenue la plus courte (14 mètres) est l'avenue Georges-Risler (16e). La voie la plus pentue (17 %) est la rue Gasnier-Guy (20e)s 7. Paris et ses alentoursArticle détaillé : Agglomération parisienne.
L'agglomération parisienne vue par satellite, en fausses couleurs (bleu en rouge, marron en vert). On distingue nettement l'expansion de l'urbanisation le long des vallées et grandes voies de communications.
Entre 1870 et 1940, la capitale de la France prend peu à peu un nouveau visage : Paris laisse place au « Grand Paris ». L'organisation administrative de Paris avait connu sous Napoléon III une adaptation à l'évolution démographique. Mais la ville est restée ensuite enfermée dans l’enceinte de Thiers (sa limite en 1860), sans connaître de nouvelle évolution administrative. Paris, surpeuplée, ne pouvant loger l'importante immigration provinciale, les communes périphériques absorbent le trop-plein de l'expansion démographique liée à l'exode rural et à la croissance économique de la ville : la notion contemporaine de « banlieue » fait son apparition[réf. souhaitée]. Désormais, on parle moins de Paris que de la région parisienne. Jusqu’alors largement négligés, de nouveaux problèmes, comme celui des transports, apparaissent. En 1961, à la demande du Général de Gaulle, Paul Delouvrier planifie enfin l'évolution urbaine et élabore la construction de cinq villes nouvelles et du réseau de RER. Mais cette mutation majeure ne s'accompagne pas de la création d'une autorité unique, voyant au contraire deux des trois départements de la région parisienne (la Seine et la Seine-et-Oise) en constituer sept qui, s'ils sont plus proches des habitants, dispersent également les ressources fiscales et les compétences politiques. Tandis que la population de la ville de Paris diminue sensiblement de 1954 à 1982 (- 23,6 %), puis plus lentement à la fin du xxe siècle avant d'augmenter légèrement ces dernières années, celle de la banlieue s'accroît sans discontinuer depuis la fin du xixe siècle, jusqu'à totaliser au xxie siècle près de 80 % de la population du grand Paris.La géographie sociale de l’agglomération s'est calquée sur les grandes tendances de la ville durant le xixe siècle : les classes aisées se retrouvent dans l'Ouest et dans le Sud-Ouest et les plus populaires dans le Nord et dans l'Est. Les autres secteurs sont peuplés de classes moyennes, avec cependant des exceptions liées au site et à l'histoire des communes, comme Saint-Maur-des-Fossés à l'est etEnghien-les-Bains au nord, qui accueillent une population fortunée.Les grands ensembles ont été édifiés durant les années 1960 et 1970 afin de loger rapidement et à bas coût une population en rapide expansion. Une certaine mixité sociale y existait à l'origine, mais l'accession à la propriété (ouverte aux classes moyennes à partir desannées 1970), leur piètre qualité de construction et leur mauvaise insertion dans le tissu urbain ont contribué à les faire déserter par ceux qui le pouvaient et à n'y attirer qu'une population sans grandes possibilités de choisir : la proportion d’immigrés pauvres y est très forte.On trouve des « quartiers sensibles » dans les arrondissements du Nord et de l'Est parisienNote 3, autour de la Goutte-d'Or et de Bellevillenotamment. En banlieue nord de Paris, ces quartiers sont essentiellement concentrés dans une grande partie du département de laSeine-Saint-Denis et dans une moindre mesure à l'est du Val-d'Oise. D'autres, plus épars, se trouvent par exemple dans la vallée de laSeine, en amont à Évry et Corbeil-Essonnes (Essonne), en aval aux Mureaux et à Mantes-la-Jolie (Yvelines) ou dans certains ensembles sociaux des villes nouvelles. |
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| Sujet: Re: [GH] CV de Rose Dim 12 Avr 2015 - 10:21 | |
| Biographie OrigineCésar affirmait avoir pour ancêtre Iule (ou Ascagne), fils d’Énée et de Créuse, amené en Italie par son père après la chute de Troie. Ce fondateur d’Albe la Longue était considéré comme le créateur de la vieille famille des Iulii qui, selon l’empereur Claude, se joignit ensuite aux patriciens de Rome6. Par ce lignage, César revendiqua, lorsqu’il prononça l’éloge funèbre de sa tante Julia, une ascendance remontant à Vénus7 dont il célébrera les vertus génitrices (Vénus Genitrix).En réalité les Iulii historiquement connus furent une famille patricienne d'importance mineure, qui exerça quelques consulats mais ne faisait pas partie, au ier siècle av. J.-C., de la cinquantaine de familles de la nobilitas qui fournissaient la plupart des consuls. Les Julii connurent des revers de fortune, et Jules César grandit dans une insula assez modeste du bas quartier de Subure, de mauvaise réputation8.Caius Julius César naît vers 100 av. J.-C., fils de Caius Julius Caesar III et d’Aurelia Cotta, également d’origine patricienne. Malgré les sources historiques, la date précise de cette naissance reste incertaine : le 12 juillet9 ou le 13 juillet10 100 av. J.-C.11,12,13,14 ou 102 av. J.-C.15,16.Selon Tacite, en mêlant dévouement maternel et ferme discipline, sa mère Aurelia donne à Caius et ses deux sœurs Julia une éducation exemplaire17. Cicéron attribuera à cette éducation familiale et à des études assidues l’élégance du latin de César et la qualité de son éloquence18. Plutarque et Suétone souligneront aussi son art des relations en société tout au long de sa vie : amabilité et politesse envers ses hôtes, prodigalité sans retenue, savoir-vivre et bonne tenue dans les banquets (Caton, qui pourtant le déteste, lui accorde qu’il est le seul ambitieux qui ne s’enivre pas), conversation brillante et cultivée19. Ces qualités de séduction seront ses premiers atouts dans la vie publique romaine.Son père, Caius Julius Caesar III, ne dépasse pas, dans sa carrière politique, le rang de préteur en 92 av. J.-C., et meurt subitement un matin en mettant ses chaussures20 ; César est alors âgé de quinze ans21. Son oncle, Sextus Julius Caesar III, obtient le consulat en 91 av. J.-C. mais meurt au siège d’Asculum lors de la Guerre sociale. La jeunesse de CésarLa jeunesse de Jules César s’inscrit dans un contexte de violentes luttes politiques qui opposent les optimates aux populares. Les premiers maintiennent une ligne conservatrice et aristocratique qui place le sénat romain au cœur de la République. Les seconds veulent satisfaire les revendications sociales et accorder plus de place politique aux Italiens et aux provinciaux.Jules César grandit ainsi au milieu de troubles sanglants (première guerre civile) : combats de rue à Rome en 88 av. J.-C. entre les partisans de Caius Marius, chef despopulares, et ceux de Sylla, puis victoire des légions de Sylla sur les marianistes aux portes de Rome en 82 av. J.-C., suivie d’impitoyables chasses à l’homme contre lesproscrits du camp adverse.Ses relations familiales placent Jules César parmi les populares dans le jeu politique romain. Sa tante Julia fut l’épouse du consul Marius et lui-même épouse en 84 av. J.-C.Cornelie Cinna la fille de Cinna, successeur de Marius. Malgré ces alliances familiales, Jules César ne semble pas s’être joint aux marianistes les plus extrémistes lors de la guerre civile qu’ils menèrent contre Sylla. Il est possible que César ait suivi les modérés lorsqu’ils se rallient à Sylla22. En 84 av. J.-C. César est choisi (ou est candidat) au sacerdoce de flamen dialis (premier prêtre de Jupiter) à la suite du bobba de Lucius Cornelius Merula durant les proscriptions marianistes. Ce poste honorifique lui interdit toute activité guerrière, donc d'entreprendre le Cursus honorum.Sylla exige que César divorce de Cornelie Cinna et rompe ainsi ses derniers liens avec les marianistes. César refuse, et doit se cacher, jusqu’à ce que de puissants protecteurs, dont son oncle Aurelius Cotta, fassent fléchir Sylla et cesser la traque. Sylla lui a entre-temps bloqué sa nomination comme Flamen Dialis et les interdits qui l'accompagnaient (ainsi que la dot de sa femme et une partie de son héritage). Prudent, César quitte Rome23. Il s’enrôle vers 80 av. J.-C. dans l’armée et rejoint avec le préteur Marcus Minucius Thermus le théâtre d’opérations militaires en Asie, où Lucullus assiège Mytilène, capitale de Lesbos qui s’était ralliée à Mithridate VI. César reçoit mission de demander au roi deBithynie Nicomède IV le renfort de sa flotte. Suétone se fait l’écho d’une rumeur sur la réputation de César, rapportant qu’il aurait eu à deux reprises des relations sexuelles passives avec Nicomède, vice le plus méprisable aux yeux des Romains : il aurait servi d'échanson à la cour du roi et aurait partagé sa couche24. Cette suspicion, qui peut être une lourde et classique plaisanterie entre soldats, plutôt qu’une réalité indémontrable, suivra César, depuis les commentaires insultants de ses adversaires politiques jusqu’à son triomphe final, le brocardant du titre de « reine de Bithynie »25.Lors de la prise de Mytilène, César accomplit un exploit que les historiens ne précisent pas, mais qui lui vaut en récompense une couronne civique, la plus glorieuse décoration militaire, habituellement décernée pour avoir sauvé au combat la vie d’un concitoyen. César sert encore en Cilicie sous les ordres de Servilius Isauricus, puis est démobilisé.À la mort de Sylla en 79 av. J.-C., César demeure quelque temps en Asie. Selon Plutarque, lors de son trajet sur la mer Égée en 75 av. J.-C., il est enlevé par des pirates deCilicie qui le font prisonnier durant 38 jours sur l'île de Farmakonisi et réclament une rançon de vingt talents d'or. César déclare en valoir cinquante, et promet de revenir exécuter les pirates après sa libération, ce qu'il fait effectivement : après avoir lancé quatre galères logeant 500 hommes armés, il les capture dans leur repère et les faitcrucifier26. Puis il perfectionne son éloquence auprès du célèbre rhéteur grec Molon de Rhodes27.De retour à Rome, il débute sa vie publique par un coup d’audace : il attaque en justice le proconsul Gnaeus Cornelius Dolabella qui vient d’achever son mandat en Macédoine, et l’accuse de concussion. Malgré l’éloquence de César et les nombreux témoins à charge qu’il cite, la cible a trop de poids politique : Dolabella est acquitté, probablement par solidarité de classe avec ses juges tous issus du Sénat28. César tente une seconde et brillante attaque contre Gaius Antonius Hybrida, qui faillit réussir. Antonius dut recourir à l'intervention des tribuns de la plèbe pour échapper à une condamnation29. L’ascension de CésarCésar développe activement ses relations, dépensant beaucoup en réceptions, et entame le parcours politique classique (cursus honorum) : tribun militaire, questeur en 69 av. J.-C. en Espagne, puis édile en 65 av. J.-C., il capte la faveur du peuple en rétablissant le pouvoir des tribuns de la plèbe et en relevant les statues de Marius. Chargé de l’organisation des jeux, il emprunte massivement pour en donner de spectaculaires, alignant selon Plutarque le nombre record de 320 paires de gladiateurs30.Parallèlement, César poursuit son activité judiciaire, pour des causes qui flattent le courant des populares. En 64 av. J.-C., il intente des procès contre d’anciens partisans de Sylla, fait condamner Lucius Liscius et Lucius Bellienus, payés pour avoir ramené la tête de proscrits. Mais il échoue contre Catilina, les jurés se refusant à condamner un membre de la vieille famille des Cornelii31. L’année suivante en 63 av. J.-C., avec l’aide du tribun de la plèbe Titus Labiénus, César tente un coup juridique extravagant en accusant de haute trahison le vieux sénateur syllanien Gaius Rabirius pour des faits anciens de trente-sept ans : le meurtre du tribun de la plèbe Saturninus. L’affaire est sans précédent depuis le légendaire procès d’Horace. Cicéron assure la défense de Rabirius (Pro Rabirio), mais les deux juges désignés par le préteur ne sont autres que César lui-même et son cousin Sextus. Rabirius est condamné, mais fait appel au peuple romain, son jugement devant les comices est reporté puis l’affaire est finalement abandonnée32.César se fait élire en 63 av. J.-C. au titre de pontifex maximus grâce à une campagne financée par Crassus. Il dépense d’importantes sommes d’argent et contracte de nombreuses dettes, afin de remporter les suffrages des comices tributes, contre deux anciens consuls (Servilius Isauricus et Q. Catulus), plus âgés et expérimentés que lui33,34. Selon l’usage, César s’installe dans la demeure du pontife à laRegia, et exercera la fonction de grand Pontife jusqu’à sa mort.Article détaillé : Conjuration de Catilina.Désigné préteur urbain pour l’année suivante au moment de la conjuration de Catilina (63 av. J.-C.)35, il ne fait rien pour la prévenir et est soupçonné de connivence36. Salluste, qui est un partisan de César, attribue ces soupçons à des manœuvres calomnieuses de Q. Catulus et C. Pison, adversaires politiques de César. Appien considère pour sa part que Cicéron n’ose pas mettre en cause César en raison de sa popularité37. Lors du vote au Sénat sur le sort des complices de Catilina, César s’oppose à leur exécution immédiate qu'il considère illégale, et propose de répartir les conjurés à travers les prisons des municipes, mais son avis est mis en minorité après l'intervention de Caton38.Envoyé comme propréteur en Bétique (Espagne) en 60 av. J.-C., il ne peut partir qu’après avoir donné des cautions à ses créanciers39. Son départ précipité de Rome est motivé par sa volonté d’échapper à une action judiciaire éventuellement engagée à la fin de sa charge. César mène son premier commandement par une offensive contre les peuplesibères encore insoumis. Après avoir pacifié la province, il revient à Rome afin d’y défiler en triomphe pour son succès militaire puis de briguer le consulat. Mais les préparatifs du triomphe lui imposent de stationner hors de Rome, tandis qu’il doit y être présent pour poser sa candidature dans les délais. Il demande une dérogation, que Caton fait traîner en palabres. César doit choisir, et renonce à son triomphe pour viser le consulat40. Triumvirat et ConsulatL’homme le plus en vue à cette date est Pompée, après sa victoire en Orient contre le roi Mithridate VI Eupator. Cette campagne a permis à Rome de s’étendre en Bithynie, auPont et en Syrie. Pompée revient couvert de gloire avec ses légions mais conformément à la règle, il les licencie après avoir reçu le triomphe, en 61 av. J.-C..Au faîte de la gloire, Pompée demande des terres pour ses anciens soldats et la confirmation des avantages qu’il a promis pour les cités et princes d’Orient, mais le Sénat refuse. César exploite opportunément la déception de Pompée, le rapproche de Crassus, et forme avec eux le premier triumvirat41. Cet accord secret scelle une alliance entre les trois hommes, chacun s’abstenant de réaliser des actions nuisibles à l’un des trois42. César renforce peu après cette alliance en mariant sa fille Julia à Pompée.Article détaillé : Premier triumvirat.Grâce au financement de sa campagne électorale par Crassus, César est élu consul en 59 av. J.-C., en ralliant notamment à sa cause Lucius Lucceius un de ses éventuels compétiteurs42. Durant son mandat, il ne laisse à son collègue le conservateur Marcus Calpurnius Bibulus qu’une ombre d’autorité. Bibulus et Caton multiplient les actions d’obstruction contre César, mais ils sont chassés du forum lors de la promulgation d’une loi agraire. À la suite de cet incident, Bibulus se retire chez lui jusqu’à la fin de son mandat, laissant le pouvoir à César qui l’exerce seul43,44. L’historien romain Suétone rapporte quelques vers décrivant la situation politique : « Ce que César a fait, qui d’entre nous l’ignore ? - Ce qu’a fait Bibulus, moi je le cherche encore. »César peut désormais légiférer comme un tribun, selon l’expression de Plutarque, satisfaire les revendications des populares, rendre des gages à Pompée et gagner de nouveaux soutiens auprès des chevaliers et des provinciaux : passant outre les protestations des sénateurs Lucullus et Caton, il fait ratifier les initiatives de Pompée qui avait réorganisé les principautés du Moyen-Orient sans demander l’avis du Sénat ; il promulgue plusieurs lois agraires : distribution aux vétérans de Pompée de parcelles des terres publiques (l’ager publicus), faisant de Capoue une colonie romaine, achat de terres à des particuliers qui sont ensuite distribuées à 20 000 citoyens pauvres. La diminution d’un tiers du fermage dû par les publicains à l’État est une aubaine pour les chevaliers, affairistes et banquiers (lex de publicanis)45. Sa loi contre la concussion (lex Iulia de repetundis) permet enfin de sanctionner d’amendes les gouverneurs de province qui monnayent leurs interventions ou se livrent à des exactions financières46. Enfin, il place le Sénat sous le contrôle de l’opinion publique, en faisant publier les comptes rendus de séance (Actus senatus)44.Cette activité politique va de pair avec une activité mondaine soutenue : Suétone47 prête à César entre autres maîtresses les épouses de Crassus et Pompée, et, ce qui paraît mieux attesté, Servilia la demi-sœur de Caton48. Plus officiellement, César épouse Calpurnia, fille de Calpurnius Pison, consul désigné pour l’année suivante, ce qui lui assure une future protection politique. César se fait un autre allié dans la personne de Clodius Pulcher, qui avait pourtant courtisé sa précédente épouse, en satisfaisant une requête qui lui tenait à cœur : troquer son rang de patricien pour celui de plébéien et postuler ainsi à l’élection de tribun de la plèbe.César profite de sa popularité pour préparer l’étape suivante de sa carrière : normalement, le Sénat prolonge le mandat d’un consul par le proconsulat d’une province pour un an. César contourne cette règle avec l’aide du tribun de la plèbe Publius Vatinius : celui-ci fait voter par le peuple un plébiscite qui confie à César et pour cinq ans deux provinces, la Gaule cisalpine et l’Illyrie, avec le commandement de trois légions (lex Vatinia). Pour sauver une apparence d’autorité, le Sénat lui accorde en plus la Gaule transalpine et une quatrième légion49.Suétone rapporte que César, se vantant devant le Sénat d’être enfin parvenu à ses objectifs, et promettant une victoire éclatante en Gaule, reçut un outrage d’un de ses nombreux adversaires qui s’écria « Cela ne sera pas facile à une femme ». César répliqua que cela n’avait pas empêché Sémiramis de régner sur l’Assyrie, et les Amazones de posséder jadis une grande partie de l’Asie49. Proconsul en Gaule
Les campagnes militaires de Jules César en Gaule
Denier commémorant les conquêtes gauloises de Jules César.Date : c. 48 AC Description revers : Trophée gaulois composé d'un grand bouclier ovale, d'un casque, d'une cuirasse, d'un carnyx et d'une hache à sacrifice surmontée d'une tête d'animal. Description avers : Tête de Vénus ou de (Clementia) la Clémence laurée et diadémée à droite avec boucle d'oreille et collier . Dès la fin de son consulat, César gagne rapidement la Gaule, tandis que le préteur Lucius Domitius Ahenobarbus et le tribun de la plèbe Antistius le citent en justice pour répondre à l’accusation d’illégalités commises pendant son mandat. En fin juriste, César fit objecter par les autres tribuns qu’il ne pouvait être cité en application de la loi Memmia50, qui interdisait toute poursuite contre un citoyen absent de Rome pour le service de la République. Pour éviter toute autre mise en cause devant la justice, César s’appliquera durant son proconsulat à demeurer dans ses provinces. Il passe ainsi chaque hiver en Gaule cisalpine, où il reçoit partisans et solliciteurs et s’assure chaque année d’avoir parmi les élus à Rome des magistrats qui lui soient favorables51. La gestion de ses affaires à Rome même est confiée à son secrétaire Lucius Cornelius Balbus, un chevalier d’origine espagnole, avec qui il échange par précaution des courriers chiffrés52.Dès le début de son proconsulat, César engage la conquête de la Gaule en profitant de la migration des Helvètes en mars 58 av. J.-C.. Cette expédition militaire est motivée par ses ambitions politiques, mais aussi par des intérêts économiques qui associent les Romains à certaines nations gauloises clientes de Rome (Éduens, Arvernes, etc.)Article détaillé : Guerre des Gaules.Tout en menant ses campagnes, César maintient ses relations avec la classe politique romaine : Quintus, frère de Cicéron, commande une légion en Belgique53 ; Publius et Marcus, les fils de Crassus, interviennent en Belgique puis en Aquitaine54 ; Lucius Munatius Plancus55 et Marc Antoine seront à Alésia56.À Rome, les conservateurs réagissent à la guerre que mène César : son affrontement contre le germain Arioviste, qui a la qualité d’ami du peuple romain, accordée lors du consulat de César, scandalise Caton, qui proclame qu’il faut compenser cette trahison de la parole romaine en livrant César aux Germains57. Ultérieurement, César se justifiera longuement dans ses Commentaires en détaillant ses négociations préliminaires avec l’agressif Arioviste, lui faisant même dire que « s’il tuait [César], il ferait une chose agréable à beaucoup de chefs politiques de Rome, ainsi qu’il (Arioviste) l’avait appris par les messages de ceux dont cette mort lui vaudrait l’amitié »58.En 56 av. J.-C., Lucius Domitius Ahenobarbus, candidat au consulat soutenu par Caton et par Cicéron, met à son programme la destitution et le remplacement de César. Toujours obligé de se cantonner en Gaule, César réunit à Lucques Crassus, Pompée et tous les sénateurs qui les soutiennent. Ils renouvellent tous trois leur accord et définissent un partage des provinces59. Ahenobarbus et Caton sont agressés en plein forum et empêchés de faire campagne. Pompée et Crassus profitent de l’appui de César pour remporter les élections et être élus pour un second consulat en 55 av. J.-C. 60. Cicéron a des obligations envers Pompée, que celui-ci lui rappelle vertement par l’intermédiaire de son frère Quintus61. Cicéron s’incline et soutient la prorogation du gouvernement de César pour cinq nouvelles années62À l’issue de leur consulat en 54 av. J.-C., chacun reçoit le gouvernement d’une province : Crassus part en Asie chercher une gloire militaire qui égale celles de Pompée et de César, l’Espagne et l’Afrique sont attribuées à Pompée, qui préfère rester à Rome, centre du pouvoir, et envoie ses légats gouverner. Sur les quatre légions qui lui sont attribuées, Pompée en prête deux à César, qui a besoin de renforts60.Pendant son second mandat, en 55 av. J.-C., César traverse la Manche et réalise une première incursion en Bretagne (l’actuelle Grande-Bretagne)63, terre inconnue et quasi mythique pour les Romains de l’époque64. Ultérieurement, il réalise un autre exploit par une démonstration militaire au-delà du Rhin. Mais à partir de l’hiver 54/53 av. J.-C., la situation en Gaule se détériore, et des révoltes se multiplient.En 53 av. J.-C., la défaite et la mort de Crassus et de son fils Publius à la bataille de Carrhes contre les Parthes, et la mort de Julia, fille de César et épouse de Pompée, et de l’enfant qu’elle avait eu de Pompée défont les liens du triumvirat65,66. César propose à Pompée la main de sa petite-nièce Octavie, et demande en mariage la fille de Pompée, mais ces offres d’alliances matrimoniales n’aboutissent pas67.Le début de l’année 52 av. J.-C. est difficile pour César : la révolte en Gaule se généralise sous l’impulsion de l’Arverne Vercingétorix. À Rome, les désordres sont tels que Pompée est nommé consul unique, avec l’assentiment de Caton et des conservateurs. Pompée épouse Cornélie, la jeune veuve de Publius Crassus et la fille du conservateurMetellus Scipion, qu’il prend au milieu de l’année comme collègue au consulat68. Pompée est désormais le défenseur du clan des conservateurs.
En 52 av. J.-C., Jules César remporte une victoire décisive au siège d’Alésia, où il reçoit la reddition de Vercingétorix69. En 51 av. J.-C., après avoir étouffé les derniers foyers de révolte, César affirme la souveraineté de Rome sur les territoires de la Gaule situés à l’ouest du Rhin. Selon Velleius Paterculus, en neuf campagnes, on n’en trouverait à peine une où César n’aurait pas mérité le triomphe, et il massacra plus de quatre cent mille ennemis et en fit prisonniers un plus grand nombre encore66. Pour Plutarque, la conquête de la Gaule fut l’une des plus grandes victoires de Rome et place son commandant César au rang des plus illustres généraux romains, tels les Fabius, les Métellus, les Scipions70. « En moins de dix ans qu’a duré sa guerre dans les Gaules, il a pris d’assaut plus de huit cents villes, il a soumis trois cents nations différentes, et combattu, en plusieurs batailles rangées, contre trois millions d’ennemis, dont il en a tué un million, et fait autant de prisonniers. »70Tandis qu’il termine son mandat de proconsul, César prépare son retour à Rome par la conquête de l’opinion romaine : il répond aux critiques sur sa conduite de la guerre par la publication de ses Commentaires sur la Guerre des Gaules, sobre compte-rendu où il se présente à son avantage, puis en 51 av. J.-C., il annonce la construction d’un magnifique et nouveauforum, financé par le butin des Gaules, sur lequel est érigé le temple dédié à Vénus Genitrix dont il est censé descendre. L’objectif du César est maintenant de se présenter aux élections de 50 av. J.-C. pour un second consulat en 49 av. J.-C., conformément à la loi qui impose un intervalle de dix ans entre chaque consulat. Pour éviter l’attaque en justice que lui a jurée Caton et qui l’empêcherait de faire campagne, il lui faut conserver son mandat de proconsul en Gaule, et être candidat malgré son absence de Rome. Le bras de fer politique
Cnaeus Pompeius Magnus,Pompée, l’adversaire de César À Rome, les conservateurs vont tout faire pour empêcher le projet de candidature de César. En 50 av. J.-C., César mène sa politique à distance depuis la Gaule cisalpine : il fait élire Marc Antoine tribun de la plèbe pour l’année suivante. Soldant les dettes du tribun de la plèbe Curion, il le fait lâcher Pompée et passer de son côté71. Enfin, il neutralise un des consuls, Lucius Aemilius Paullus, en lui versant des fonds nécessaires à la réfection de la basilique Aemilia sur le forum72. En revanche son lieutenant Servius Sulpicius Galba, candidat au consulat pour 49 est battu, et les consuls élus Lucius Cornelius Lentulus Crus et Caius Claudius Marcellus lui sont farouchement hostiles. Les conservateurs s’activent eux aussi, et prennent des contacts avec Labiénus, le meilleur lieutenant de César73.À la fin de l’année 50 av. J.-C., les premières passes d’armes restent dans la voie légale et se déroulent au Sénat. Le tribun Curion propose que Pompée et César licencient simultanément leurs troupes, les consuls s’y opposent74. Le Sénat décide que Pompée et César envoient chacun une légion pour préparer la guerre contre les Parthes. Pompée choisit la Ire légion, qu’il avait prêtée à César, César renvoie la XVe, et doit se dessaisir ainsi de deux légions (il en conserve néanmoins neuf, dont une l’accompagne en Gaule cisalpine tandis que les autres hivernent en Gaule)75. Pompée envoie ces deux légions prendre leurs quartiers d’hiver en Italie du sud. En chemin, leurs officiers se livrent à un intense travail de désinformation, affirmant que César était devenu odieux et détesté par ses soldats, et induisent Pompée à le sous-estimer76.Toujours par l’intermédiaire de Curion et Marc Antoine, désormais tribun, César tente une nouvelle proposition : il accepte de ne conserver que deux légions et le gouvernement de la Gaule cisalpine et de l’Illyrie, pourvu qu’on accepte sa candidature au consulat. Malgré la recherche d’un compromis par Cicéron, Caton refuse qu’un simple citoyen impose ses conditions à l’État, le nouveau consul Lentulus s’emporte et fait expulser du Sénat Curion et Marc Antoine. L'historien Velleius Paterculus accusera Curion d'être responsable de cette rupture, tandis que Appien présentera Marc Antoine comme l'initiateur de la dispute. Selon Plutarque, « C’était donner à César le plus spécieux de tous les prétextes » : s’en prendre aux tribuns de la plèbe, les représentants sacro-saints du peuple ! Le Sénat décrète que César doit abandonner son poste de gouverneur et revenir à Rome en simple particulier |
| | | L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message | SkyPlan
Pseudo Habbo : GreenFamilySky Messages : 1446 Filière : Civil Grade : Chef d'Escadron Pièce d'argent : 450 PA Pièce de jeu : 0 PJ
| Sujet: Re: [GH] CV de Rose Dim 12 Avr 2015 - 21:00 | |
| ~En attente de modification, de test et d'avis~ |
| | | Dragon
Pseudo Habbo : Dragon_feu Messages : 15044 Filière : Civil Grade : [R.F] Citoyen Pièce d'argent : 225 PA Pièce de jeu : 150 PJ
| | | | Imad78190
Pseudo Habbo : m4gic-Octo Messages : 2390 Filière : Hôpital Grade : Infirmier Diplômé #ExHG Pièce d'argent : 25 PA Pièce de jeu : 0 PJ
| Sujet: Re: [GH] CV de Rose Dim 12 Avr 2015 - 21:08 | |
| Pour re bienvenue
Cordialement Octodad Policier-Elite [P.N] et Citoyen |
| | | D.Rose,1
Pseudo Habbo : D.Rose,1 Messages : 1323 Filière : Civil Grade : Adjudant Pièce d'argent : 100 PA Pièce de jeu : 0 PJ
| Sujet: Re: [GH] CV de Rose Lun 13 Avr 2015 - 18:47 | |
| Sinon quelqu'un est disponible pour un potentiel test ? |
| | | XxLoolitoyxX
Pseudo Habbo : XxLoolitoyxX Messages : 1050 Filière : Civil Grade : Chef d'escadron Pièce d'argent : 250 PA Pièce de jeu : 0 PJ
| Sujet: Re: [GH] CV de Rose Mar 14 Avr 2015 - 2:08 | |
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| | | L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message | Monsieur.11
Pseudo Habbo : Monsieur.11 Messages : 99 Filière : Civil Grade : Rien Pièce d'argent : 0 PA Pièce de jeu : 0 PJ
| Sujet: Re: [GH] CV de Rose Mar 14 Avr 2015 - 17:37 | |
| - XxLoolitoyxX a écrit:
- Contre
Argumente mon ami, si tu n'es pas capable de donner une raison de ton contre alors que tu es commissaire divisionnaire, on est mal barré. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [GH] CV de Rose Mar 14 Avr 2015 - 19:44 | |
| Monsieur.11 tu n'as pas à répondre à chaque commentaire . Tu provoques tout le monde .
Sinon pour le C.V . Je suis POUR . Tu as toute les compétences requises . Essaye d'écouter les conseils de tes supérieurs et tu réussiras j'espère :) |
| | | Luigi'
Pseudo Habbo : luigi-mario2 Messages : 6966 Filière : Civil Grade : C.E des Médecins II Pièce d'argent : 8 295 PA Pièce de jeu : 0 PJ
| Sujet: Re: [GH] CV de Rose Mer 15 Avr 2015 - 21:05 | |
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| | | L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message | Zejj
Pseudo Habbo : Zejj Messages : 181 Filière : Civil Grade : Lieutenant Pièce d'argent : 600 PA Pièce de jeu : 0 PJ
| Sujet: Re: [GH] CV de Rose Jeu 16 Avr 2015 - 19:16 | |
| Avis Réservé ! Même si tu es Ancien Chef D'escadron, tu as beaucoup changés depuis, j'hésite Pour ou Contre ? |
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